750 grammes
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La cuisine selon mon envie !

11 septembre 2008

Soupe glacée carottes-châtaignes

soupeglaceecarottechataigneUn après-midi de chien, vous connaissez ? Bon, eh bien c'est à peu près  l'ambiance brumeuse dans laquelle je me suis sentie baignée aujourd'hui, tout du moins au niveau météorologique. Ce genre d'ondées intempestives a l'art de générer chez moi une furieuse envie de tirer les rideaux pourvu qu'enfin le soleil réapparaîsse coûte que coûte. Et bien que nous n'ayons pas encore atteint les confins de l'été, j'ai mitonné une entrée froide bien appropriée à cette journée grise qui avait pourtant commencé sous les meilleures hauspices. Grande fan des lectures culinaires en tous genres, je constate que la saisonnalité  règne en maîtresse parmi les derniers titres des revues. On nous parle de prunes, nous les brunes, qui n'en sommes pas (des prunes, oui !), des charmes infinis de la douce pomme, et pour finir les hottes de raisin vendangé nous grisent d'avance. Parmi ce camaïeu de brun-violacé, je m'en tiendrai là à un mélange pas mal  du tout pour commencer un repas  de tous les jours : la carotte et la châtaigne. Une fois réduites en purée, elles ont en commun une consistance, qui se prête à pas mal de fantaisies du goût, un aspect nutritif indéniable, des valeurs papillaires amies, et comme qui se ressemble s'assemble, une folle envie de faire plus ample connaissance. Rehaussée d'un zeste de citron confit, leur rencontre donne un tout très séduisant. Et d'ajouter qu'un certain pot de purée de châtaignes acheté par un gourmand n'attendait qu'une utilisation en bonne et dûe forme. Voilà qui est accompli. Pour quatre personnes :

Soupe glacée carottes-châtaigne

500 g de carottes cuites (à l'eau)
100 g de purée de châtaigne (se trouve en magasins bio et en supermarchés)
2 tranches de citron confit (tranches de citron + sucre glace à couvert sur feu très doux 10 minutes)
1 dl de bouillon de légumes (bio)
1 lichette de crème fraîche
4 feuilles de persil plat lavé + 2 tiges de céleri rave (facultatif : pour servir de paille décorative)

Mixez les carottes avec la purée de châtaigne, le citron confit, incorporez le bouillon de façon à obtenir une consistance onctueuse, qui ne doit cependant pas atteindre l'état liquide d'une soupe. Ajoutez un peu de crème fraîche, selon votre goût. Rectifiez l'assaisonnement en sel, poivrez un peu. Réfrigérez deux heures. Servez bien froid dans des verres, décorez du persil et d'une tige de céleri.
Accompagnez de pain toasté (pain au petit-épeautre ou pain à la graine de courge). Bon appétit !

Bientôt, une nouvelle recette avec de la purée de châtaigne.

Plus de soupes d'automne :

-Velouté de potiron et ses croquets aux lardons
-Douce de potiron

-Soupe de potiron aux carottes.

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1 septembre 2008

Mur-mûres & Tartelettes

tarteletteauxm_res En ce 1er jour de septembre, début des frasques ostréicoles (on consomme des huîtres les mois en -bre) et du chemin de l'école, je me tourne davantage du côté des derniers buissons de fruits rouges  pour vous livrer une tartelette largement inspirée de La Cuillère D'Argent : les Tartelettes à la mûre. A l'heure où je poste ce billet, c'est encore la saison de cette baie violacée, mais plus pour très très longtemps. Si d'autres idées de tartes tous azimuts vous tentent, jetez un oeil par ici. Pas encore de champignons, ni de grands paniers de pommes, non, mais pour prolonger le plaisir de l'été, mangeons des tartes ! Qu'on les recouvre de crème, de confiture, de fruits nus ou encore d'appareils plus élaborés, les tartes originelles se faisaient sur de la pâte feuilletée. Mais depuis Monsieur Dumas Père, les moeurs ont bien changés et ce sont des brisées, des sablées qui reçoivent les garnitures. Pour le plus grand bonheur des gourmands qui varient ainsi leur plaisir au gré des fantaisies.

Le succès de ces tartelettes à la mûre tient en deux étapes  fondatrices : la pâte brisée sucrée et la crème pâtissière. Profitons-en pour débattre de la crème pâtissière, par exemple, qui fait des merveilles en fond de tarte, pour peu qu'on la réussisse.  Préférez-vous la déguster nature, vanillée, aux zestes de citron ? Cette dernière solution fait des étincelles avec les baies. Et puis sa réalisation est déconcertante de facilité. Quant à la pâte, j'ai choisi de la faire brisée et légèrement sucrée. Cette recette demande un peu de temps si l'on fait tout, mais elle est vraiment très bonne.

La pâte brisée sucrée (pour deux belles tartelettes destinées à des gourmands) :

80 g de farine
40 g de beurre très mou
10 g de sucre roux

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Mettez la farine dans un grand saladier, incorporez le beurre, le sucre, mélangez grossièrement pour obtenir une boule de pâte. Réservez à température ambiante au moins une heure si possible.



La crème pâtissière aux zestes de citron (proportions adaptées de la recette p. 1059, La Cuillère D'Argent):

2 jaunes d'oeuf
80 g de sucre roux en poudre
15 g de farine
25 cl de lait
1 c.c. de zestes de citron

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Dans une casserole, fouettez les jaunes d'oeuf avec le sucre pour obtenir un mélange mousseux. Ajouter la farine petit à petit. Porter le lait à ébullition, stoppez le feu. Ajoutez-lui les zestes de citron. Retirez du feu, versez le lait chaud, faites épaissir 3 minutes environ sur feu très doux en remuant. Versez dans un récipient pour laisser refroidir. Remuez pour éviter la formation d'une petite peau. Cela refroidit vite (20 minutes).Abaissez la pâte, tapissez-en les moules. Versez la crème refroidie, faites cuire 15 minutes à four moyen (th. 7, 180° C). Laissez refroidir.

La purée de fruits rouges et la décoration :

250 g de mûres

50 g de confiture de framboises.

Mixez la confiture et les mûres sans oublier d'en garder quelques-unes pour la décoration (une vingtaine). Disposez la purée sucrée sur les tartelettes bien refroidies, ajoutez les mûres, servez.

Mes autres tartes sucrées :

Tarte amandine aux cassis

Tarte au citron jaune et aux amandes

Tarte au chocolat noir, coulis de poivron rouge

Tartelettes aux mandarines.

26 août 2008

Velouté froid de poivrons rouges

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Le mercredi, c'est pas ravioli, non, non, pour moi ce sera Yoga. En effet, en fin de journée, pour moi, le jour des enfants rime avec bol d'air très apprécié, car pendant cette heure et quart-là je suis toute en émoi sur mon tapis de future yogi(e). Comme je rentre à 22 heures, je préfère éviter de retarder encore plus l'heure du repas, et je sais que mon chéri apprécie en général tout moment de tranquillité dans une semaine toujours très chargée. Il ne m'est donc pas permis de faillir à la préparation du dîner, et en ce moment PRECIS les effluves du velouté de ce soir me chatouillent indécemment les narines. Alors, pour combler ma gourmandise, je bois... de la tisane aux fruits rouges, très désaltérante et ô combien savoureuse, car je laisse infuser pendant des lustres. Sinon, je serais encore tributaire des innombrables thés qui peuplent ma cuisine et mon imaginaire théophile. Moi qui de surcroît vide mes fonds de boîte et renifle les parois des vieux sachets ces temps-ci, je me vois bien en virée thés, cafés, tisanes avant ... le début de la semaine prochaine. Connaissez-vous Orléans ? Dans le centre, je ne connaîs qu'Angers, Blois, Amboise, mais je viens de découvrir une adresse que je me dois d'essayer quand je m'y rendrai.    

Revenons à nos poivrons, puisque ce sont eux qui passent à la casserole. Oui, ils ne sont pas de saison, tout comme les fraises, mais tant pis, je persiste et signe. Pour vous mettre l'eau à la bouche, et à moi aussi par la même occasion, je me dois de vous livrer sans plus attendre les ficelles d'une recette que j'inaugure en ce moment-même. L'exercie est périlleux, certes, car je ne l'ai pas goûtée, mais j'aime vivre (un peu) dangereusement. Allons-y !

Velouté froid de poivrons rouges pour 2 personnes

1 beau poivron rouge

25 cl de bouillon (bio)

20 cl de crème fraîche liquide

2 oignons nouveaux

1 ail rose

huile d'olive

1 c.s. bombée de concentré de tomates

le jus d'un demi-citron

pignons de pin pour décorer (facultatif)

1 c.c. rase de paprika ou de Piment d'Espelette®

Pelez le poivron. Emincez l'ail, les oignons, faites-les suer 2 minutes dans 1 c.s. d'huile d'olive. Ensuite, ajoutez les poivrons, le concentré de tomates, couvrez et laissez à feu très doux 5 minutes. Versez la crème, faites encore réduire 10 minutes, pas plus. Laissez refoidir. Ajoutez le paprika ou le Piment d'Espelette®. Mixez avec le bouillon, et le jus de citron, rectifiez l'assaisonement si nécessaire, laissez encore au frais jusqu'au moment de servir. Disposez dans des assiettes creuses et décorez de pignons. On peut accompagner de tartines de tapenade noire. 

Ledit velouté a été dégusté, à vitesse grand-V, le verdict peut tomber : super bon. Hormis le fait qu'il se consomme froid, avec les températures actuelles, ce n'est peut-être pas recommandé aux frileux, mais je vous garantis que ça requinque, surtout avec la pointe épicée.

23 août 2008

Cup-cakes limoncello et graines de pavot

DSCN1984 Que les inconditionnels du sucré se rassurent : la cup-cake mania n'est pas tombée en désuétude, oh ! non. Vraiment, la kyrielle de billets, blogs, sites, entièrement dévolus à ce divin petit gâteau encourage définitivement la survie de l'espèce. Que les défenseurs de l'appellation "fairy cake" ne s'offensent pas, j'oublie souvent cette merveilleuse terminologie faute de perles et de paillettes. Mes réalisations n'ont certes pas l'aspect bling-bling des charmantes sucreries  outre-manche ni l'outrance colorée des cakes outre-atlantique, pour l'heure je leur confère une couverture sobre, assez éloignée des bijoux fantaisies qui règnent en la matière. Or ce glaçage simplissime convient bien à cette recette moëlleuse mais pas molle, fondante mais pas mièvre. De mes premières tentatives, je garde le souvenir grisant de l'adorable pâtisserie que l'on façonne à sa guise, si petite que l'on peut en varier les saveurs, le glaçage ou encore les nuances.

En plus, les enfants adorent ... tant et tant que j'ai essayé avec une recette différente pour l'appareil, que j'emprunte à Clotilde dans le ELLE à table n° 59 (juillet/août 2008) page 20. Il faut davantage d'ingrédients que dans la recette que j'utilise précédemment. Pour donner un ton estival et européen à mes cup-cakes, j'ai ajouté du limoncello à la pâte ainsi que des graines de pavot, car elles et le citron s'embellissent mutuellement, c'est une affaire entendue. Le limoncello s'apprécie de la côte Amalfitaine jusqu'en Sardaigne, tandis que les graines de pavot remplissent les pâtisseries hongroises et polonaises. Délicieusement craquantes, leur teinte noire bleutée donne tout de suite un air un peu chic, je trouve.

Pour l'appareil (recette de Clotilde ) dans le ELLE à table n° 59 (juillet/août 2008) page 20 :

150 g de sucre (j'ai mis du sucre de canne)

2 gros oeufs

4 c.s. d'huile végétale

50 g de beurre demi-sel fondu

150 g de farine

1/2 sachet de levure

15 g de fécule de maïs

125 ml de lait (je le fais toujours tiédir pour un meilleur mélange)

également 2 c.c. d'extrait de vanille (mais moi je n'en mets pas).

Pour le parfumer, j'ai choisi :

2 c.s. rases de graines de pavot (chez les marchands d'épices)

2 c.s. rases de limoncello (épiceries Italiennes, grandes surfaces aussi)

Mon glaçage façon "cream cheese" :

4 portions individuelles de fromage frais type Saint-Morêt
le zeste d'un citron non traité
sucre glace.

Préchauffez le four à th. 6. Beurrez des moules à muffins ou préparez des moules en silicone. Fouettez le sucre et les oeufs. Ajoutez le beurre, l'huile, mélangez bien. Dans un autre récipient, mêlez la farine, la fécule de maïs, la levure. Incorporez la moitié de ce mélange au premier, mêlez bien, versez progressivement le lait tiède et le restant de farine/fécule/levure en mélangeant bien.

Remplissez de cette préparation chaque moule aux deux-tiers et faites-les cuire 20 minutes à four moyen. Laissez refroidir totalement, démoulez et préparez un glaçage au Saint-Morêt : fouettez les 4 portions de Saint-Morêt, le zeste de citron et incorporez peu à peu le sucre glace jusqu'à obtenir une consistance ruban. Nappez chaque cup-cake de ce glaçage avec un pinceau à pâtisserie et maintenez-les au frais jusqu'au moment de servir.

Découvrez mes autres idées de cupcakes :

Cupcakes aux graines de pavot

Cupcakes aux amandes, glaçage de fruits rouges

Cupcakes à l'eau de rose.

18 août 2008

Courgette en goguette

DSCN1986L'été, l'été, temps des courgettes et fin des framboises en barquette. Ce midi, la grisaille aidant, j'avais le four qui me démange, mange, mange, et de contrer cette féroce envie de brasero maison par une petite courgette farcie façon végétarienne. J'ai rempli cette jolie tête réduite d'Halloween toute verte et tigrée contient à l'aide de pas mal de mes ingrédients chouchous : oeuf, fromage, céréale (ici, le fonio), et petit oignon nouveau.
En guise de plat complet, cette grosse calebasse passe allègrement la barre du nourrissant, haut la main le record du présentable, et remporte une honorable médaille de bon goût. De plus, il y a fort à parier que le fonio, la rare petite céréale couleur brune gagne très vite du galon dans les cuisines des bébés, les recettes bio, et fasse du chemin dans les esprits solidaires.
En outre, cette recette tombe à pic pour grossir les rangs du concours aoûtien de 750g.com, concours bien-nommé : Courges-Jet-Set.
Alors, à vos assiettes !

Courgettes en goguette pour 4 personnes :

  • 4 courgettes rondes de Nice lavées
  • 4 oeufs
  • 16 dés de Gorgonzola
  • 6 c. s. bombées de Fonio (en magasin bio)
  • 6 c.s. d'huile d'olive
  • 2 oignons nouveaux, épluchés et émincés
  • sel
  • poivre du moulin (baies)

Ôtez le chapeau des courgettes, évidez-les. Disposez-les dans un plat allant au four,  récupérez la chair et mettez -la au fond du plat. Remplissez chaque courgette d'un oeuf (sans sa coquille), de 4 dés de Gorgonzola, d'oignon émincé, d'une c.s. bombée de Fonio, d'une c.s. d'huile d'olive, salez, poivrez, refermez les avec leur petit chapeau. Badigeonnez les courgettes d'huile d'olive, recouvrez le tout de papier aluminium, faites cuire une heure à four moyen (th. 6/7). Servez très chaud.
Si vous avez des raviolis frais au fromage, vous pouvez les ajoutez quand vous dressez vos assiettes.

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11 août 2008

Vacances en août

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Prise au Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire, grenouille posant sur un bassin enchaulé qui appelle au farniente... Rendez-vous dans quelques temps... et bonnes vacances !

6 août 2008

Tarte amandine aux cassis

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Comment survivre sans sorbetière (l'été) ? Tarte amandine aux cassis.

Une déferlante de recettes toutes aussi alléchantes les unes que les autres nappe la blogosphère culinaire d'un délicat nuage de (sucre) glace. Je ne me situe pas au-dessus de ce nuage, moi qui suis aussi bien aux prises avec la moiteur ambiante, pourtant il m'est difficile de jouer à armes égales au sein de cet aéropage culinaro-céleste. En effet, mon handicap 2008 semble incontestable : je suis sorbeto-déficiente pour parler politiquement correct. En d'autres termes, parmi les équipements électroménagers in-dis-pen-sa-bles dans une cuisine, la mienne ne compte pas la sacro-sainte sorbetière, et, croyez-moi, j'en souffre, enfin particulièrement ces jours-ci. Cet épisode du martyre a atteint son paroxysme depuis que j'ai renoué avec l'intense saveur non surfaite des sorbets maison dans un très bon restaurant jurassien par un soir de  juin qui proposait un beau duo sorbetier mangue-griotte à se damner.

 

Les esprits pratiques me rétorqueront -bien justement- : Quid du passage à l'acte d'achat ? Ah, en bonne foodista, j'y ai bien pensé, car l'obsession des soldes ne me quitte plus, seulement il y a un léger hic. Ma cuisine est pleine comme un oeuf, vrai de vrai, alors avec cette acquisition supplémentaire je ressemblerais à un éléphant dans un magasin de porcelaine. Impossible pour l'heure. Je prend finalement mon mal en patience et rivalise d'astuces pour contrer ce manque, outre la fréquentation assidue des artisans glaciers que l'on rencontre, je m'en aperçois à mon corps défendant, bien plus souvent qu'à son tour.

Les alternatives ne sont pas légion, mais notons celles qui prennent du galon : granité, soupe de fruits, yogurts fait maison (nécessitant l'appareil idoine). On plébiscite toujours et encore le sans cuisson et on fait la part belle aux smoothies, salades de fruits frais, milk-shakes et gazpachos. Or, parfois la tentation du four reste sans appel, particulièrement certains jours maussades où l'irrésistible envie des tartes aux fruits se fait sentir, hiver comme été. Il est de bon ton d'exposer ici la Tarte amandine aux cassis.

Pour la pâte brisée sucrée :

-100 g de beurre très mou

-200 g de farine

-2 c.s. bombées de sucre roux

Pour l'appareil :

-400 g de cassis

-100 g de poudre d'amandes

-2 oeufs

-25 g de beurre très mou

-80 g de sucre non raffiné

Préparez la pâte : mettez le beurre dans une jatte, versez la farine en pluie, le sucre, formez une boule. Ajoutez un brin d'eau froide si la pâte est trop épaisse. S'il fait très chaud et que la pâte est trop collante, laissez-la reposer 1 heure recouverte d'un linge au rérigérateur. Etalez-la dans un moule à tarte (j'avais un moule à fond amovible diamètre 21 cm, donc un trottoir de pâte assez haut !), piquetez-le fond à la fourchette.

Pour l'appareil : battez vivement le beurre, les oeufs, le sucre, l'amande. Disposez les cassis sur le fond de tarte, puis nappez de l'appareil. Faites cuire le tout à four chaud th. 7 pendant 15 minutes puis baissez à th. 6 encore 15 minutes. Laissez refroidir avant de servir. 

25 juillet 2008

Sashimi de boeuf au gingembre

DSCN1832 Ca n'a jamais transparu dans mes billets, mais je dois vous faire une confidence : grande est mon addiction pour les sushi, sashimi et autres maki. En un mot comme un cent : le cru. Et le poisson cru, depuis la déferlante  culinaire nippone de la fin des années 1990, on connaît. Cette tocade très très largement partagée, à juste titre, ne m'a pourtant pas encore attiré vers la confection du riz gluant et les kits à sushi, parce que de temps en temps, ma foi, j'aime bien laisser aller et déguster des plateaux de suchi, sa... et caetera au resto du coin.

Une fois n'est pas coutume, j'ai réalisé des sashimi de boeuf. Régalade.

Cette idée recette intervient pile-poil dans mes baguettes, entre les vacances occitanes de mes parents qui se délectent de confits et autres cassoulets et la découverte de DSS par ma soeur (encore pas tout à fait assez parisienne sur ce point). Oui je me permet d'abréger car Servan-Schreiber père étant mondialement connu comme JJSS, on comprend bien qui est DSS, et pas DSK, nuance. Dans son dernier opus, donc, Anticancer, David Servan-Schreiber propose une réévaluation de nos alimentations afin de prévenir et améliorer le traitement du cancer. Entre autre choses, sa lecture holistique des habitudes alimentaires propose de manger sainement, entendons par-là des produits très bien choisis, davantage consommés crus ou cuits peu de temps, ainsi que l'introduction des aliments et boissons asiatiques et plus particulièrement japonais dans nos cuisines. Le refrain a été bien appris : s'abreuver de thé vert, s'amuser avec les algues sèches ou fraîches, repousser sagement tout produit transformé pour accéder à une santé optimisée. J'adhère en ajoutant cependant que nous faisons partie d'un tout, la planète, et qu'à commencer par l'air qu'on y respire, tout n'est pas contrôlable et ajustable. Mais soit.

Les grands esprits se rencontrent : dans mon dernier ELLE à Table, je décèle en bas de page, tout contre la reliure, une idée de sashimi de boeuf, d'où je tire bien entendu ma recette éponyme. Et au vu de la simplicité enfantine de sa réalisation, je file chercher des ingrédients adéquats à commencer par la viande, qui pour ce type de préparation (aucune cuisson) se doit d'être irréprochable, pure comme le matin et tendre comme la rosée. La recette ne donne aucune proportion exceptée la quantité de viande, voici ce que je propose :

Sashimi de boeuf au gingembre (pour 4 personnes)

-600 g de filet de boeuf extra-frais

-2 c.s. de sauce d'huîtres

-10 c.s. de sauce soja

-poivre moulu

-gingembre râpé ou, à défaut, gingembre en poudre

-gingembre confit pour la décoration

-une assiette creuse remplie de graines de sésame doré.

Détaillez la pièce de boeuf en cubes de 1cm x 1cm.

Préparez une sauce pour la marinade avec 10 c.s. de sauce soja, 2 c.s. de sauce d'huîtres, poivrez, épicez selon votre tolérance au pimenté.

Immergez la viande dans cette marinade et laissez au frais pendant une bonne heure. Remuez à mi-parcours.

Juste avant de servir, égouttez la viande, passez chaque morceau de boeuf dans le sésame : soit vous enduisez les 4 faces, soit vous n'en passez qu'une si vous préférez amoindrir la teneur en sésame. Décorez avec quelques brins de gingembre confit.

Servez avec du riz chaud sur lequel vous versez le restant de la marinade. Personnellement, j'ai choisis du riz noir qui se mariait très bien avec le sésame. Un riz gluant ira très bien aussi.


 

24 juillet 2008

Mousse de fraise poivrée-zestée

DSCN1835 Jamais je ne pensais déguster d'aussi bonnes Mara des bois depuis ce jour de juin. Mais le hasard souvent fait bien les choses  et sur ma route escarpée entre les étals extérieurs des Halles, le divin producteur qui travaille sans aucun traitement proposait hier des melons à foison et deux sortes de fraises : Charlotte ou Mara. La seconde renferme la saveur unique légèrement acidulée et très fruitée incomparable des fraises des bois. Je jetai mon dévolu sur celles-ci. Malgré une attaque de front dans la barquette tout  le mercredi, il m'en restait quelques-unes non présentables. Et pour ces demoiselles, pas de lifting possible, ni même de maquillage pour camoufler les endroits talés. Heureusement,  24 heures plus tard, leur saveur reste intacte. Dans ce cas, j'opte volontiers pour un tour de blender, extrêmement pratique et rarement raté.

J'aime zester depuis l'acquisition révo-lu-tio-nnaire d'un zesteur, qui m'est devenu aussi indispensable que ma râpe à fromage. Du coup, l'alliance de la fraise pure à la texture onctueuse d'une crème sucrée-poivrée se révèle sous le croquant délicat des zestes de citron. Frais, léger, bon. A faire une heure avant, proportions données pour 4 personnes :

Mousse de fraise poivrée-zestée

-250 g de Mara des bois, rapidement rincées puis équeutées

-10 cl de crème fraîche épaisse entière

-2 c.s. bombées de sucre glace

-2 tours de moulin à poivre (baies)

-le zeste d'un citron jaune blanchi

Passez les fraises au blender pour obtenir une soupe épaisse et pas un coulis lisse.

Répartissez dans 4 petites verrines et réfrigérez une heure.

Au moment de servir, battez ensemble la crème et le sucre glace, poivrez, versez ce mélange sur les verrines, décorez des zestes, servez immédiatement.

22 juillet 2008

Mijotée d'abricots à la pistache

DSCN1829Lorsque j'étais étudiante, mes premières "vacances" se soldèrent par des jobs d'été en juillet et en août, ce après quoi, si j'en avais encore le courage, les vendanges tendaient leurs ceps et moi, à défaut de bi-ceps, mes bras devenus fébriles. Point trop n'en faut, ce type de grille estivale finit par vous tuer. L'année d'après, pour profiter de la chaleur juillettiste, j'avais décidé de partir en goguette -c'est du moins ce que, naïve, j'imaginais alors- avec plein d'amis, pour cueillir les abricots dans la Drôme, à côté de Tain-l'Hermitage, là où se concentre l'essentiel de la production abricotière et fruitière française.

A peine arrivée, le programme ne me réjouit guère : lever aux aurores pour éviter la chaleur excessive -qui nous accablait malgré toutes ces précautions dès 9h00-, la douloureuse sacoche en bandoulière pour recueillir les 10 kilogrammes de fruits qu'elle pouvait contenir, perchée sur une échelle de laquelle on n'apercevait, bien franchement rien d'autre si ce n'est ... des abricots à perte de vue. A partir de deux journées tenues à ce rythme, se produit un phénomène paranormal que même Sigmund Freud n'aurait pas renié analyser : des nuits en colorama teintées uniquement de vert et d'orange. Cette bichromie obsédante relatait l'exacerbation nocturne des images diurnes mettant en scène l'abricot charnu dans son dense feuillage.
Un tel rapport de couleurs complémentaires me parle quand il s'agit d'arts plastiques. En outre,
transpirer à grosses gouttes toute la sainte journée ne m'a jamais sied, j'en prenais vraiment la pleine mesure. Seulement je découvris l'intérêt gustatif des abricots cueillis sur l'arbre, juste à la pointe de la branche, là où le soleil darde très fort et piquette les plus beaux fruits de taches rouges enflammées. Malgré cela, à cause d'un contexte harrassant, dès mon retour en terre comtoise, j'obéis sine die à un étrange commandement : ne plus jamais manger d'abricots. Je ne pouvais plus les voir en peinture, et leur souvenir papillaire ne serait jamais l'égal des exemplaires glanés lors de ce séjour de labeur.

Quelques poignées d'étés plus tard, alors que je reste ferme sur ma dégustation nirvânesque du haut de mon escabeau, de nombreuses apparitions dudit fruit réveillent toute ma curiosité à son égard. Dois-je le rôtir, l'agrémenter de lavande ou plutôt de chèvre frais ? Sans amandes l'abricot survivra-t-il ? Autant d'interrogations premières qui doivent trouver des embryons de réponses. Pour ce faire, je me suis résolue à acheter des abricots du Roussillon, en vue de les transformer avant de les consommer. Ce qui donne une délicieuse

Mijotée d'abricots à la pistache proportions données pour 2 personnes :

 

-8 beaux abricots (variété bergeron, de gros calibre)

-1 c.s. rase de sucre roux

-10 g de pistaches non salées

-10 g de beurre

Lavez les abricots, séparez-les en deux et dénoyautez-les.

Dans une cocotte (en fonte) faites fondre le beurre, ajoutez les oreillons d'abricot l'intérieur contre la casserole, saupoudrez de sucre, recouvrez et laisse mijoter 25 minutes à feu très doux.

Prélevez délicatement les abricots pour les disposer dans un compotier, égrenez la pistache, laissez reposer. Servir à température ambiante.

Note : si vous servez cette mijotée froide, réfrigérez le compotier avec les abricots cuits une fois qu'ils ont déjà tiédi pour éviter de réchauffer votre réfrigérateur. Et n'ajoutez la pistache qu'au moment de servir. Elle supporterait mal le passage au froid.

9 juillet 2008

Concombre au curry

DSCN1678 Certaines associations culinaires paraissent déroutantes au premier abord, et un beau jour, pour peu qu'on y ait goûté, un nouveau monde s'ouvre devant soi. Rompue à l'utilisation redondante des légumes, surtout les 'gumes verts,  je m'abonne au concombre durant des semaines dès que la saison bénie s'ouvre et si le soleil y met du sien,  c'est le concombre masqué qui me poursuit !

Le plus souvent il accompagne mes salades et humidifie les grains de semoule de mes innombrables taboulés, mais c'est rarement qu'il occupe pleinement le devant de la scène. Devant cet injuste coup du sort, je tente de me rattraper en lui présentant des ami(e)s révélateurs de talents : à la menthe et au sel, au citron et au yahourt bulgare. Mais là, je voulais faire souffler un petit vent d'exotisme sans faire d'infidélités aux copains d'avant. Pour des papilles lassées des accomodations classiques infligées au concombre, je vous conseille vivement cette recette simplissime, fraîche, et savoureuse. Mon gourmet de mari a vraiment adoré. Pour moi, c'est une caution, une vraie. A vous de convertir vos foules affamées et fines bouches en tous genres ! Pour 2 personnes :

Concombre au curry

-1 concombre épluché et coupé en dés
-1/2 pot de yahourt brassé = 65 g 

-50 g de fromage frais type Saint-Morêt

-une pincée de curry en poudre
-une pincée de curcuma
-10 feuilles de menthe fraîche lavée et ciselée
-1 c.s. de jus de citron vert
-1 c.c. rase de graines de lin

Dans un petit saladier, mélangez le yahourt et le fromage à la fourchette. Incorporez le jus de citron, le curry, le curcuma. Brassez bien et lissez la surface à la fourchette. Disposez les dés de concombre, la menthe, les graines de lin. Servez aussitôt.
Nota bene : ce mélange peut s'utiliser en dip sur du pain noir.

27 juin 2008

Cake brioché courgette-chèvre

DSCN1690 Les pic-nics offrent de multiples possibilités de finger-food, de nourritures faciles à manger sans assiettes, ou avec si l'on choisit des salades géantes pour peu que l'on ait des tables ou simplement de grandes nappes à même l'herbe, des barbecues si l'environnement civilisé n'est pas loin. Les rencontres estivales de la blogosphère culinaire approchent, saisissant justement la possibilité informelle du déjeuner sur l'herbe. Chacun y apporte son repas ou bien une réalisation en proportions assez importantes pour pouvoir la partager avec ses pairs, donnant là la formidable occasion de tester des univers gourmands, des conceptions différentes ou proches de cuisiner.

Mon premier "grand" pic-nic a lieu dimanche, il sera familial, institué, peuplé, autour de l'étang, au bord de la rivière d'Ain. On n'y mange pas de poisson. Habituellement, on y apporte des taboulés ou des salades de pâtes, ainsi que des tartes  aux fruits toutes merveilleuses dont mes tantes sont spécialistes et friandes. Puis le soir, on lance le barbecue, et voguent les brochettes, saucisses aux herbes, merguez, grillades, tartines de camembert fondu.

Cette fois-ci, mon apport sera protéiné, à manger sans assiette ni fourchette, et n'obéit à aucune température de dégustation : mon cake brioché courgette-chèvre.

Cake brioché courgette-chèvre

  • 2 jaunes d'oeuf
  • 4 blancs d'oeuf battus en neige très ferme (ajoutez une pincée de sel à mi-parcours)
  • 50 g de fromage frais type Saint-Morêt
  • 300 g de courgette râpée finement
  • 300 g de farine T65 + 1 sachet de levure chimique
  • 10 feuilles de persil plat
  • 50 g de beurre fondu
  • 10 cl de crème fraîche épaisse
  • 1 bûche de chèvre type Sainte-Maure de Touraine coupée en fines tranches
  • une dizaine de noisettes entières pour décorer
  • une pincée de poivre

Dans un grande jatte, mettre les jaunes d'oeuf, le Saint-Morêt, la crème fraîche, le beurre, le poivre, le persil plat, mélangez bien avec une cuillère en bois. Ajoutez peu à peu la farine, mélangez à chaque fois, incorporez la courgette râpée et brassez bien de nouveau. Incorporez ensuite délicatement les blancs à cet appareil, en le soulevant pour brasser.
Dans un moule à cake préalablement beurré ou chemisé, versez les 2/3 de l'appareil obtenu. Disposez des tranches de fromage de chèvre sur la surface de pâte, versez le restant d'appareil, terminez en disposant les tranches de chèvre restantes. Décorez de noisettes. Faites cuire 45 minutes à four chaud th. 6. Le cake doit être bien gonflé, bien doré. Laissez-le reposer quelques minutes avant de le démouler et de le découper en tranche d'1,5 cm. Servez chaud, tiède ou froid, avec une salade...
Si une impression de mi-cuit subsiste, cela est dû à la courgette râpée qui est un élément aqueux.
Emballé dans de l'aluminium, le cake se conserve 2 jours au réfrigérateur.

25 juin 2008

Melon aux fruits rouges

DSCN1684 C'est vraiment en juillet que les melons détalent vers nos paniers depuis leurs étals, néanmoins de beaux charentais me tentaient. Ce qui évite une fois de plus la consommation des productions chinoises, qui consituent la majorité des volumes d'exportation des melons. A quelques jours seulement de la pleine saison, j'en ai vu beaucoup, accompagnant framboises et fraises, ces dames rosissaient de bonheur devant cet ami de bon ton. Cucurbitacée annuelle, le melon est originaire d'Afrique, mais le sacré Charlemagne le mentionne déjà au IXème siècle. L'existence médiévale de ce ballon d'or mérite bien quelques desserts ou rafraîchissants goûters estivaux. On achète le plus gnéralement le melon brodé, et plus précisément le melon cantaloup, très sucré et délicat en bouche. Son avantage est de se marier autant avec le sucré que le salé, ainsi les entrées melon-jambon de Parme ne cesse de conquérir les ardoises des bistrots et restaurants une fois l'été venu. Personnellement, je l'aime quelque soit son accomodement, mais j'ai besoin de le réveiller avec un tour de moulin à poivre. J'inflige de plus en plus le même traitement aux fraises. Par conséquent, voici une petite diversion de saison, très facile à réaliser comme toujours, le Melon aux fruits rouges.

Melon aux fruits rouges, pour 2 personnes :

  • 1 beau melon cantaloup (Charentais)
  • 8 belles fraises rincées
  • 12 framboises
  • 1 c.s. de jus de citron vert
  • 1 c.s. de miel de printemps ou d'Acacia
  • 1 tour de poivre du moulin (selon les goûts)

Coupez les melons en deux, évidez les en ôtant les pépins.
Remplissez-les des framboises et des fraises coupées en lamelles.
Faites un sirop avec le jus de citron vert et le miel de printemps, laissez frémir 3 minutes.
Arrosez-les coups de fruits obtenus avec ce sirop, laissez au frais jusqu'au moment de servir.


   

24 juin 2008

Carrot cake trois étoiles

DSCN1672Suivant mon envie plus que ma raison, je réalise hier soir un autre Carrot cake que celui de vendredi, qui est passé à la moulinette de mon appétit plus tôt que je ne l'avais prédit. Car ce gâteau se prête décidément très bien aux agapes matinales, en particulier en cette fin d'année qui appelle le changement de tous ordres, l'étirement des membres courbés jusqu'à la plage et retour.

En ouvrant mon magazine féminin le lundi matin, je découvre toujours avec stupeur et joie combien les pages minceur le disputent aux feuillets gourmands glissés ça et là, qui n'attendent qu'une dégustation prompte et sans hésitation. Décidée, je prend quelques notes côté mode, jette un coup d'oeil aux dernières parutions littéraires, m'amuse de l'organisation d'une journée de "célébrité", puis verse tout mon dévolu sur les Fiches Cuisine que je plie délicatement selon les pointillés pour les détacher et les ranger dans mon classeur dédié. Ensuite, je file vers la rubrique "Vie Privée", signet "cuisine", et aujourd'hui, on y fait sa grosse légume ! Et pour cause, tout y est pour convertir les plus réticents aux bienfaits des légumes en combattant leur incrédulité via leur utilisation dans les desserts. Rien de plus évident pour moi, qui les vénère sous toutes leurs formes. Le peloton de tête comprend la carotte, dont un restant  de botte végétait dans mon bac réfrigérant. Pour les sauver de la perdition, l'encart m'informe, jaune sur noir, d'un Carrot Cake version Trois Etoiles. Quid de cette version de Pascal Barbot, chef de l'Astrance ? Déroutée par la simplicité des ingrédients et de la réalisation, ni une, ni deux, je m'y jetai corps et âme. Pour obtenir un résultat très différent du précédent, mais parfaitement bon, très léger, avec du goût (merci les carottes nouvelles de ma super maraîchère) et des épices.

Carrot cake trois étoiles

  • 150 g de carottes râpées (les carottes nouvelles, plus tendres et savoureuses, se prêteront au jeu à merveille)
  • 60 g de sucre (seulement du blanc pour moi, mais moitié blanc-moitié cassonade est toujours bienvenu)
  • 60 g de farine
  • 2 oeufs
  • 1 c.c. rase de bicarbonate de soude
  • 1 c.c. rase de cannelle
  • 5 cl d'huile d'arachide (soit 1/20e de litre)
  • une pincée de feur de sel

Mélanger le sucre, la farine, le bicarbonate, la cannelle, l'huile, le sel, ajouter les carottes et les oeufs, battez bien. Versez dans un petit moule et cuire 25 minutes à four doux (th. 6).

Source : ELLE n° 3260.

23 juin 2008

Les Linottes Gourmandes, Tours

La dernière fois que nous avons dîné à Tours, je me suis fiée au site du Fooding. Il propose trois restaurants  dignes d'intérêt dans la cité tourangelle : L'Hédoniste, Mille et Un Verres, et Les Linottes Gourmandes. Notre choix  s'est porté sur ce dernier, en raison de sa sonorité sympathique et de mon côté tête de linotte, parfois !  Le nom du restaurant vient d'un ouvrage de Georges Courteline, car le restaurant se situe au numéro 22 de la rue éponyme. Ne nous y trompons pas, la girouette n'a pas droit de cité dans cet établissement situé du côté de la Loire, à proximité de La Riche. Cette sélection a été plutôt heureuse en matière d'assiette mais pas au niveau de la déco, très simple, (tuffeau, poutres apparentes) et une salle trop bruyante. Malgré ces petits inconvénients, la carte est très alléchante, mettant en avant des produits du terroir tourangeau revus et corrigés à une "sauce" actuelle. La présence d'un chef japonais y est forcément pour beaucoup. L'on y pratique une cuisine "authentique et savoureuse", on vous le confirme par le menu :

Menu 1 : Feuilleté de joue de porc aux shiitake/Onglet & frites maison/Tartelette aux groseilles meringuées et sorbet au pamplemousse (25€)

Menu 2 : Rillettes de maquereau au citron et thym bergamote/Dos de lieu jaune sur émulsion de fenouil/Tartelette aux groseilles meringuées et sorbet au pamplemousse (25€)

En optant pour les rillettes au maquereau, j'ai été comblée et trouvé cela particulièrement rafraîchissant. J'ai toujours une préférence pour les entrées et les desserts, ainsi je suis sortie contente et rassasiée. Une adresse à conseiller.

Les Linottes Gourmandes, 22 rue Georges Courteline, 37000 Tours/02 47 38 34 82

21 juin 2008

Risotto vert pour Véronèse

DSCN1624Les jokers de certains midis apparaîssent comme des alliés bien plus sympathiques qu'on ne peut le croire. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'écris bien certains midis car, depuis notre arrivée à Tours, la situation veut que nous déjeunions ensemble, mon cher et tendre et moi, et cela jusqu'à ce que la configuration astro-professionnalo-cantinesque se modifie. Un seul écrou de déplacé et chacun se retrouvera devant sa lunch-box, son bento ou sa fiambrera, bref sa gamelle-repas. Un tel défi ne m'effraie pas, et ô bonheur ! Cléa est là pour nous sauver de tout faux pas. Ce n'est pas à elle que j'emprunte la recette d'aujourd'hui mais à mes placards, bac à légumes et panier d'allicées, car ces petits endroits regorgent toujours de mille et un ingrédients peu usités, d'innombrables fonds de boîte et autres épices amoureusement accumulées, telles des icônes savoureuses, bientôt sacrifiées sur l'autel intergalactique de la gourmandise. Depuis la venue dans notre foyer des riz noir, rouge, et blanc de la marque Riso Gallo, je prends un malin plaisir à essayer plein d'accomodations de risotti. J'avoue qu'en la matière, la bible que constitue La cuillère d'Argent m'a servi une seule fois, pour mon premier-né. Comme je ne suis pas forcément studieuse à toute heure, je préfère de loin vagabonder au plus près des couleurs, odeurs, saveurs, textures de mes ingrédients chéris.

Très encline à l'emploi du vert en cuisine, j'ai pu marier oignons nouveaux (une botte entière y passa, total look Italie, je vous dis), fèves (hum...), courgettes, fenouil, laurier et persil plat. Voilà pour l'apparence. Le riz, matière première, demeure blanc, de grain arborio, dont les 7 millimètres sont expressément utilisés pour le risotto et toute recette à base de légumes. Une confession s'impose : le risotto a révolutionné ma perception du riz, que jusqu'alors je n'ai consommé que par phases exclusives : petite, je ne l'aimais que rond, salé, avec du comté et du Tomacoulis acheminé par wagons chaque semaine. Puis, je fuyais définitivement cette attitude peu scrupuleuse vers vingt ans, ne le supportant que blanc, long grain, sans sel du tout du tout, tout juste bon à éponger un curry ou un rougaï à se décrocher les papilles gustatives. Beuh, oui j'aime l'aventure dans mon assiette.

Dorénavant, j'apprécie, non, j'exige que les repas de midi allient rapidité d'exécution, justesse des saveurs, et rapport nutritionnel irréprochable pour éviter toute ruade intempestive sur les comestibles avant, disons, les 17 heures (je me retenais depuis longtemps pour ne pas avaler un morceau de ce Carrot Cake fameux arrosé d'un surprenant et non moins fameux thé à la Zubrowka que j'adore-mais je viens de craquer). Et j'emprunte ces mots à Michel Guérard qui estime que le risotto est le déjeuner parfait en ce sens qu'il permet de se caler jusqu'à 19 heures sans avoir un pavé sur l'estomac (sous-entendez "les hanches"). L'apôtre de la Nouvelle Cuisine, qui prône des recettes minceur, prodigue toujours, de mon point de vue, d'excellents conseils, mais nous, pauvres mortel(le)s pouvons-nous les mettre en oeuvre ? Car encore faut-il, comme toujours, disposer de temps. Je me demande à ce propos si le risotto ne peut pas se réaliser la veille ? A voir. 

Risotto vert,  ingrédients pour 2 personnes en plat complet :

  • 160 g de riz arborio

  • 1/2 litre de bouillon de légumes très chaud (fait maison, cf. La cuillère d'Argent ou bien acheté en cube bio, pour mettre définitivement un terme aux infâmies glutamatiques)

  • 1/2 verre de vin blanc sec

  • 1/2 c.c. rase de gros sel, selon les goûts

  • 1 feuille de laurier séché ou frais

  • quelques feuilles de fenouil séchées ou fraîches

  • un brin de persil plat séché ou frais

  • 1 botte de petits oignons nouveaux avec leurs tiges, coupés en deux

  • les fèves de 5 cosses

  • 1 courgette en rondelles

  • beurre (20 g) ou huile d'olive (2 cl) pour amorcer le risotto

  • 1/4 de c.c. d'anis vert en poudre

  • poivre blanc

  • parmesan vieux à râper (repère à champignons qui traîne facilement dans le réfrigérateur)

Maintenez le bouillon au chaud jusqu'au moment de le verser dans le risotto.

Dans une sauteuse, faites chauffer la matière grasse et ajoutez les oignons, laissez dorer 2-3 minutes, pour ensuite verser le riz qui doit devenir translucide. Mêlez bien avec une cuillère en bois. Ajoutez le vin, laissez le s'évaporer. Mettez le laurier, le fenouil, le persil, l'anis, le sel.

Commencez alors à verser le bouillon, petit à petit, il vous faut en remettre dès absorption. Continuez ainsi jusqu'à la fin du bouillon. Avec cette variété de riz, il faut compter une cuisson de 40 minutes à feu très doux, incorporez donc les fèves et les courgettes à mi-parcours, en mélangeant régulièrement, environ toutes les dix minutes.

Goûtez le riz pour connaître sa cuisson. Si nécessaire, prolongez de quelques minutes en ajoutant de l'eau.

Donnez un tour de moulin à poivre. Ajoutez  du parmesan râpé, couvrez 5 minutes et servez aussitôt.

Nota bene : Des petits pois frais, des brocoli ou des asperges vertes peuvent remplacer ou allonger la liste des ingrédients donnée ci-dessus, car en matière de risotto, rien n'est plus amusant ni délicieux que d'improviser. Bon appétit !

20 juin 2008

Carrot Cake

DSCN1622La première fois que j'ai goûté au Carrot Cake ou selon la traduction littérale Gâteau à la Carotte, j'étais jeune, (enfin davantage qu'aujourd'hui), assez novice en cuisine "étrangère" -car on ne se défait pas simplement de tendres années bercées par les tartes aux pommes et autres gâteaux au yahourt toujours réinterprétés. Je vous plante la scène : la base du séjour linguistique peu romanesque passe à l'arrière-plan. L'ambiance : c'était l'heure du five o'clock dans un cottage écossais utilisé comme vitrine bucolique à de belles réalisations d'objets arts and crafts. Travelling avant : dans mon souvenir, on y accède comme Alice au Pays des Merveilles passe la porte magique, découvrant des toits recouverts de mousse verte émeraude et des murs en gros appareil rustique et réconfortant, alors qu'à l'intérieur de cette chaumière saxonne tout n'est que finesse, douceur, et... gourmandise. Plan rapproché : la cristallisation du souvenir aidant, il demeure LE meilleur carrot cake qu'il ne m'aie jamais été donné de savourer, à la fois moëlleux, croquant, épicé, suave et incroyablement compatible avec son comparse, le thé.

Il y a quelques mois, en visite à Tours, ma soeur était ravie de m'annoncer d'un ton enchanteur une découverte sucrée faite lors d'un vernissage qu'elle jugeait suffisamment intéressante pour la tenter de nouveau, cette fois-ci avec nous. C'est ainsi qu'elle apporta dans ses bagages parisiens la recette du Carrot Cake du Centre Culturel Suédois (la recette est donnée au Café du lieu éponyme). Contrairement à celui de nos voisins saxons, celui-ci se pare d'une jolie robe blanche, un glaçage au fromage frais (super drôle) et répond au nom (burlesque pour les oreilles non initiées) de Morrotskakaw. J'ai ainsi pu comparer avec le cousin écossais, et je dois dire que le glaçage fait partie de mon plaisir gustatif dans cette recette. Suite à des problèmes informatiques, la recette s'est envolée, ma soeurette repartie et je devais retrouver dare-dare tous les ingrédients qui la composaient.

En quête d'une recette similaire, j'ai arpenté les blogs culinaires et me suis arrêtée sur la recette de lovelyrecipe, issue du blog de Requia, elle-même inspirée du livre de Rose Bakery. Ouf ! La boucle est bouclée. Je ne taris pas d'éloges sur ce p'tit bout d'cake aussi prompt à rassasier les estomacs les plus pantagruéliques que les amateurs de thé les plus exigeants. Comme j'appartiens formellement aux deux catégories, je l'ai réalisé hier soir, en vue de le servir à chaque petit-déjeuner des jours qui suivront. Puis, je l'ai glaçé avec patience après deux épisodes du Dernier Témoin, série germanique qui me rappelle combien Berlin est grande et à quel point le Jarret de porc à la Berlinoise peut figurer au Panthéon Gastronomique Européen. On a tendance à ne plus évoquer que les séries policières made in USA, en oubliant à tort qu'il y a un petit écran Outre-Rhin*.

La base de la recette est celle donnée par lovelyrecipe mais est adaptée librement car je ne sais jamais m'en tenir à un écrit, cela ne m'amuse pas. En revanche, je préfère celui du CCS, ce qui me donne matière à réfléchir sur ce cake.   

Le gâteau (pour 8 belles parts dans un moule à fond amovible préalablement beurré)

  • 300 g de farine tamisée

  • 125 g de beurre fondu

  • 110 g de sucre blanc

  • 110 g de sucre roux (la prochaine fois je tenterai avec du Rapadura ou du Mascobado)

  • 6 carottées lavées, épluchées, râpées avec la plus fine des grilles dont vous disposez

  • 4 gros oeufs

  • 130 g de cerneaux noix hachés

  •   1/2 sachet de levure chimique

  • 1/2 c.c. de gingembre (poudre)

Versez dans une grande jatte farine, levure, gingembre, sucres et mélangez avec une cuillère en bois. Ajoutez les eoufs, le beurre, mélangez bien le tout, finissez par les carottes et les noix, mélangez encore.

Versez l'appareil dans un moule à fond amovible (salutaire car il évite bien des démoulages pathétiques) et faites entre 30 et 45 minutes à four chaud th. 7 = 180°C. Pour vérifiez la cuisson, un bon truc : pointez la lame d'un couteau au cente, ell doit ressortir sèche.

Le glaçage

  • 100 g de Saint-Morêt

  • 50 g de sucre glace

  • 15 g de beurre ramolli

Dans un bol, mélangez ces trois ingrédients à l'aide d'une spatule de façon à obtenir une pâte qui se tient, si elle vous paraît trop liquide, ajoutez du suce glace.

Disposez ce glaçage sur le gâteau refroidi entièrement, par badigeons sucessifs.

Je pense conserver ce gâteau au réfrigérateur pour éviter un mauvais sort au glaçage. Cela n'altèrera pas ses qualités gustatives.

*Si les dames d'un âge honorable ne jurent que par l'Inspecteur Derrick, la presque trentenaire que je suis admire beaucoup le légiste Robert Kolmaar.

18 juin 2008

Mara sauce basilic

mara_barquetteLes légumes et les fruits me font toujours de l'oeil, et c'est presque exclusivement à eux que je consacre la plupart des billets de ce blog. Pourtant, il est des ingrédients que je crains de froisser, de maltraiter, de mal interpréter... La fraise est de ceux-là. Il en faut du courage pour cuisiner les fraises, personnellement rien ne me ravit plus que de les croquer directement à leur sortie du panier, comme d'adorables petites friandises ultra-sucrées destinées rien qu'aux enfants. Bref, une pure gourmandise et cela sans une once de sucre ajouté ! Depuis un moment, en fait depuis l'époque où je ne mettais absolument pas en pratique mes rêveries culinaires, j'avais très souvent lu, vu sur des menus et dans les restaurants l'association de la fraise et du basilic.

Même accord chromatique qu'avec la tomate, mais ici on assiste à un changement total de point de vue. L'intérêt que j'y ai trouvé est double : le basilic ne tue pas la saveur délicate et discrète de la fraise, en plus il titille gentiment ses arômes subtiles. Pour ne pas brusquer cette rencontre, j'ai fait une sauce sucrée au basilic, tirée de sa torpeur par un tour de poivre du moulin au dernier moment. Voici les proportions de ce dessert pour 2 personnes.

mara_basilic_panier -200 g de fraises équeutées, lavées

-6 grandes feuilles de basilic frais, rincé

-2 c.s. bombées de cassonade

-3 c.s. d'eau

-poivre blanc du Sichuan

Découpez les fraises en quartiers, déposez-les dans des verrines.

Préparez le sirop au basilic : ciselez les feuilles très finement, mettez les dans une petite casserole, ajoutez l'eau et le sucre, faites revenir le tout 10 minutes à feu très doux. Laissez refroidir.

Versez la sauce au basilic sur les fraises, poivrez, réservez au frais jusqu'au moment de servir (pas plus d'une heure). Bon appétit ! 

16 juin 2008

Epicerie centenaire et héros ordinaires

ilovekawa_De l’épicerie fine au hard-discounter en passant par la supérette, l’épicerie japonaise, la coopérative bio ou les étals du marché des petits producteurs locaux, la façon dont nous faisons nos courses alimentaires parmi cette offre pléthorique obéit à un état d’esprit et à un comportement bien différents. Il y a tout un monde entre le prêt-à-manger barquetté et saucissonné et les palettes odorantes et chromatiques qui nourrissent les fourneaux les plus créatifs. Si depuis les années 1980 les débats autour de l’assiette tiennent le haut du panier, comment le remplit-on ? Dis-moi comment tu fais tes courses, je te dirai qui tu es, ce dicton populaire s’applique plus que jamais aux consomma(c)teurs que nous sommes. Car derrière chaque mangeur se cache un consommateur, mais hélas il n’est pas toujours évident d’évaluer ce qui prime pour chacun(e) de nous.

Se nourrir est une nécessité, et il faut manger pour vivre et non vivre pour manger, enseigne-t-on aux bambins en culottes courtes dérobant leurs premières tartines mais rechignant à terminer la dernière cuillerée de soupe... L’explosion de la blogosphère culinaire à l’échelon national et international témoigne fortement de la dimension plaisir indissociable de la table, et à la nécessité heureuse et conviviale de renouveler ses attaches gastronomiques en cuisinant tant et plus. Malheureusement, des temps maussades règnent sur l’économie et le panier de la ménagère connaît lui aussi une sévère phase récessive.

Lors de nos étés estudiantins ma sœur et moi remplacions nos parents juillettistes derrière la caisse, dans les rayons, aux carnets de commande et, si l’activité d’épicière nous lassait parfois, de multiples aspects nous ont toujours interpellé. Depuis toutes gosses, nous adorions scruter avec minutie les caddies des clients de supermarché où, enfants, nous n’allions pourtant guère. Cet épisode constituait pour nos gobilles avides d’observation sur fond de néons un moment d’excitation suprême : untel achète des hectolitres d’eau minérale tandis que telle autre ne jure que par des semi-remorques de viennoiseries pré-mâchées. Ce tic atrocement indiscret mais si riche d’enseignement ne m’a pas quitté et si souvent j’en ris, parfois j’en tire des conclusions peu réjouissantes. Encore très éloignée des habitudes occidentales dominantes en matière de supermarchés, j’ai la possibilité (paradoxalement on dirait que c’est presque un privilège) de faire le marché deux, voire trois fois par semaine si je le peux. Cela tient à mon emploi du temps mais par-dessus tout à l’offre primeure de la Touraine, dont je ne me demande plus, depuis que j’y vis, pourquoi elle a engendré le génial Rabelais.

Mais si les villes et leurs centres grouillent de citadins friands de maraîchers charmants, à ce niveau-là les campagnes perdent parfois pied… Jeudi 19 juin à 18h40, ce jeudi donc, sera diffusé en direct un reportage sur France 3 édition région Bourgogne-Franche-Comté, tourné dans l’épicerie de village que gèrent mes parents. Son originalité tient dans un vieux concept de gestion : les clients qui le désirent deviennent sociétaires, c'est-à-dire qu’ils comptabilisent tous les mois un total de leurs achats, sur lequel ils touchent un dividende annuel. C’est comme dans les cartes Chance du Monopoly mais là c’est la vraie vie. Et cela fait donc 100 ans que le système perdure, bon an mal an. Bien sûr, ils rencontrent des difficultés, devant sans cesse faire face à la «concurrence» des groupes alimentaires, grands ou non d’ailleurs. Bien sûr, leur clientèle majoritairement composée de personnes âgées diminue inéluctablement, car les jeunes se tournent vers d’autres commerces jugeant leur offre trop onéreuse ou pas assez diversifiée ou carrément les deux. Mais là, le serpent se mord la queue, et il faut aussi remettre les pendules à l’heure : quand on va chez l’épicier du quartier, on ne demande pas des produits à prix dégriffés ni qu’il nous présente des promotions toute l’année.

Je ne connais évidemment pas la substance de ce reportage encore dans son oeuf, mais vous invite vivement à le visionner si vous le pouvez. La diffusion régionale limite le nombre des téléspectateurs mais le site de F3 permet de consulter les émissions de toutes les régions. Gastronaute, gastronome, food addict, citoyen de tous poils, j’attend vos commentaires, coups de gueule, coups de cœur quant aux petits commerces de bouche et aux effets de la grande distribution. Merci et je vous souhaite toujours un très bel appétit.

Des héros de la vie ordinaire : voici les informations disponibles sur le site pour le 19 juin sur France 3 Edition Régionale Bourgogne-Franche-Comté.

"Jeudi 19 juin à Vaux-lès-Saint-Claude (39360)
"Quand la petite épicerie s'accroche..."

Pensaient-ils en se réunissant et en créant ensemble une épicerie coopérative que 100 ans après, elle compterait encore une centaine d’actionnaires, tous du cru ? Pouvaient-ils imaginer que 100 ans après, on se battrait toujours pour faire vivre ce petit commerce contre vents et marées ? Eux, ce sont ces villageois visionnaires qui ont constitué en 1908 la Coopérative l’Union afin de doter Vaux les Saint Claude d’une épicerie, indispensable à la vie de la commune et dont chacun pourrait tirer des dividendes. Et en dépit des difficultés, le petit commerce en général et l’épicerie de Vaux en particulier ont peut-être de nouveaux atouts à jouer…"

15 juin 2008

Mangue-menthe, duo rafraîchissant

manguementhePendant que les bouquets de menthe inondent les étals primeurs, aux côtés d'autres herbes tout aussi odorantes que la ciboulette, la mélisse, ou encore le mystérieux basilic-cannelle, la mangue se love au fond de mon panier de fruits délicats, souvent en compagnie de la fraise.

Après plusieurs essais de verrines sucrées, mais pas les derniers, j'ai troqué mon mixeur contre un fidèle couteau, et j'ai improvisé une assiette simple, qui mêle le traditionnel sucré des desserts occidentaux à une pointe poivrée très bienvenue.

Et pour ne pas faillir à la folie du moment, ce week-end j'ai fait de nouveaux cupcakes. Enfin, non pas que je les conserve d'une semaine à l'autre, mais il s'agit simplement de nouvelles tentatives. Avec la quantité de pâte suscitée, on peut remplir une vingtaine de moules. Afin de renouveler le stock et vidé un peu de mon épicerie, j'ai opté pour la diversité et les ai parfumés de quatre façons différentes : graines de pavot-zestes de citron jaune/chocolat blanc/eau de rose-graines de sésame blond/confit d'amandes (comme il ne se mélange pas bien à la pâte, il forme des petites pépites au creux des cupcakes, qui sont un pur régal !).

Pour enrayer la gourmandise biscuitière, voyons plutôt ce que nous dit la mangue... dans des proportions pour 4 personnes :

  • 2 belles mangues mûres, épluchées

  • 1 c.s. de noix de coco râpée

  • 4 feuilles de menthe fraîche lavée

  • 2 tours de moulin à poivre (Sichuan, très parfumé)

Préparez cette assiette environ une heure avant de la manger.

Coupez les mangues en lamelles, disposez-les bien séparées sur une assiette ou tout autre contenant de service qui soit plat. Saupoudrez de la noix de coco, poivrez à votre convenance, décorez de la menthe. Réservez au frais jusqu'au moment de servir.

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