750 grammes
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La cuisine selon mon envie !
4 novembre 2008

Pain de Gênes

DSCN1753Il est des petites douceurs très appréciées pour leur simplicité et leur goût unique. Dans mon panthéon des gourmandises sucrées, le pain de Gênes tient le haut du pavé. Il ne se cache derrière aucune banderole et n'a pas besoin de porte-voix pour se faire entendre.  Sa mie beige, à peine dorée, aérée, véhicule le délicat parfum de l'amande, enfant chérie des desserts et autres pâtisseries. C'est pourtant en la soustrayant de la recette du Pain de Gênes que la prodigue génoise est née en 1855.

Ce pain façon cake avant tout permet de combler largement les sensations de faim, ceci grâce aux importants apports nutritifs de l'amande, particulièrement rassasiante et, ce qui ne gâche rien, extrêmemement savoureuse. Tout le monde ne peut pas se vanter de calmer la faim et les papilles, mais ce cake-là tient bien ses promesses. Il n'est pas roborratif, toutefois vous pouvez en réhausser les saveurs délicates avec l'un des partenaires favoris de l'amande, les framboises, que vous choisirez en version fruits frais, coulis ou encore sorbet. 

Pain de Gênes

125 g de beurre ramolli
200 g de sucre roux
100 g de farine
300 g de poudre d'amandes

4 oeufs entiers : jaunes séparés des blancs battus en neige

Battre le beurre et le sucre en pommade. Ajoutez les jaunes d'oeufs un à un, battez bien. Ajoutez la farine, la poudre d'amande, mélangez bien, battez jusqu'à obtenir une pâte en ruban. Incorporez délicatement les blancs d'oeufs battus en neige. Versez l'appareil dans un moule à cake chemisé ou beurré, faites cuire 45 minutes à four doux th. 6. Laissez refroidir, démoulez, ce cake se conserve 3 jours bien emballé.

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29 octobre 2008

Gâteau figue-rose

DSCN1828 L'écume des  jours d'été bouillonne plus vite que toute autre, et jeudi j'ai appris que je suis l'heureuse lauréate du 3e prix du Concours de Verrines dans la catégorie "salé" du jeu organisé en juin dernier par l'indétrônable site 750g.com. Ma recette s'intitule Verrine primesautière, vous la retrouverez sur mon blog en cliquant ici, et en fiche recettes chez 750g en cliquant .

Pour l'heure, entre deux baignades ou parties de pêche, un petit remontant  pour caler son estomac n'est parfois pas de refus. En m'attardant sur les recettes de  l'été 2008 passées au crible des diverses parutions des presses culinaire et féminine qui se télescopent parfois, je constate que la figue prend du galon dans les fourneaux. Malgré son extrème fragilité, elle est presque la caporale des superproductions fruitières estivales. Et pour cause : sa rondeur, sa douceur, ses teintes violacées subtilement tigrées nous emballent. On peut la croquer doucement ou la couper en deux délicatement pour la présenter assortie de jambon de Parme ou de fromage de chèvre. Succès bien mérité. Mais il faut avouer que cette célébrité éphémère ne raffole pas des blockbusters et se préfère dans des  rôles un peu plus confidentiels. Comme un duo avec l'orange qui lui évite toute déconfiture. Quelques fruits un peu passés (eh oui, on n'est jamais prophète en son pays) m'ont contraint à devoir cuire les figues restantes, associées à de l'eau de rose, cela donne un Gâteau figue-rose. Basé sur la recette du gâteau au yahourt, cet opus contient:

-2 oeufs gros

-1 yahourt nature

-3 pots de ce yahourt contenant de la farine T65

-2 pots contenant du sucre roux

-30 g de beurre fondu

-1 sachet de levure chimique

-5 figues bien faites réduites en purée (au blender)

-2 c.s. d'eau de rose

Dans une jatte, cassez les oeufs, battez bien, incorporez le yahourt, le beurre, le sucre, battez bien. Mettez la levure, la farine, brassez. Incorporez alors les figues et l'eau de rose.

Versez cet appareil dans un moule à cake beurré ou chemisé, faites cuire à fout th. 6/7 pendant 35 minutes. Laissez refroidir et décorez selon votre envie.

15 octobre 2008

Muffins poires séchées-amandes

muffinspoiress_ch_esLors de la dernière Fête de la Tomate, en septembre, j'ai été ravie de goûter de délicieux Muffins à la Tomate séchée. En la matière, les blogs ne laissent rien au hasard, et cette recette vient grossir le flot déjà nombreux. Mais qu'importe, c'est la saison des poires, et plus que jamais délectons-nous des fruits secs et des oléagineux pour nous prémunir contre les attaques hivernales.
Le Muffin est couramment aux pépites de chocolat, équation réconfort assuré pour le goûter ou bombe énergétique au p'tit déj'. Cette soul food Outre-Atlantique permet des tas de variantes au gré des envies. Pour la préparation de base, je me suis fiée aux conseils très avisés de Pascale Weeks. Ensuite, je brode en fonction de l'humeur du jour. Et comme une frénétique nécessité (purement et simplement physiologique, j'imagine) me pousse à consommer des monceaux de fruits secs en ce moment, j'ai opté pour ce duo poires séchées-poudre d'amandes dont le partenariat est bien établi. Le tout donne un spécifique gâteau nourrissant, pas que pour l'esprit, et délicatement parfumé sans être trop sucré.

Muffins poires séchées-amandes, pour 12 pièces :

2 oeufs
75 g de beurre liquide
1 pincée de sel
3 poires séchées détaillées en dés
50 g de poudre d'amande
300 g de farine

100 g de sucre type Mascobado

11 g de levure chimique
25 cl de lait entier
1 cuillère à soupe de sirop d'érable ou de miel
12 moules à muffins et des collerettes en papier ou 12 moules en silicone.

Préchauffez le four sur th. 6. Mêler les ingrédients secs. Ajoutez les poires, puis le reste. Le secret de la réussite tient en la tenue de la pâte qui doit conserver un aspect friable, grumeleux. Pour ce faire, il ne faut pas mélanger vigoureusement les ingrédients mais les soulever doucement et pas trop. Répartissez la pâte dans les 12 moules et  faites cuire 30 minutes. Laissez refroidir sur une grille et dégustez aussitôt, ils sont meilleurs frais. D'autres idées pour accompagner votré ? Il n'y a qu'à demander, voyez.

23 septembre 2008

Cupcakes aux graines de pavot

cup_cake_pavotDes petites douceurs à déguster avec une tasse de votre thé favori font déjà partie des billets de ce blog, me direz-vous, or celui-ci a une teinte très particulière pour moi puisqu'il a été réalisé en l'honneur du premier anniversaire de mon fiston.

J'aimais assez les graines de pavot depuis ma première collocation lors de ma première année de fac, bien loin derrière moi, et que je n'ai pourtant absolument pas oubliée. Avec Béné, on avait des conceptions différentes de la nourriture, mais des portefeuille d'étudiantes et des envies immédiates de tout essayer ! C'était en ce qui me concerne l'époque des fameuses courgettes au miel, que je ne fais plus depuis mais dont je livrerai la recette une prochaine fois, et pour Béné celle du gâteau au citron et graines de pavot, que je n'ai jamais tenté de reconstituer car c'est vraiment ma Madeleine de cette année-là. Le moindre écart de consistance ou de goût aurait raison de mes rêveries sucrées. Pourtant, grâce à cela, la graine de pavot revient sans cesse dans ma mémoire, comme un délicat leitmotiv, mi-bonbon mi-épice. Et cet incomparable croquant sous la dent...

Partout où je vais, les effluves parfumées me chatouillent sans arrêt les narines, et m'attirent une fois de plus au magnifique stand d'épices du marché des Halles, où j'ai d'abord acheté du poivre blanc en grains, de la cardamome ainsi que de l'anis vert en poudre. Puis, en terminant mes courses, une brioche aux graines de pavot me fait de l'oeil. Heureusement, je trouve ce qui me manquait pour repartir derechef au stand d'épices acheter ce qui faisait cruellement défaut à mon assortiment épicier : les fameuses graines noires très légèrement bleutées et tant désirées !

Je voulais réaliser un dessert personnalisé, aux proportions du bambin, et en matière de biscuit ses références sont plus limitées que les notres, cependant je savais -depuis peu- son penchant pour les cup cakes. Une très fine bougie orna l'un d'eux, une fois soufflée, il fut très vite dévoré ! 

17 septembre 2008

Gâteau automnal

G_teauabricotssecsamandespur_edech_tigneL'été joue les prolongations, pas au niveau barométrique, certes, mais un soleil dardant persiste, et c'est du plus bel effet. Toujours en quête du gâteau nourrissant et pas avare de saveurs, je me lançai dans une entreprise de boulangerie qui aurait pu rester hasardeuse. Les bonnes fées m'ont guidé car j'ai bien tiré mon épingle du pétrin -ou de la botte de foin, c'est comme on voudra. Inspirée par les palettes de Dame Nature, j'ai choisi les ingrédients correspondants : abricots secs, purée de châtaigne, farine semi-complète, sucre roux, miel de châtaigne et amandes. Que des choses sorties du panier de fin septembre, pour ne pas l'appréhender avec trop de menaçantes écharpes chaque matin devant l'armoire. En plus, les ingrédients peuvent varier : mangues séchées/cerneaux de noix, pommes/noisettes, poires séchées/pralin. Si vous avez des enfants à nourrir, je pense que cette déclinaison peut faire diversion jusqu'à la mi-novembre. Enfin, qu'est-ce que ça dit ?

Gâteau automnal

-4 oeufs moyens ou 3 oeufs gros
-250 g de farine blanche
-50 g de farine semi-complète T 110
-150 g de beurre fondu
-125 g de sucre roux ou en remplacer la moitié par du muscovado
-1 sachet de levure
-1 c.c. de bicarbonate de soude
-100 g d'amandes en poudre
-125 g d'abricots secs moëlleux
détaillés en lanières puis  réhydratés
-80 g de purée de châtaigne (dans les magasins bio)
-des amandes effilées + un filet de miel de châtaigne pour la décoration
-
un moule à bords hauts beurré et un peu fariné.

Mêlez intimement les farines à la levure et au bicarbonate.
Dans une autre jatte, assez grande, battez le sucre avec les oeufs pour obtenir un mélange légèrement mousseux. Une fois le stade atteint, ajoutez-y progressivement les deux farines, en alternant avec le beurre, mélangez au fouet en soulevant bien l'appareil. Puis, sans cesser de mêler, intégrez la poudre d'amandes, la purée de châtaigne, les abricots sescs. Le mélange reste "compact".
Versez l'appareil dans un moule à bords hauts (genre moule à fond amovible, à charnière, passé maître ès-gâteaux), cuire 40 minutes à feu doux th. 6. Laissez refroidir avant de démouler, puis de napper le dessus de miel et de saupoudrer des amandes effilées.
Comme ce gâteau peut se
déguster aussi au dessert et pas seulement au goûter, pour le rendre moins abrupt, choisissez alors de l'accompagner d'une crème anglaise, d'un coulis d'abricots, d'une boule de glace ou de sorbet abricot.

Plus de recettes de gâteaux et cup-cakes pour le thé, par exemple : c'est ici, mes ami(e)s !

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23 août 2008

Cup-cakes limoncello et graines de pavot

DSCN1984 Que les inconditionnels du sucré se rassurent : la cup-cake mania n'est pas tombée en désuétude, oh ! non. Vraiment, la kyrielle de billets, blogs, sites, entièrement dévolus à ce divin petit gâteau encourage définitivement la survie de l'espèce. Que les défenseurs de l'appellation "fairy cake" ne s'offensent pas, j'oublie souvent cette merveilleuse terminologie faute de perles et de paillettes. Mes réalisations n'ont certes pas l'aspect bling-bling des charmantes sucreries  outre-manche ni l'outrance colorée des cakes outre-atlantique, pour l'heure je leur confère une couverture sobre, assez éloignée des bijoux fantaisies qui règnent en la matière. Or ce glaçage simplissime convient bien à cette recette moëlleuse mais pas molle, fondante mais pas mièvre. De mes premières tentatives, je garde le souvenir grisant de l'adorable pâtisserie que l'on façonne à sa guise, si petite que l'on peut en varier les saveurs, le glaçage ou encore les nuances.

En plus, les enfants adorent ... tant et tant que j'ai essayé avec une recette différente pour l'appareil, que j'emprunte à Clotilde dans le ELLE à table n° 59 (juillet/août 2008) page 20. Il faut davantage d'ingrédients que dans la recette que j'utilise précédemment. Pour donner un ton estival et européen à mes cup-cakes, j'ai ajouté du limoncello à la pâte ainsi que des graines de pavot, car elles et le citron s'embellissent mutuellement, c'est une affaire entendue. Le limoncello s'apprécie de la côte Amalfitaine jusqu'en Sardaigne, tandis que les graines de pavot remplissent les pâtisseries hongroises et polonaises. Délicieusement craquantes, leur teinte noire bleutée donne tout de suite un air un peu chic, je trouve.

Pour l'appareil (recette de Clotilde ) dans le ELLE à table n° 59 (juillet/août 2008) page 20 :

150 g de sucre (j'ai mis du sucre de canne)

2 gros oeufs

4 c.s. d'huile végétale

50 g de beurre demi-sel fondu

150 g de farine

1/2 sachet de levure

15 g de fécule de maïs

125 ml de lait (je le fais toujours tiédir pour un meilleur mélange)

également 2 c.c. d'extrait de vanille (mais moi je n'en mets pas).

Pour le parfumer, j'ai choisi :

2 c.s. rases de graines de pavot (chez les marchands d'épices)

2 c.s. rases de limoncello (épiceries Italiennes, grandes surfaces aussi)

Mon glaçage façon "cream cheese" :

4 portions individuelles de fromage frais type Saint-Morêt
le zeste d'un citron non traité
sucre glace.

Préchauffez le four à th. 6. Beurrez des moules à muffins ou préparez des moules en silicone. Fouettez le sucre et les oeufs. Ajoutez le beurre, l'huile, mélangez bien. Dans un autre récipient, mêlez la farine, la fécule de maïs, la levure. Incorporez la moitié de ce mélange au premier, mêlez bien, versez progressivement le lait tiède et le restant de farine/fécule/levure en mélangeant bien.

Remplissez de cette préparation chaque moule aux deux-tiers et faites-les cuire 20 minutes à four moyen. Laissez refroidir totalement, démoulez et préparez un glaçage au Saint-Morêt : fouettez les 4 portions de Saint-Morêt, le zeste de citron et incorporez peu à peu le sucre glace jusqu'à obtenir une consistance ruban. Nappez chaque cup-cake de ce glaçage avec un pinceau à pâtisserie et maintenez-les au frais jusqu'au moment de servir.

Découvrez mes autres idées de cupcakes :

Cupcakes aux graines de pavot

Cupcakes aux amandes, glaçage de fruits rouges

Cupcakes à l'eau de rose.

24 juin 2008

Carrot cake trois étoiles

DSCN1672Suivant mon envie plus que ma raison, je réalise hier soir un autre Carrot cake que celui de vendredi, qui est passé à la moulinette de mon appétit plus tôt que je ne l'avais prédit. Car ce gâteau se prête décidément très bien aux agapes matinales, en particulier en cette fin d'année qui appelle le changement de tous ordres, l'étirement des membres courbés jusqu'à la plage et retour.

En ouvrant mon magazine féminin le lundi matin, je découvre toujours avec stupeur et joie combien les pages minceur le disputent aux feuillets gourmands glissés ça et là, qui n'attendent qu'une dégustation prompte et sans hésitation. Décidée, je prend quelques notes côté mode, jette un coup d'oeil aux dernières parutions littéraires, m'amuse de l'organisation d'une journée de "célébrité", puis verse tout mon dévolu sur les Fiches Cuisine que je plie délicatement selon les pointillés pour les détacher et les ranger dans mon classeur dédié. Ensuite, je file vers la rubrique "Vie Privée", signet "cuisine", et aujourd'hui, on y fait sa grosse légume ! Et pour cause, tout y est pour convertir les plus réticents aux bienfaits des légumes en combattant leur incrédulité via leur utilisation dans les desserts. Rien de plus évident pour moi, qui les vénère sous toutes leurs formes. Le peloton de tête comprend la carotte, dont un restant  de botte végétait dans mon bac réfrigérant. Pour les sauver de la perdition, l'encart m'informe, jaune sur noir, d'un Carrot Cake version Trois Etoiles. Quid de cette version de Pascal Barbot, chef de l'Astrance ? Déroutée par la simplicité des ingrédients et de la réalisation, ni une, ni deux, je m'y jetai corps et âme. Pour obtenir un résultat très différent du précédent, mais parfaitement bon, très léger, avec du goût (merci les carottes nouvelles de ma super maraîchère) et des épices.

Carrot cake trois étoiles

  • 150 g de carottes râpées (les carottes nouvelles, plus tendres et savoureuses, se prêteront au jeu à merveille)
  • 60 g de sucre (seulement du blanc pour moi, mais moitié blanc-moitié cassonade est toujours bienvenu)
  • 60 g de farine
  • 2 oeufs
  • 1 c.c. rase de bicarbonate de soude
  • 1 c.c. rase de cannelle
  • 5 cl d'huile d'arachide (soit 1/20e de litre)
  • une pincée de feur de sel

Mélanger le sucre, la farine, le bicarbonate, la cannelle, l'huile, le sel, ajouter les carottes et les oeufs, battez bien. Versez dans un petit moule et cuire 25 minutes à four doux (th. 6).

Source : ELLE n° 3260.

20 juin 2008

Carrot Cake

DSCN1622La première fois que j'ai goûté au Carrot Cake ou selon la traduction littérale Gâteau à la Carotte, j'étais jeune, (enfin davantage qu'aujourd'hui), assez novice en cuisine "étrangère" -car on ne se défait pas simplement de tendres années bercées par les tartes aux pommes et autres gâteaux au yahourt toujours réinterprétés. Je vous plante la scène : la base du séjour linguistique peu romanesque passe à l'arrière-plan. L'ambiance : c'était l'heure du five o'clock dans un cottage écossais utilisé comme vitrine bucolique à de belles réalisations d'objets arts and crafts. Travelling avant : dans mon souvenir, on y accède comme Alice au Pays des Merveilles passe la porte magique, découvrant des toits recouverts de mousse verte émeraude et des murs en gros appareil rustique et réconfortant, alors qu'à l'intérieur de cette chaumière saxonne tout n'est que finesse, douceur, et... gourmandise. Plan rapproché : la cristallisation du souvenir aidant, il demeure LE meilleur carrot cake qu'il ne m'aie jamais été donné de savourer, à la fois moëlleux, croquant, épicé, suave et incroyablement compatible avec son comparse, le thé.

Il y a quelques mois, en visite à Tours, ma soeur était ravie de m'annoncer d'un ton enchanteur une découverte sucrée faite lors d'un vernissage qu'elle jugeait suffisamment intéressante pour la tenter de nouveau, cette fois-ci avec nous. C'est ainsi qu'elle apporta dans ses bagages parisiens la recette du Carrot Cake du Centre Culturel Suédois (la recette est donnée au Café du lieu éponyme). Contrairement à celui de nos voisins saxons, celui-ci se pare d'une jolie robe blanche, un glaçage au fromage frais (super drôle) et répond au nom (burlesque pour les oreilles non initiées) de Morrotskakaw. J'ai ainsi pu comparer avec le cousin écossais, et je dois dire que le glaçage fait partie de mon plaisir gustatif dans cette recette. Suite à des problèmes informatiques, la recette s'est envolée, ma soeurette repartie et je devais retrouver dare-dare tous les ingrédients qui la composaient.

En quête d'une recette similaire, j'ai arpenté les blogs culinaires et me suis arrêtée sur la recette de lovelyrecipe, issue du blog de Requia, elle-même inspirée du livre de Rose Bakery. Ouf ! La boucle est bouclée. Je ne taris pas d'éloges sur ce p'tit bout d'cake aussi prompt à rassasier les estomacs les plus pantagruéliques que les amateurs de thé les plus exigeants. Comme j'appartiens formellement aux deux catégories, je l'ai réalisé hier soir, en vue de le servir à chaque petit-déjeuner des jours qui suivront. Puis, je l'ai glaçé avec patience après deux épisodes du Dernier Témoin, série germanique qui me rappelle combien Berlin est grande et à quel point le Jarret de porc à la Berlinoise peut figurer au Panthéon Gastronomique Européen. On a tendance à ne plus évoquer que les séries policières made in USA, en oubliant à tort qu'il y a un petit écran Outre-Rhin*.

La base de la recette est celle donnée par lovelyrecipe mais est adaptée librement car je ne sais jamais m'en tenir à un écrit, cela ne m'amuse pas. En revanche, je préfère celui du CCS, ce qui me donne matière à réfléchir sur ce cake.   

Le gâteau (pour 8 belles parts dans un moule à fond amovible préalablement beurré)

  • 300 g de farine tamisée

  • 125 g de beurre fondu

  • 110 g de sucre blanc

  • 110 g de sucre roux (la prochaine fois je tenterai avec du Rapadura ou du Mascobado)

  • 6 carottées lavées, épluchées, râpées avec la plus fine des grilles dont vous disposez

  • 4 gros oeufs

  • 130 g de cerneaux noix hachés

  •   1/2 sachet de levure chimique

  • 1/2 c.c. de gingembre (poudre)

Versez dans une grande jatte farine, levure, gingembre, sucres et mélangez avec une cuillère en bois. Ajoutez les eoufs, le beurre, mélangez bien le tout, finissez par les carottes et les noix, mélangez encore.

Versez l'appareil dans un moule à fond amovible (salutaire car il évite bien des démoulages pathétiques) et faites entre 30 et 45 minutes à four chaud th. 7 = 180°C. Pour vérifiez la cuisson, un bon truc : pointez la lame d'un couteau au cente, ell doit ressortir sèche.

Le glaçage

  • 100 g de Saint-Morêt

  • 50 g de sucre glace

  • 15 g de beurre ramolli

Dans un bol, mélangez ces trois ingrédients à l'aide d'une spatule de façon à obtenir une pâte qui se tient, si elle vous paraît trop liquide, ajoutez du suce glace.

Disposez ce glaçage sur le gâteau refroidi entièrement, par badigeons sucessifs.

Je pense conserver ce gâteau au réfrigérateur pour éviter un mauvais sort au glaçage. Cela n'altèrera pas ses qualités gustatives.

*Si les dames d'un âge honorable ne jurent que par l'Inspecteur Derrick, la presque trentenaire que je suis admire beaucoup le légiste Robert Kolmaar.

24 mai 2008

Carte de visite un jour pluvieux... et cupcakes aux amandes, glaçage de fruits rouges

Pr_sentation1Quand on a une soeur graphiste, par respect pour les crayonneurs en tous genres et les peintres de tous poils, on se doit de faire attention à tout ce qui nous entoure visuellement : typographies, polices de caractère, cercles chromatiques et autre ligne claire. Ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire, car j'y trouve carrément mon bonheur. Le billet de ce jour rend hommage à tout l'art graphique, mon préféré parmi tous les arts mineurs et majeurs -s'il faut établir là une classification- ! Il fait tellement sombre à Tours que je n'ai pas d'autre choix -guère économique, je le concède- que celui d'allumer plafonnier et autre lampe de bureau si je veux continuer à tapoter gentiment sur mon clavier. Marina a réalisé pour moi et surtout pour mon blog ces cartes "à mon effigie" suis-je tentée de dire, qui reprennent au recto des ingrédients (pièce de viande, fleur de curcuma, kiwi en coupe) sur fond de nappe vichy délicieusement rétro, et au verso le descriptif du blog. Ma mission consiste maintenant à essaimer ces papillons chez mes commerçants favoris, en commençant par mes parents. 

Cupcakes aux amandes et leur glaçage aux fruits rouges, pour une vingtaine de cupcakes :

pr_paration_d_grad_e_cupcakes_amandes_gla_age_fruits_rouges

cupcakes_amandes_gla_age_fruits_rougescupacakes_amande_gla_age_fruits_rouges_gros_planPour le plaisir, je vous transmet quelques images pour enfants sages car j'ai fait d'autres cupcakes, cette fois-ci des cupcakes aux amandes et leur glaçage aux fruits rouges. Je vous en épargne ici la description car elle a déjà fait l'objet d'un précédent billet. Mais je dois vous conter les modifications que j'ai apporté à ces cupcakes à l'eau de rose.

  • 65 g de sucre blanc et 50 g de sucre type Rapadura = sucre de canne complet au goût prononcé et au pouvoir sucrant plus élevé que le sucre blanc classique

  • 25 g de poudre d'amandes et pas d'eau de rose

J'ai réalisé le glaçage avec du sucre glace et le reste du jus issu d'un paquet de mélange de fruits rouges surgelés. Je pensais également le confectionner avec du jus de betterave dont la splendide teneur pigmentaire magenta n'est plus à prouver, or, des piques se sont dressés devant moi, excédés par les abus d'additif alimentaire dans les yogourts industriels des années 1970... J'abdique à tout jamais devant cette alternative dont je n'imagine aucunement la qualité gustative avec les cupcakes et qui pourrait avoir raison de mon amour pour la betterave, que j'ai mis des années à apprécier.

Pour finir en gourmandise, puisque tel est le lien qui unit plus fort que tout les bloggeurs et bloggeuses culinaires, voici sans jeu de mot un lien très miaoumiamesque qui fait étal de cup cakes stories, celui de Rachel.

26 avril 2008

Sekerpare, ce n’est pas la langue de Shakespeare (patisserie ottomane)

Si la pâtisserie n’est pas forcément ma tasse de thé, en revanche le thé c’est mon péché mignon. Et pour l’accompagner, je me laisse alors carrément aller aux douceurs orientales, margarine, semoule, miel et tutti quanti. Qu’il soit à la menthe ou non, le thé remporte tous les suffrages et ses copains sucrés aussi. Dans le n° 159 du magazine Saveurs, une fiche recette a retenu mon attention par sa simplicité et sa pertinence gourmande : celle qui décrit la confection (enfantine) du Sekerpare. Il s’agit d’une douceur ottomane très bienvenue malgré les petites hausses de température de ces derniers jours. Il n’empêche, j’ai réussi à réaliser plus de Sekerpare que de raison, mais quand le four fonctionne, il faut que ça dépote ! En résumé, les proportions données dans ladite fiche sont pour 8 personnes, cependant, même divisées par deux, j’obtiens pas moins de … trente pièces de Sekerpare à déguster, j’espère que cela tiendra quelques jours !

Pour réaliser 30 Sekerpare à la rose il vous faut :

2 lèchefrites recouvertes de papier cuisson

1 œuf

½ sachet de levure chimique

125 g de margarine

2 tasses à café de sucre roux

6 tasses à café de farine de blé blanche

½ tasse à café de semoule de blé

des pignons de pin pour la décoration (1 par pièce de Sekerpare).

Pour réaliser le sirop à la rose il vous faut :

20 cl d’eau

2 tasses à café de sucre roux

eau de rose ou 4 c.s. d’arome de rose.

Battre l’œuf, la margarine et le sucre dans un saladier. Ajouter la farine, la semoule, la levure, malaxez bien jusqu’à obtenir une pâte homogène. Il est dit dans la recette que cette pâte doit être « aussi douce que le lobe de votre oreille », alors oui, je puis vous le confirmer, la pâte atteindra sans grand effort ce stade si poétique, et cela grâce à la margarine, cette coquine !

Façonner des boulettes de la taille d’une noix : prenez la pâte entre vos paumes, tournez, hop ! le tour est joué, vous avez modelé une parfaite toupie. Placez-les sur une grande surface anti-adhésion, plantez un pignon sur chaque boulette.

Faites cuire ces sablés 15-20 minutes (th. 7).

Préparer alors le sirop : portez à ébullition l’eau et le sucre, comptez 3 minutes et stoppez le feu. Ajoutez-y la rose.

Quand les sablés sont cuits, sortez-les du four et disposez-les dans un ou plusieurs grands plats à bords hauts, versez-y le sirop encore chaud. Laissez reposer plusieurs heures avant de déguster.

N.B. j’ai goûté un Sekerpare à la sortie du four, juste ensiroté (néologisme), c’était tout à fait comestible. Mais l’intérêt, avec le sirop est de leur rendre une enveloppe très fondante.

La recette originale indique un autre parfum : un sachet de sucre vanillé dans l’appareil et une c.s. de jus de citron jaune dans le sirop. Il reste encore l’essence d’amande amère, l’eau de fleur d’oranger, je vous donnerai des nouvelles quand j’aurai nourri des bataillons entiers de Sekerpare !

DSCN1283

2 avril 2008

Cupcakes à l'eau de rose

cup_cake_eau_de_roseUn bien joli nom pour un bien joli amuse-bouche sucré, qui désigne autant le nom du moule de petites dimensions nécessaire à sa cuisson que, selon moi, l'importance de lui adjoindre a cup of tea or anything else to drink. Connaissez-vous les cupcakes ou gâteaux miniatures made in England ? Cette variété de finger-food m'évoquent tout autant l'univers édulcoré d' Alice au Pays des Merveilles que les indétrônables chapeaux pastels de la Queen Mother ! Ne nous y trompons pas toutefois, ces finger-food ne sont l'apanage ni des jeunes gens en culottes courtes ni des vieilles dames qu'on devine adorant déguster toutes sortes de sucreries que la Création peut inventer ! Avec leur nom poétique, ces  mignardises font actuellement  fureur dans les buffets et les rayons des pâtisseries outre-Manche et ne comptent plus leurs adorateurs outre-Atlantique. Et ... qui ne vont pas tarder à intégrer définitivement mon livre de recettes. En effet, ils présentent l'intérêt majeur de se prêter à toutes les variations gustatives sucrées possibles -ou presque. Leur recette de base surprend par sa simplicité, et plus encore, à la sortie du four, par sa consistance, qui relève à la fois du simple gâteau (type au yahourt) et de la crêpe, un peu mousseux, très appétant et ô combien léger ! En plus, on peut s'amuser avec le décor, toutes sortes de colorants, pastilles sucrées et touches persos. Je n'ai pas encore arpenté ce versant-là, mais dorénavant j'ai ma p'tite idée là-dessus, et croyez-moi, vous allez en entendre parler dans ces pages ! J'ai véritablement fait une découverte car :

- leur réalisation est déconcertante de simplicité

- leur dégustation ne souffre pas le manque de couvert (comme le nom l'indique !)

- leur conservation doit être aisément faisable dans une boîte hermétique pendant 3, 4 jours... à condition qu'il en reste.

Le problème, vous l'aurez compris, c'est qu'honnêtement, le cupcake se mange sans faim, surtout si on en multiplie les parfums pour mieux les goûter et les apprécier. Je vais commencer par vous livrer une variante à ma façon, en attendant les autres, qui, je l'espère, suivront nombreuses.

Cupcakes à l'eau de rose, pour 20 pièces :

  • 125 g de farine

  • 125 g de sucre

  • 125 g de beurre fondu

  • 2 gros oeufs

  • 1 pincée de sel

  • 2 c.c. rases de levure chimique

  • 7 c.s. de lait tiède

  • 3 c.s. d'eau de rose

  • sucre glace

  • eau

Battez le beurre, le sel, la farine, la levure, le sucre, ajoutez les 2 oeufs, mélangez encore très bien avec une cuillère en bois. Versez l'eau de rose, mélangez encore. Puis, allongez avec le lait jusqu'à l'obtention d'une pâte en ruban, assez lisse. Vous obtiendrez alors 1/2 litre d'appareil avec lequel vous pouvez réaliser 20 cupcakes. Selon la matière de vos moules, beurrez-les ou non. Remplissez-les aux deux-tiers de l'appareil, faites cuire à four chaud (th. 7, 180° C) pendant 15 minutes, ressortez, laissez refroidir, démoulez. Préparez un glaçage avec le sucre glace et un peu d'eau tiède, mélangez et lissez le dessus des cupcakes. Tout est permis pour la déco : vermicelles multicolores, jus de betterave à al place de l'eau pour donner la coloration rose, fleurs en sucre... Bon appétit !

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