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La cuisine selon mon envie !
21 juin 2008

Risotto vert pour Véronèse

DSCN1624Les jokers de certains midis apparaîssent comme des alliés bien plus sympathiques qu'on ne peut le croire. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'écris bien certains midis car, depuis notre arrivée à Tours, la situation veut que nous déjeunions ensemble, mon cher et tendre et moi, et cela jusqu'à ce que la configuration astro-professionnalo-cantinesque se modifie. Un seul écrou de déplacé et chacun se retrouvera devant sa lunch-box, son bento ou sa fiambrera, bref sa gamelle-repas. Un tel défi ne m'effraie pas, et ô bonheur ! Cléa est là pour nous sauver de tout faux pas. Ce n'est pas à elle que j'emprunte la recette d'aujourd'hui mais à mes placards, bac à légumes et panier d'allicées, car ces petits endroits regorgent toujours de mille et un ingrédients peu usités, d'innombrables fonds de boîte et autres épices amoureusement accumulées, telles des icônes savoureuses, bientôt sacrifiées sur l'autel intergalactique de la gourmandise. Depuis la venue dans notre foyer des riz noir, rouge, et blanc de la marque Riso Gallo, je prends un malin plaisir à essayer plein d'accomodations de risotti. J'avoue qu'en la matière, la bible que constitue La cuillère d'Argent m'a servi une seule fois, pour mon premier-né. Comme je ne suis pas forcément studieuse à toute heure, je préfère de loin vagabonder au plus près des couleurs, odeurs, saveurs, textures de mes ingrédients chéris.

Très encline à l'emploi du vert en cuisine, j'ai pu marier oignons nouveaux (une botte entière y passa, total look Italie, je vous dis), fèves (hum...), courgettes, fenouil, laurier et persil plat. Voilà pour l'apparence. Le riz, matière première, demeure blanc, de grain arborio, dont les 7 millimètres sont expressément utilisés pour le risotto et toute recette à base de légumes. Une confession s'impose : le risotto a révolutionné ma perception du riz, que jusqu'alors je n'ai consommé que par phases exclusives : petite, je ne l'aimais que rond, salé, avec du comté et du Tomacoulis acheminé par wagons chaque semaine. Puis, je fuyais définitivement cette attitude peu scrupuleuse vers vingt ans, ne le supportant que blanc, long grain, sans sel du tout du tout, tout juste bon à éponger un curry ou un rougaï à se décrocher les papilles gustatives. Beuh, oui j'aime l'aventure dans mon assiette.

Dorénavant, j'apprécie, non, j'exige que les repas de midi allient rapidité d'exécution, justesse des saveurs, et rapport nutritionnel irréprochable pour éviter toute ruade intempestive sur les comestibles avant, disons, les 17 heures (je me retenais depuis longtemps pour ne pas avaler un morceau de ce Carrot Cake fameux arrosé d'un surprenant et non moins fameux thé à la Zubrowka que j'adore-mais je viens de craquer). Et j'emprunte ces mots à Michel Guérard qui estime que le risotto est le déjeuner parfait en ce sens qu'il permet de se caler jusqu'à 19 heures sans avoir un pavé sur l'estomac (sous-entendez "les hanches"). L'apôtre de la Nouvelle Cuisine, qui prône des recettes minceur, prodigue toujours, de mon point de vue, d'excellents conseils, mais nous, pauvres mortel(le)s pouvons-nous les mettre en oeuvre ? Car encore faut-il, comme toujours, disposer de temps. Je me demande à ce propos si le risotto ne peut pas se réaliser la veille ? A voir. 

Risotto vert,  ingrédients pour 2 personnes en plat complet :

  • 160 g de riz arborio

  • 1/2 litre de bouillon de légumes très chaud (fait maison, cf. La cuillère d'Argent ou bien acheté en cube bio, pour mettre définitivement un terme aux infâmies glutamatiques)

  • 1/2 verre de vin blanc sec

  • 1/2 c.c. rase de gros sel, selon les goûts

  • 1 feuille de laurier séché ou frais

  • quelques feuilles de fenouil séchées ou fraîches

  • un brin de persil plat séché ou frais

  • 1 botte de petits oignons nouveaux avec leurs tiges, coupés en deux

  • les fèves de 5 cosses

  • 1 courgette en rondelles

  • beurre (20 g) ou huile d'olive (2 cl) pour amorcer le risotto

  • 1/4 de c.c. d'anis vert en poudre

  • poivre blanc

  • parmesan vieux à râper (repère à champignons qui traîne facilement dans le réfrigérateur)

Maintenez le bouillon au chaud jusqu'au moment de le verser dans le risotto.

Dans une sauteuse, faites chauffer la matière grasse et ajoutez les oignons, laissez dorer 2-3 minutes, pour ensuite verser le riz qui doit devenir translucide. Mêlez bien avec une cuillère en bois. Ajoutez le vin, laissez le s'évaporer. Mettez le laurier, le fenouil, le persil, l'anis, le sel.

Commencez alors à verser le bouillon, petit à petit, il vous faut en remettre dès absorption. Continuez ainsi jusqu'à la fin du bouillon. Avec cette variété de riz, il faut compter une cuisson de 40 minutes à feu très doux, incorporez donc les fèves et les courgettes à mi-parcours, en mélangeant régulièrement, environ toutes les dix minutes.

Goûtez le riz pour connaître sa cuisson. Si nécessaire, prolongez de quelques minutes en ajoutant de l'eau.

Donnez un tour de moulin à poivre. Ajoutez  du parmesan râpé, couvrez 5 minutes et servez aussitôt.

Nota bene : Des petits pois frais, des brocoli ou des asperges vertes peuvent remplacer ou allonger la liste des ingrédients donnée ci-dessus, car en matière de risotto, rien n'est plus amusant ni délicieux que d'improviser. Bon appétit !

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20 avril 2008

Flan courgette-épinard

flan_ric__pinard_courgette_choDans l'esprit des petites entrées faciles et déjà bien nourrissantes qui font leur vie toutes seules dans le cuit-vapeur, je classe le flan courgette-épinard. Avec le chorizo, on obtient une petite pointe ibérique pour donner du piquant à sa texture onctueuse, tandis que les pignons rappellent le chant méridional des cigales. Je ne sais pas quelle mouche me pique en ce moment, mais je suis toquée des légumes moulinés, en velouté, en purée, en flan. Cela dit comme ils seront bientôt de plus en plus nombreux ces petits nids à vitamines et à fibres, je me réjouis à plein palais. Je crois que les verrines et autres terrines de légumes ont de bien beaux jours devant elles ! Et il faut saluer leur grand bénéfice pour le moral, les gobilles, les papilles -bien sûr- dont les douces consistances ramollies quelque peu par la cuisson enchantent nos mixers et font chanter nos blenders.

Flan courgette-épinard, pour 2 personnes

  • 125 g de ricotta

  • 300 g d'épinards frais, lavés, équeutés

  • 1 belle courgette lavée, épluchée, en tronçons

  • 1 oeuf

  • 1 soupçon d'huile d'olive vierge extra

  • sel

  • poivre du Sichouan

  • 1 c.s. de pignons de pin

  • 2 tranches de chorizo

Faites cuire vapeur les épinards et la courgette pendant 15 minutes. Mixez-les avec les autres ingrédients, de la ricotta au poivre exceptés les pignons, vous obtiendrez environ 450 ml de matière. Répartissez cet appareil dans deux bols qui tiennent dans votre cuit-vapeur, recouvrez-les d'un film alimentaire, faites cuire encore 15 minutes. Découvrez, servez immédiatement avec 2 tranches de chorizo par personne.

17 avril 2008

Blancs de volaille en curry

poulet_curryAutant de curry que de cuisinières, telle est la conclusion des voyageurs passés par l'Inde et, une fois de retour au bercail occidental, définitivement rompus aux exhalaisons épicées des mille et un plats forts servis dans ce vaste pays.

Je vous propose dans ce billet  un curry ou cari à ma façon, à ma sauce, devrais-je dire car, une fois n'est pas coutume, l'expression populaire contient une bonne dose de véracité. En effet, le curry désigne deux choses : le mélange d'épices utilisé pour ce plat et le mode de cuisson du plat lui-même, en l'occurence un plat mijoté. Tenez, pour info, le mélange d'épices utilisé ici ressemble de très près au Vadouvan, sans contenir toutefois deux des composants de la sainte-trinité ô combien bénéfique des alliacées, je veux bien entendu parler de l'oignon et de l'échalote.

S'il faut un peu de temps pour la préparation des ingrédients, la réalisation de ce curry est en revanche fort simple, et peut idéalement être réalisée la veille. Les sauces et accompagnements seront par contre établis le jour même.

Blancs de volaille en curry, pour 4 personnes 

  • 4 beaux blancs de poulet ou de dinde émincés

  • 2 bottes de petits oignons nouveaux ou 12 oignons sauciers épluchés et coupés en 4

  • 10 gousses d'ail épluchées, dégermées et écrasées

  • 50 cl de lait de coco

  • 1 citron jaune : zesté, pressé

  • 2 c.s. de cassonade ou de miel

  • 10 c.s. d'huile d'olive vierge extra

  • 10 grains de cardamome

  • 1 c.s. rase de cannelle en poudre

  • 2 c.s. rases de curry (mon mélange actuel est composé de 10 épices : coriandre, curcuma, piment rouge, moutarde, cumin, poivre, fenugrec, ail, sel, fenouil)

  • 1/4 de c.s. de girofle moulue ou 4 clous de girofle

  • 4 feuilles de laurier

  • 1 piment oiseau sec

  • 1 c.c. de gros sel

  • poivre blanc du Sichouan

Accompagnement :

  • Riz basmati (500 g)

  • yahourt à la grecque parfumé de menthe fraîche ciselée (laissez reposer au frais 1 heure)

  • quelques rondelles de bananes saupoudrées de noix de coco râpée

  • tout type de chutney

Faites revenir doucement les blancs de volaille dans un fond d'huile, dans une cocotte type Le Creuset®. Ajoutez ensuite l'ail, le laurier, la cardamome, la cannelle, le curry, le cumin, la girofle, faites rissoler le tout 2 minutes en mélangeant bien. Ajoutez le lait de coco, la moitié du jus de citron, le gros sel, le poivre du Sichouan, laissez mijoter à couvert environ 1 heure. Dans une autre casserole, faites confire les oignons : mettez les oignons, le sucre ou miel, l'huile restante, couvrez et laissez prendre 1/2 heure à feu très doux.

 

Au moment de servir, disposez sur le curry le zeste de citron, saupoudrez la coco râpée sur les bananes et arrosez-les de l'autre moitié du jus de citron. Servez le riz nature, le curry avec le yahourt, les bananes, un chutney de votre goût. Si vous devez le cuire la veille, faites réchauffer le jour-même 1/4 heure.    

1 avril 2008

Flan ricotta-courgette, sablés aux noisettes

vel_ricc_courgette_sabl__noisettePas de Poisson d'Avril aujourd'hui dans mes fourneaux, ni de canular qui puisse truffer (ni au propre, ni au figuré) mon billet, mais bonne fête quand même aux petits farceurs, et longue vie aux poissons de toutes écailles ! Si ce nouveau mois ne nous permet pas de nous découvrir beaucoup, et je le confirme malgré moi au vu du ciel, il me faut alors m'en remettre aux divines madeleines printanières ou estivales qui seules me permettent de tenir bon jusqu'aux premiers beaux jours ! La courgette est de celles-ci, puisque sous sa peau d'un vert luxuriant, sa chair vert d'eau à la consistance malléable à souhait me surprend toujours. Hier, j'ai tenté une idée qui me trottait dans la tête et me titillait les papilles depuis quelques calendes. Ce qui fournira une entrée pour le midi (à suivre d'un poisson en papillotte, tiens, on y revient !), ou une assiette-repas pour le dîner. C'est hyper simple et il vous faut un cuit-vapeur. Voici comment procéder pour 2 personnes :

Flan ricotta-courgette, sablés aux noisettes

Pour le flan :

  • 1 belle courgette lavée, épluchée, coupée en rondelles épaisses

  • 2 feuilles de laurier pour leur cuisson

  • 125 g de ricotta

  • 1/2 oeuf battu

  • huile d'olive

  • sel de céleri

  • poivre blanc du moulin

  • salade Trévise

Faites cuire à la vapeur la courgette + le laurier, pendant 10 minutes. Mixez avec la ricotta, le thym, le 1/2 oeuf, salez, poivrez, ajoutez une goutte d'huile d'olive. Divisez l'appareil de sorte à remplir 2 ramequins, recouvrez-les d'un film alimentaire ou de papier sulfurisé, faites cuire dans le panier du cuit-vapeur durant 12 minutes. Servez bien chaud accompagné de salade de Trévise et des sablés aux noisettes. 

Pour 4 sablés aux noisettes :

  • 80 g de farine fluide
  • 30 g de beurre mou coupé en petits morceaux
  • 1/2 oeuf battu
  • sel
  • 30 g de noisettes moulues + quelques unes pour la décoration
  • 1c.c. rase de thym

Préparez une pâte sablée : dans une jatte, mettez le 1/2 oeuf, battez à la fourchette, ajoutez une pincée de sel, le thym, versez la poudre de noisette, mélangez bien, versez la farine en pluie. Mélangez grossièrement avec une cuillère en bois, incorporez le beurre mou, effritez du bout des doigts pour obenir une consistance de pâte sablée traditionnelle. Formez 4 petits sablés que vous ferez cuire 15 minutes à four chaud (th. 7, 180° C). Laissez tiédir, servez avec les flans ricotta-courgette.

26 mars 2008

Soufflé à la ricotta et à la courgette

Pour apaiser un petit creux, quoi de plus gonflé qu'un soufflé ? Lasse de voir mon petit pot de ricotta dans l'étagère du réfrigérateur immobile et inentamé, j'ai pris le taureau par les cornes : vite, une recette ! Je voulais l'associer à de la courgette et à de la semoule afin d'accéder au final à un plat complet et nourrissant pour le soir. C'est grâce à Isa que nous avons pu nous sustanter hier soir, enfin pas uniquement, n'allez tout de même pas vous imaginer que je me serais laissée mourir de faim devant mon assiette vide. Un peu de tenue, voyons. Avec quelques ingrédients basiques, une petite demi-heure davnt vous, le tour est joué. Le panier et la marche à suivre pour 2/3 personnes sont les suivants :

Soufflé à la ricotta et à la courgette

  • 250 g de courgettes

  • 25 g de semoule de blé fine

  • 125 g de ricotta

  • 2 jaunes d'oeuf

  • 3 blancs d'oeuf

  • 1 pincée de basilic

  • 1 pincée de ciboulette

  • 1 pincée de noix de muscade râpée

  • 1 pincée de poivre blanc

  • 1 pincée de sel de céleri

  • 1 c.s. de pignons de pin

Préparez la purée de courgettes : pelez et coupez des tronçons grossiers de courgette, faites cuire vapeur 15 minutes. Mixez. Dans un saladier, mélangez la courgette à la ricotta, aux jaunes d'oeuf, fouettez bien. Ajoutez la semoule et les herbes, mélangez à nouveau. Réservez au frais 1/2 heure. Montez les blancs en neige très fermes. Salez et poivrez l'appareil, mêlez aux blancs très délicatement, en les soulevant avec une spatule. Chemisez un moule à bords hauts ou beurrez-le. Préchauffez le four th. 7 (180° C), faites cuire 40 minutes ou 25 minutes si vous utilisez des moules individuels. Et comme pour tout bon soufflé, respectez ce commandement : jamais la porte de four tu n'ouvriras ! Servez aussitôt, accompagné de mesclun, ou ce fut mon cas, de champignons de Paris frais revenus dans de l'huile d'olive additionnée de sel et de poivre. Parsemez de pignons.

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24 mars 2008

Risotto rouge

risotto_assietteJe vous confessais récemment mon nouveau penchant tant occulaire que gustatif pour le riz noir et il a bénéficié, le veinard, d'un traitement risottesque largement inspiré de la bible de la cuisine traditionnelle des mamas italiennes, La Cuillère D'argent. Comme à l'accoutumé, faute de place, ma cuisine n'est ni une épicerie ni un supermarché ambulants. Par conséquent, je n'ai pas suivi à la lettre les recettes prodiguées et lui ai adapté mes possibilités en termes de réserve d'épicerie. Par contre, les indications figurant au verso des paquets se révèlent, selon moi, très souvent riches d'inspiration. C'est ainsi que j'y apprend que le riz noir se prête bien à la confection de certains risotti. Du coup, ni une, ni deux, je pars à l'aventure du Risotto rouge, le bien nommé, dans la mesure où la libération des pigments du riz colore les autres ingrédients en rouge violacé, un peu cramoisi, si vous voulez. Et puis, la Touraine regorge de :

-grottes, certaines sont pétrifiantes, paraît-t-il !

-habitats troglodytiques, les "troglos" comme on dit ici, parmi lesquels des caves règnent en maîtresses

-et autres champignonnières, si bien qu'il suffit de se baisser (sur les étals des marchés pour l'instant) pour ramasser les p'tits champignons. De cette façon, j'ai confectionné, avec une aide culinaire très précieuse, pour 4 personnes un très bon

Risotto rouge aux champignons de Paris

  • 1,5 l de bouillon de légumes (2 pommes de terre, 2 beaux oignons, 1 gousse d'ail, gros sel, poivre, 2 carottes, 1 tomate, 1 petite branche de céleri, 1 feuille de laurier, 1 tige de persil plat, 1 tige de basilic, 1 clou de girofle, eau)

  • 500 g de riz noir

  • 20 cl de vin blanc sec

  • 4 c.c. d'huile d'olive vierge extra

  • 1 gousse d'ail

  • 1 petit oignon

  • 300 g de champignons de Paris frais

  • 1 c.c. rase de romarin

  • sel de céleri

Pour le bouillon, épluchez tout ce qui est épluchable, lavez, coupez grossièrement. Mettez tous les ingrédients du bouillon dans une casserole et versez-y 1,5 litre d'eau, portez à ébullition et laissez cuire 20 minutes. Passez le bouillon, "pressez" les légumes pour bien en sortir tout le jus, réservez le liquide, et laissez-le refroidir.

Epluchez et rincez bien les champignons de Paris, coupez-les en lamelles. Dans une sauteuse, faites d'abord chauffer l'huile d'olive et faites rissoler l'oignon et l'ail émincés, ajoutez le riz. Brassez bien, il doit devenir translucide. Mouillez avec le vin blanc sec. Incorporez les champignons, le romarin. Ajoutez le bouillon au fur et à mesure de la cuisson tout en mélangeant très souvent. Si le riz cuit sans couvercle, il cuira un certain temps, doucement, pendant 30 à 40 minutes. S'il cuit à couvert, il cuira moins longtemps, mais vous devrez malgré tout le mélanger également souvent. Le risotto est "pris" lorsque le riz est cuit, bien sûr, et qu'il attache légèrement au fond. Servez à l'assiette avec du parmesan râpé, rectifiez l'assaisonnement si besoin.

Le plus : accompagnez de quelques feuilles de mesclun ou de roquette + vinaigre balsamique + huile d'olive + germe de blé.

23 mars 2008

Souris d'agneau façon gigot de sept heures

souris_agneau_assiette_2_p_ques_2008Pour bien fêter Pâques, il ne faut pas se trouver fort dépourvu, et pour éviter toute inconvenance d'agenda gastronomique, j'ai bien sûr pris mes précautions dès jeudi. Mon boucher m'a vivement remercié d'avoir réservé, moi aussi d'ailleurs, car il m'a fourni une excellente marchandise et une recette magnifique. J'avais mon idée, car depuis que j'ai lu le Livre de Cuisine d'Alice Toklas, outre les appellations des mets, les préparations laissent présager un régal final absolu. C'est ainsi que la description simplissime du Gigot de Sept Heures fournie dans le bien-nommé chapitre des "Trésors" a connu une légère variation puisque nous n'étions que 3 personnes pour le repas Pascal. Du coup, en lieu et place du Gigot, nous avons dégusté des Souris d'agneau cuites comme le Gigot de Sept Heures, qui se sont révélées un délice. Chacun a pu se pourlécher de deux belles souris, tellement tendres que leur os restait dans le plat, sans passer par nos assiettes. Quelle délicatesse !

Souris d'agneau façon gigot de sept heures, pour 3 personnes

  • 6 belles souris d'agneau ou 9 plus modestes (la totalité pèse 2,2 kg)

  • 2 gros oignons émincés

  • 1 tête d'ail rose (soit vous le laissez en chemise/soit vous le pelez, séparez les gousses, et les dégermez)

  • 4 feuilles de laurier

  • romarin

  • thym

  • 1 clou de girofle (facultatif)

  • 1 c.s. gros sel

  • poivre blanc du Sichuan

  • 1 verre de vin blanc sec (genre Muscadet Sèvre et Maine)

  • 3 verres d'eau

  • huile d'olive

  • beurre

Tout d'abord, faites rissoler les souris à feu très vif dans du beurre en en dorant bien toutes les faces. Si nécessaire, ne mettez pas toutes les souris à la fois. Puis, disposez-les dans un plat allant au four, saupoudrez avec le sel, le poivre, mouillez avec le bouillon vin + eau, incorporez les autres ingrédients. Couvrez bien d'un papier aluminium, laissez mijoter au four (ce terme prend ici tout son sens, et même plus !) pendant sept heures. Toute la cuisson se fait à feu très très doux, à 100° C, et n'essayez pas de saisir la viande, cela ne servirait à rien. Servez dans le plat de cuisson. Pour accompagner, prenez des fèves fraîches et comptez alors un kilogramme de fèves fraîches avec leurs cosses pour 3 personnes, elles cuisent 15 minutes à l'eau bouillante. Egouttez-les bien. Vous pouvez toutefois compléter par une poignée d'haricots rouges, qui équilibreront parfaitement la petite amertume de certaines fèves lorsque, comme ici, elles sont fraîches.

N.B. : vous pouvez également réaliser ce plat de fêtes dans un plat muni d'un couvercle allant au four, de type plat à baeckeoffe ou du matériel de cuisson Le Creuset®.

Plus : personnellement, je n'ai pas du tout arrosé la viande de son jus de cuisson pendant ce long moment passé au four et ni sa consistance ni son goût n'en n'ont été affectés. Et j'ai été obligée de cuire l'agneau en 2 fois, 2 heures la veille, 5 heures le jour-même sans que rien n'y paraisse.

souris_agneau_plat_p_ques_2008

21 mars 2008

Papillote de Rascasse et Igname

L'igname provient d'Afrique, je crois que l'on apprend cette donnée très tôt dans les collèges de France et de Navarre, car il fait partie du peloton de tête des tubercules et céréales nourrissant le continent noir. Pourtant, celui que j'ai cuisiné aujourd'hui est cultivé en Sologne, pays des étangs et des chasseurs, qui paraît-il se dévoile petit à petit derrière les rideaux de brume auroraux. Tout un programme ! Pour l'accompagner (enfin, plutôt l'inverse) j'ai choisi du filet de rascasse, je vous rassure : absolument pas pêchée dans un marais solognot. L'ensemble a été réalisé avec une simplicité déconcertante depuis que j'ai intégré l'importance fondamentale pour le poisson qui n'est ni sushi ni sashimi : ne pas rater la cuisson !  et de l'appliquer sans attendre.

Papillote de Rascasse et Igname. Pour 4 personnes :

  • 1 kg de rascasse en filets

  • 1 bel igname

  • huile d'olive

  • 10 g de beurre

  • sel de céleri

  • papier aluminium ou papillotes exprès en matière synthétique

Préparez l'igname : pelez-le, attention car sa très forte teneur en amidon le rend très visqueux, vous serez sans doute amenés à le rincer. Coupez-le en lamelles épaisses d'environ 0.5 cm. Faites cuire vapeur 15 minutes maximum, puis poêlez au beurre avec une pincée de sel de céleri. L'igname dorera tandis que le poisson cuira.

 

Puis, préparez les papillotes de rascasse : faites 4 morceaux dans les filets, disposez dans l'aluminium, salez, mettez l'huile d'olive, refermez, faites cuire 20 minutes, un peu plus si les filets sont épais. Cela convient bien à la rascasse, poisson délicat et très tendre.

igname

20 mars 2008

Salade hivernale aux haricots lingot

haricots_lingot_lard_platharicots_lingot_lard_assietteVoila que le printemps pointe le bout de son nez, demain, c'est sûr, officiellement les oiseaux chanteront plus fort et plus gaiement qu'aujourd'hui, on pourra ressortir nos jupes fleuries, et l'air, forcément, sera plus clément. Non mais, en plus Pâques a lieu ce week-end déjà ? Je crois que l'on frôle l'hystérie. En tous cas, je n'en perd pas mon latin culinaire puisque j'ai trouvé mon Menu de Pâques, et les ingrédients qui vont avec ont déjà fait l'objet d'une réservation chez certains commerçants, étant donné la popularité du jour du Chocolat...

On aura donc pour se mettre sous la dent : des asperges vertes et crevettes, non pas un gigot de sept heures mais des souris d'agneau cuites selon le même principe, et un cheesecake au citron dont j'ai trouvé la recette dans le dernier n° de ELLE à Table. What else...

Même si la Journée du Macaron se confond avec celle de la Francophonie, et, pour terminer par le moins réjouissant, le jour international de l'Eau sur la Planète, je n'en garde pas moins les pieds sur Terre et mon estomac bien accroché, alors pour éviter qu'il ne descende dans mes talons, je vous propose ce jour une bonne petite Salade hivernale aux haricots lingot.

Pour 4 personnes en guise de plat principal :

  • 1/2 litre de haricots lingot secs (à rincer et laisser tremper 12h)

  • 1 oignon piqué de 3 clous de Girofle

  • gros sel

  • 2 feuilles de laurier

  • 2 morceaux de lard fumé d'1 cm d'épaisseur

  • 1 bel oignon très doux ou 2 petits oignons nouveaux

  • 1 grosse échalote

  • quelques brins de persil frisé

  • quelques feuilles de céleri branche

  • 1 belle tomate (pochée 1 minute et épluchée)

  • 1 poignée de pignons de pin

  • huile d'olive

  • vinaigre de framboise

  • vinaigre balsamique

  • poivre du Sichuan

  • sel de Guérande ou fleur de sel

Faire cuire les haricots avec l'oignon giroflé, le laurier, le gros sel à la cocotte-minute durant 30 minutes. Rincer et réservez dans le plat de service à température ambiante.

Faites rissoler l'échalote et les feuilles de céleri dans un peu d'huile d'olive à couvert, salez. Faites rissoler à part les allumettes de lard, poivrez-les. Versez ces deux mélanges sur les haricots, mélangez bien, ça rendra un peu de jus, les haricots boiront tout de toutes façons. Préparez le reste de l'accomodement : émincez le ou les oignons, la tomate, émiettez le persil, et ajoutez tout aux haricots. Mélangez bien de nouveau. Ajoutez les vinaigres, l'huile, les pignons, un peu de sel, rectifiez l'assaisonnement si nécessaire. Servez et dégustez à température ambiante. 

4 mars 2008

Baron printanier

Depuis quelque temps, je voulais renouer avec mes premières amours culinaires, le temps d'un repas. Nourrie aux produits de la ferme, de petits plats dominicaux amoureusement concoctés par ma grand-mère maternelle, j'ai un faible avéré pour le lapin. Il recèle de bons morceaux, mais moi ce que je préfère, ce sont les os. Oui, le blanc m'ennuie, même une chair d'excellente qualité ne me ravira jamais autant que les os à sucer. Alors comme un lapin entier pour deux personnes est beaucoup trop copieux, votre volailler vous proposera sans doute prosaïquement des cuisses, ou ce qu'il est convenu de nommer le Baron, les mêmes plus le râble. Inutile de dire que ce sont les meilleurs morceaux, et si son nom vous semble un peu snobinard, pas d'inquiétude, Nadine de Rotschild ne vous attend pas dans le boudoir. Munissez-vous des ingrédients suivants :

  • un Baron de lapin

  • 3 carottes lavées, épluchées, émincées

  • 4 petits panais lavés, coupés en 2 dans le sens de la longueur

  • 4 jeunes navets lavés, coupés en 2

  • 8 gousses d'ail épluchées, dégermées, coupées en 2

  • 1 bel oignon jaune doux, épluché

  • gros sel

  • poivre blanc du moulin (Sichuan)

  • 6 c.s. d'huile d'olive vierge extra

  • 25 g de beurre

  • 1 1/2 c.c. de girofle moulue

  • 10 feuilles de persil plat ciselé

  • 8 pruneaux secs réhydratés au thé (facultatifs)

  • eau

Faites dorer le lapin dans le beurre dans une cocotte en fonte en retournant bien les morceaux pendant 10 minutes. Ajoutez les aulx, l'oignon, les carottes, une pincée de gros sel, un tour de poivre du moulin, la girofle, 25 cl d'eau, couvrez et laissez mijoter 30 minutes. Retirez tout pour ne laisser que le lapin et un peu du jus. Continuez sa cuisson à couvert en ajoutant de l'eau, des pruneaux si vous en avez envie, une c.s. d'huile d'olive. Rectifiez l'assaisonnement si nécessaire.

Mettez les carottes et tous les autres légumes, dans un plat allant au four, parsemez de persil, salez, poivrez, versez un peu du jus du lapin, les aulx, l'oignon, l'huile d'olive, 25 cl d'eau. Ces légumes doivent cuire une heure doucement (th. 6-7) il sera nécessaire de mouiller du jus de leur cuisson très régulièrement (toutes les 10 minutes).

Servez le lapin et les légumes.

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18 février 2008

Boudin noir aux deux pommes

DSCN0633Devant un "tuyau" de boudin noir, mon sang lui aussi, ne fait qu'un tour : je craque ! Trop tentant, ce petit met riche en fer, hyper facile à préparer et quand même, selon les qualités culinaires de votre charcutier, de passable, cela arrive à extra bon (c'est très fréquent) ! Pendant l'hiver, je trouve qu'un accompagnement de pommes de terre et de pommes est très adéquat.

Boudin noir aux deux pommes, recette pour deux personnes :

Pour réaliser la compote, je fais cuire 2 belles pommes épluchées et tranchée fin (type Belle de Boskoop) au cuit-vapeur durant quinze minutes.

Je choisis 3 belles pommes de terre (BF15), je les épluche, je les passe à la râpe du mixer. Je fais chauffer vivement 3 c.s. d'huile d'olive dans une grande poêle, genre poêle à crêpes, puis je sale et poivre les pommes de terre râpées, que je dispose comme une galette dans la poêle au fond tout frémissant. Je couvre d'une grille anti-éclaboussures, je compte 15 minutes de cuisson, je retourne, et hop ! encore 15 minutes. Pendant ce temps, le boudin a cuit dans une petite poêle en fonte. Servir aussitôt.

15 février 2008

My Bo Bun

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Lors d'une ballade Montmartroise par une journée automnale ensoleillée, tout en redescendant les pentes de la butte, l'appétit me vient. J'ai alors envie de me délecter allègrement d'un Bo Bun, et la divine Pauline (la plus grande asiatique que j'ai jamais vu de ma vie, un véritable mannequin hyper-classe même en t-shirt léopard moulant) en fait un délicieux. Ce plat viet-namien complet est facilement réalisable... mais j'ai eu l'idée d'adapter très librement et beaucoup plus légèrement cette composition avec ce dont je disposais. La recette originelle comprend pêle-mêle des nems, des doses assez impressionnantes de sauce de Soja, dont la teneur "glutamatée" me laisse de marbre (ce n'est pas terrible pour la migraine, en plus), de sauce nuoc-nam, de boeuf. De ce fait, si vous êtes puristes, il y a une très fidèle recette sur marmiton (http://www.marmiton.org/recettes/recette.cfm?num_recette=26967). Cependant, je vous livre la mienne sans chichis, pour un samedi midi, c'est royal et presque mieux que le brunch.   

Pour deux personnes :

  • 6 aiguillettes de poulet

  • 1 gousse d'ail épluchée et émincée

  • 1 oignon doux émincé

  • le vert de 2 petits poireaux

  • 1 c.c. bombée de poudre de Curcuma

  • 3 tours de poivre blanc du moulin (type poivre blanc du Sechuan)

  • 4 c.s. d'huile d'olive

  • 6 olives noires salées

  • 2 plaques de nouilles chinoises aux oeufs + gros sel pour l'eau de cuisson

  • 4 c.s. de sauce Soja

Détaillez les aiguillettes si vous les jugez trop épaisses, faites-les revenir à feu vif dans l'huile d'olive pendant 4 minutes. Baissez le feu, ajoutez l'ail, l'oignon, le curcuma, le poivre, faites rissolez doucement pendant 8 minutes. Faites cuire à la vapeur les verts de poireaux lavés et coupés en deux dans le sens de la longueur pendant 9 minutes, puis mêlez ces poireaux au poulet et faites mijoter 3-4 minutes. Faites cuire en même temps mais séparément les pâtes. Egouttez-les, disposez-les dans 2 bols hauts, recouvrez-les pâtes du mélange poulet-légumes, saupoudrez de sauce Soja, servez immédiatement avec des baguettes. 

31 janvier 2008

Boulettes au boeuf

Oui, l'hiver continue, et le boeuf est là. Pour varier, une idée de boulettes de viande, recette phare du Moyen-Orient, ici interprétée librement. Accompagnez-les idéalement d'épinards frais.

  • 350 g de boeuf haché
  • 1 petit oignon émincé
  • 2 aulx roses écrasés
  • 1 jaune d'oeuf
  • 1 pincée de poivre gris ou noir
  • sel de céleri
  • huile d'olive
  • feuilles d'estragon ou de coriandre ciselées

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  • 800 g d'épinard
  • sel
  • huile d'olive
  • noix de muscade

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Faites-les cuire 10 minutes dans un panier vapeur, et poêlez-les au dernier moment dans un peu d'huile d'olive, saupoudrez de sel et de noix de muscade. Mettez tous vos ingrédients dans un saladier, mélangez à la main, formez huit boulettes.

DSCN0281 Huilez une sauteuse et faites-les revenir 10 minutes en les retournant régulièrement.

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