750 grammes
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La cuisine selon mon envie !

3 février 2009

Cheesecake sans cuisson + 1rst Cupcake Day by Dorian

cheesecakesanscuissonMode étatsunien* pour les sucreries. Le calendrier gastro(-nomique) vibre selon le tempo calendaire grégorien, et chacun-chacune peut vérifier à l'aide de son blue-jean préféré que les occasions de se réjouir la panse se concentrent véritablement entre Noël et Pâques. A peine sorti(e)s d'une bombance que l'on enchaîne sur une autre.  Ce n'est pourtant pas une raison suffisante pour faire taire son fouet (de cuisine) ni rabrouer toute envie sucrée, encore moins, chères primipares, de devoir attendre la prochaine grossesse pour succomber à des tentations douces, certes, mais bien enrobantes.

Y'a des jours où le four fait comme mine de battre en retraite (je voudrais que ça arrive plus souvent mais la gourmandise est une fidèle compagne). Entre trop-plein dominical et pyrolyse, l'endroit le plus chaud de ma cuisine commencerait-il une période ascétique, jurant de rendre la pareille à l'ascétique Carême, avec 21 jours d'avance ! Ce n'est pas parce qu'hier c'était Chandeleur qu'aujourd'hui c'est ceinture. Et entre nous, franchement, la grève des fourneaux n'est pas pour demain, mais cette fois j'ai cuisiné un dessert SANS me servir de mon four chéri, ce qui en plein hiver, sans beaucoup de fruits et toujours sans congélo relève de l'exploit pour moi et recouvre assez d'importance pour être souligné. Au XXI° s. vivre sans micro-ondes ni congélateur  est un phénomène rare, cependant la privation du premier est un acte volontaire, du second un acte contraint : petite cuisine vite remplie demande extension de son espace vital... sur le balcon, par exemple ? Vous avouerez que pour les sorbets dont on se délecte volontiers tout l'été cette option ne fait guère l'affaire.

Je vivrais en revanche très mal ou drôlement différemment sans un mixer, et grâce au Dieu de l'électroménager l'ancien a rendu l'âme -sus aux complexantes écotaxes et autres- et j'en suis fort aise car le tout nouveau tout beau et efficace mignon Micro qui m'avait tant plu pendant les vacances de Noël trônant  sur l'antique billot de beau-papa a fait mieux que me tendre les bras, il m'accompagne désormais. Coloris rouge pep's et gabarit ultra-compact, rien qu'à sa vue j'ai des envies d'houmous et de guacamole pas vraies.  Sa lame coupe extrêmement bien, je me suis déjà entamée l'index alors si je ne veux pas finir avec des mains de cuisinier toutes entaillées, j'ai intérêt à me calmer. Il n'empêche j'adore réduire en purée, en pesto, en pâte aussi je me donne à fond pour trouver un dessert idoine. Fan de produits laitiers, mon étendard de gazophile en berne, je tente sans grands risques mais avec plaisir un petit cheesecake qui ne demande pas de cuisson, juste un peu de beurre fondu, et comme vous avez sans doute un micro-ondes... voici comment procéder pour régaler 4 personnes que vous aimez beaucoup :

Cheesecake sans cuisson

-200 g de biscuits Petit-Beurre (toujours penser à achalander son placard à épicerie d'un ou plusieurs paquets de cette icône du style sucré que les bambins vénèrent)

-1 c.s. bombée de sucre roux

-30 g de beurre doux fondu

-500 g de yahourt nature = 4 yahourts (faisselle préalablement égouttée, yahourts brassés...)

-60 g de fromage frais type Saint-Morêt

-3 c.s. de sucre roux ou de mascobado

-1 c.s. d'eau de rose

-1 c.s. de confiture de figues noires/personne pour décorer (les confitures de la marque Eric Bur sont peu sucrées et assez savoureuses).

Mixez ensemble les biscuits et le sucre jusqu'à obtenir une pâte très friable, du sable en fait. Ajoutez-lui le beurre fondu et mélangez à la spatule en soulevant bien le tout. Etalez cette pâte dans un moule à bords hauts chemisé de papier sulfurisé et lissez le dessus. Réservez au frais.

Dans une casserole à bords hauts, mettez les produits laitiers et le sucre, fouettez bien et faites chauffer à feu doux sans atteindre le stade de l'ébullition pendant 5 minutes. Incorporez le sucre. Laissez refroidir. Versez l'eau de rose, mélangez, disposez cet appareil très lacté sur le fond maintenu au frais et laissez de nouveau au frais au moins 5 heures.

Au moment de servir, démoulez avec le papier sulfurisé, découpez 4 carrés, disposez sur assiette et ajoutez une cuillerée de confiture de figues noires. Bon appétit.

*Ouh, qu'il est vilain ce mot - mais c'est si drôle !

D'autres recettes avec de l'eau de rose :

-Gâteau figue-rose

-Cup-cakes à l'eau de rose

-Sekerpare (pâtisserie ottomane).

...et comme le mot cupcake ne se promène jamais seul (vous avez remarqué, ce sont toujours des naissances multiples) j'ajoute à ce billet la recette des Cupcakes aux Graines de Pavot et au Limoncello qui fit l'objet d'un post précédent mais qui participe là au 1rst Cupcake Day lancé par Doriannn... Mais pourquoi ? ouvert jusqu'au 1er Mars 2009.

Pour l'appareil (recette de Clotilde Dusoulier, ELLE à table n° 59 (juillet/août 2008) page 20) :

-150 g de sucre (j'ai mis du sucre de canne)

-2 gros oeufs

-4 c.s. d'huile végétale

-50 g de beurre demi-sel fondu

-150 g de farine

-1/2 sachet de levure

-15 g de fécule de maïs

-125 ml de lait (je le fais toujours tiédir pour un meilleur mélange)

-également 2 c.c. d'extrait de vanille (mais moi je n'en mets pas)

Pour le parfumer, j'ai choisi :

-2 c.s. rases de graines de pavot (chez les marchands d'épices)

-2 c.s. rases de Limoncello (épiceries Italiennes, grandes surfaces aussi)

Mon glaçage façon "cream cheese" :

-4 portions individuelles de fromage frais type Saint-Morêt

-le zeste d'un citron jaune non traité

-sucre glace.

def200Ces petis cupcakes-là se dégustent frais. Préchauffez le four à th. 6. Beurrez des moules à cupcakes ou sortez des moules à muffins en silicone que vous garnissez de caissettes de papier. Fouettez le sucre et les oeufs. Ajoutez le beurre, l'huile, mélangez bien. Dans un autre récipient, mêlez la farine, la fécule de maïs, la levure. Incorporez la moitié de ce mélange au premier, mêlez bien, versez progressivement le lait tiède et le restant de farine/fécule/levure en mélangeant bien.
Remplissez de cette préparation chaque moule aux deux-tiers et faites-les cuire 20 minutes à four moyen. Laissez refroidir totalement, démoulez et préparez un glaçage au Saint-Morêt : fouettez les 4 portions de Saint-Morêt, le zeste de citron et incorporez peu à peu le sucre glace jusqu'à obtenir une consistance ruban. Nappez chaque cupcake de ce glaçage avec un pinceau à pâtisserie et maintenez-les au frais jusqu'au moment de servir.

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28 janvier 2009

A propos de Cuizine, fanzine d'art graphique et culinaire

DSCN2367cuizinesommaire Je suis contente de vous le présenter : j'ai connu Cuizine, fanzine d'art graphique et culinaire, il y a quelques mois, non pas dans un de ses lieux de diffusion parisiens mais grâce à ma soeur qui sait si bien dégoter des ovnis en tous genres ! Là, arguons que la musique et la bande dessinée n'ont pas -tout à fait- le monopole du genre, car si le fanzine,  en tant que forme éditoriale totalement décomplexée et fleurant bon le fait-maison, absorbe majoritairement les cultures underground, la thématique culinaire y est plutôt rare. L'idée me bottait bien, si bien que pour cerner la chose, je visite le site des Editions Catalpas, bien décidée à acquérir tous les numéros.  Heureusement il s'agit d'un annuel, -merci Myriam pour cette initiative- je tiens-là en haute estime cette périodicité de publication face à laquelle nul ne se trouve dépourvu(e) ! Folle de joie, depuis le site, je commande tous les numéros, dont le n° 2 en version Deluxe, protégé par une couverture cartonnée et lavable, assorti d'un CD de musique spécialement composée pour Cuiziner dans le n° 2 (dont les clichés ci-dessus sont tirés). Ni une, ni deux, je reçois prestement le colis littéraire et gourmand.

Dès l'ouverture, je m'évade : pâtes, pistouille, recettes d'étudiants mémorables comme cette purée minute réalisée* dans ... l'évier (à mourir de rire et/ou d'étouffement),  le meilleur gâteau au chocolat DU MONDE** expliqué didactiquement sous forme de roman-photo dont les héros sont des oursons, vraiment, je ne me suis pas ennuyée une seconde ! Sans oublier les spécialités de plusieurs pays qui pointent leur nez depuis l'Estonie ou l'Italie. Une bonne quinzaine de recettes compose chaque numéro, dessins à l'appui et version anglaise en fin de numéro. Comme dirait quelqu'un devant son espresso, "What else ?" Au milieu des publications culinaires de kiosque, pour passionnantes qu'elles fussent, la raison d'être de Cuizine ne se dément pas. On en parle ici et. Un tel effort de fraîcheur, d'originalité, soutenu par un travail graphique remarquable augure de bons moments dans vos cuisines ! Initiative participative, enjouée, ouverte et conviviale, elle mérite d'être découverte au moins virtuellement en cliquant .

*Intitulée "Purée vite faite", Cuizine n° 2, juillet 2007, pages 8-9.

**Que l'on peut retrouver dans la Recette de la "Couronne au chocolat", Cuizine n° 1, septembre 2006, pp. 30-31, texte et images.

25 janvier 2009

Poulet épicé aux amandes et haricots lingots

pouletamandeslingot Manger des légumes secs est devenue la marotte de toutes les foodistas et aucun d'eux ne leur échappe : lentille verte ou corail, pois chiche ou cassé, la marmite bouillonne incessamment de ces divins alliés hivernaux. Je suis reconnaissante à ces féculents d'être aussi bons chauds que froids, en salade ou en poëlée, tout ce qui s'y frotte s'adoucit et révèle pleinement ses saveurs ! En plus grâce aux recettes de MaryAthènes tous font leur entrée par la grande porte de la cuisine méditerranéenne.
Un fond de haricots lingots perdu au fond du placard à épicerie me tendait les bras depuis un bon bout de temps, sauf que je ne voulais pas les accomoder en mode saucisse, ni les manger froids, ce qui leur va pourtant aussi à ravir. Ce midi, après un passage chez le volailler et un rapide tour d'horizon de mes bocaux, j'ai opté rapidement pour un plat riche en goût et nourrissant, saison oblige, dans lequel les épices relèvent le poulet et révèlent de façon inhabituelle les lingots. Ils ne sont pas d'or, enfin, on peut s'y méprendre. Les proportions pour 4 personnes :

Poulet épicé aux amandes et haricots lingots

-4 cuisses de poulet fermier ou bio

-5 c.s. d'huile d'olive

-10 têtes d'ail épluchées

-une bonne pincée de chaque épice suivante : colombo, cannelle, muscade, cumin, cardamome

-40 g d'amandes effilées

-15 g de beurre doux

-3 c.s. de sucre roux

-sel, poivre du moulin

-240 g de haricots lingots secs à faire tremper 6 heures ou une nuit

-2 branches de thym

-2 feuilles de laurier

-1 oignon doux épluché : la moitié émincée et l'autre piquée de 3 clous de girofle

-1 c.c. de gros sel

Vous avez prévu ce plat depuis la veille ou le matin-même car les haricots lingots secs nécessitent 6 heures de trempage et une cuisson de 30 minutes en cocotte-minute ou 1 heure en cuisson classique à la casserole. Donc faites déjà tremper les haricots durant 6 heures dans un grand saladier d'eau froide. Rincez-les bien, égouttez-les. Placez-les dans votre cuiseur, cocotte-minute ou casserole, recouvrez-les largement d'eau froide et incorporez le bouquet garni = thym + laurier + oignon piqué de girofle + gros sel. Fermez et respectez le temps de cuisson indiqué plus haut ou sur l'emballage des légumes.

Pendant ce temps, occupez-vous du poulet : dans une sauteuse, mettez 2 c.s. d'huile d'olive et faites-y dorer les cuisses sur leurs 2 faces, pendant 5 minutes. Baissez le feu et incorporez alors les aulx, le demi-oignon émincé, et faites cuire à couvert doucement durant 20 minutes.

Faites revenir les amandes dans une poële anti-adhésive avec le beurre et le sucre pendant 10 minutes en mélangeant bien et en maintenant un feu assez vif pour caraméliser légèrement les amandes. Arrêtez le feu.

Jetez les épices sur le poulet, salez et poivrez. Prolongez la cuisson 10 minutes toujours à couvert. Puis mélangez doucement les amandes au poulet.

A ce moment-là, les haricots sont cuits si vous avez utilisé la cocotte, aussi égouttez-les bien, retirez le bouquet garni, et incorporez-les délicatement à la viande. Ajoutes les 3 dernières c.s. d'huile d'olive, laissez à feu très doux pendant 5 minutes pour que le mélange des saveurs opère. Goûtez. Rectifiez l'assaisonnement si nécessaire.

Servez sans plus attendre.

17 janvier 2009

Haddock tiède, sauce endives-colombo citronnée

haddockendivesLe haddock est dans certaines circonstances, complètement ad-hoc ! Des années de cantine lycéenne et de Resto U m'ont appris ceci que certains aliments sont de par leur aspect ou de par leur odeur (pour les plus malchanceux parfois les deux !) les aliments maudits des tables françaises. En matière de viande, je n'ai jamais entendu autant de "pouah !", que devant une assiette d'agneau, fut-il préparé en un délicieux tajine.  Le poisson fumé se mange à la même sauce du tout ou du rien. Je sais que ça passe ou ça casse, autant vous dire de suite que sous mon toit ça passe toujours.

Le traditionnel saumon des fêtes de fin d'année, le hareng et ses patates ou un maquereau bien poivré, mes papilles entrent en transe. Une petite devinette gentillette : au fait, qui se cache derrière le haddock ? Comme il est comestible, ce n'est certes pas le Capitaine éponyme inventé par Georges Rémi dit Hergé (initiales R.G.), ni une insulte animalière dont lui seul a le secret, mais simplement de l'églefin (ou aiglefin mais avec cette orthographe j'ai la désagréable impression que je vais trouver un aigle dans mon assiette). Qui a subi pas mal de transformations avant de se retrouver en l'état, dévoilant une texture bien dense, une chair satinée éclatante comme si elle avait trempée dans un bain de safran. Encore de l'orange, voyez-vous, cela me poursuit inexorablement.

Vous découvrirez chez Chef Simon la préparation orthodoxe et détaillée du haddock, en images, que je n'ai pas suivi à la lettre sauf que j'ai eu la chance de ne rencontrer aucune arête.

Haddock tiède, sauce endives-colombo citronnée

-un filet de haddock d'environ 300 g

-un bouillon mi-eau, mi-lait pour pocher le poisson

-une endive de 200 g environ

-le jus d'un demi-citron jaune

-30 g de beurre demi-sel

-1/2 c.c. de colombo en poudre

-1 yahourt brassé

-1 mixer.

La préparation du haddock est simple mais sa cuisson ne souffre pas une incartade : dans le bain de lait coupé d'eau (moitié-moitié) porté à ébullition puis retombé, plongez les filets en prenant soin de ne pas reprendre l'ébullition et maintenez le feu très doux durant 15 minutes. Laissez tiédir le poisson, retirez-le du bain et désarêtez-le puis ôtez-en la peau. Personnellement, même si je ne la mange pas, elle ne me dérange pas, à vous de voir.

Pour la sauce endives-colombo citronnée, détaillez l'endive en lamelles, faites fondre le beurre dans une casserole en cuivre de petites dimensions, puis jetez-y les lamelles d'endive pour les saisir 3 minutes, baissez le feu, couvrez et laissez cuire 8 minutes. Laissez tièdir un 1/4 d'heure, incorporez le jus de citron, reprenez la cuisson dix minutes à feu très doux. Saupoudrez de colombo, mélangez bien. Retirez la casserole du feu. Laissez de nouveau tièdir. Versez cette préparation dans le mixer, incorporez le yahourt et mixez 20 secondes. Cela donne davantage une purée fluide qu'une sauce mais accompagne parfaitement le haddock servi tiède.

Idée menu : pour une assiette composée complète et de saison, j'ai servi ce duo haddock-endives avec une mâche + champignons de paris émincés + échalotte et une tartine de chèvre grillé au four. Régalez-vous !

Et vous, le poisson fumé, ça vous inspire quoi ?

15 janvier 2009

Menu franco-grec et recette de moëlleux à la pistache

moelleuxchocolatblancpistachescoulismyrtillesChose promise, chose dûe : le repas franco-grec est disponible dans ce billet. Reporté une fois pour cause de gros rhume, le dîner a quand même eu lieu-et je n'en veux pas aux Athéniennes qui grelottent sous nos latitudes que nous avons observé beaucoup plus clémentes, il est vrai ! En observant l'esprit des nourritures terrestres hellènes par-ci par-là, j'ai saisi l'importance des légumes frais et des assiettes mezzés. Or, l'hiver  tourangeau offre pléthore de panais, de carottes et du chou sous toutes ses formes, pas vraiment de quoi faire mon bonheur pour l'occasion. Exit donc les plats trop franchouillards du type choucroute ou raclette (de toutes façons la raclette est le seul plat que je n'aime pas ...).

Alors comme j'ai toujours un appétit féroce en fin d'après-midi (on verra ce qu'en dira mon jean préféré dans quelques années), j'ai fait un grand plat de tartinades composé d'une belle tapenade aux olives noires et de canapés garnis d'oeufs de lompe rouge. Question boisson, l'amour très largement partagé du Bourgogne sous notre toit ne s'est pas démenti, notamment avec une très belle bouteille d'Aloxe-Corton 2000 qui ne demandait qu'à libérer ses arômes ! Ensuite tendron de veau sauce au poivre noir, pommes de terre et champignons sautés. Les Grecs adorent le cresson que j'ai remplacé par de la mâche, en salade mêlée de noisettes, raisins secs, huile d'olive, vinaigre balsamique. Malheureusement, mes amis n'aiment pas le fromage, sinon je me serais bien lancée dans un repas sur ce thème. Résultat, j'ai comblé avec un bon dessert bien gourmand que j'ai copié chez Requia: le moëlleux aux pistaches et au chocolat blanc. Depuis longtemps enfoie dans mon carnet de recettes, j'attendais l'occasion idoine pour la tester. Je les ai réalisés dans des moules en forme de coeur glanés aux soldes le matin-même. Je craignais le goût doucereux des gâteaux  à cause du chocolat blanc toujours très sucré, ainsi j'ai fait un coulis aux myrtilles qui se marie particulièrement bien aux pistaches et relève le tout. Comme de mon côté j'avais mis un peu trop de crème dans l'appareil, on était sauvés -mais on ne pouvait pas trop sourire, effet violet sur les dents pas sexy !

Pour la recette des moëlleux aux pistaches et au chocolat blanc, je vous laisse voir ici.

Réaliser un coulis, rien de plus simple : choisissez des fruits frais ou congelés, qu'il vous suffit de mixer avec du sucre glace et en ajouter jusqu'à obtenir la consistance et la saveur désirées. Pour les myrtilles, il faut mettre pas mal de sucre pour contrer leur légère aigreur.

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6 janvier 2009

Galette de l'Epiphanie et Meilleurs Voeux pour 2009

epiphanie2009Avoir quitté ce week-end la Franche-Comté sous le soleil radieux pour retrouver aujourd'hui la Touraine où il n'avait pas neigé depuis huit ans me perturbe quelque peu. Je pensais que bébé découvrirait sa première neige en terre Jurassienne, mais les flocons sont Tourangeaux et lui chatouillent bien le nez ! Tout à l'heure, j'ai chaussé mes après-skis pour fouler ce blanc manteau hivernal qui ressemble à une belle piste de gadoue sur la chaussée. Comme les évènements du quotidien se bouleversent, sous peine de ne pas respecter strictement le calendrier gastonomique et grégorien, mon image du jour présente une galette à la frangipane qui me permet de vous souhaiter à toutes et à tous une très belle et heureuse nouvelle année. J'ai délaissé promptement mes pénates avant les Fêtes et n'avais pas eu l'occasion de vous les souhaiter bonnes et sereines.

Ces derniers temps, j'ai déversé de ma hotte des bouquins de cuisine, et j'en ai reçu également pas mal. Il faut croire que les grands esprits se rencontrent. A cette occasion, j'ai rencontré les éditions Demarle et la myriade de moules en tous genres qu'offre cette maison. Comme bébé 1er s'est régalé de sucreries pendant deux semaines, je ne vais pas tarder à ressortir les miens ! Pour l'heure, la Galette à la Frangipane sort tout droit de la boulangerie, mais elle signe l'Epiphanie, et ça, personne ne l'oublie. Au programme des réjouissances à venir, je fais  la grève du fourneau mais ce n'est que passager. Je dois trouver un menu pour des amis grecs ce week-end et irai glaner des idées du côté du blog de Mary Athènes, afin de composer une soirée française aux accents hellènes.

D'ici là, je continue à prendre de vos nouvelles par blogs interposés, et vous dis à bientôt !

17 décembre 2008

Cheesecakes à l'orange et au kaki

cheesecakekakiorangeam_re Question chromatisme, je suis inlassablement abonnée à la teinte orange, empreinte de dynamisme et d'esprit hippie, parfois antithétiques-, mais aussi synonyme de vitaminite aiguë habituellement bienvenue en décembre. Qui plus est, mon anniversaire tombe ce jour, alors à défaut de succomber à des tentations toutes droites descendues de l'Eden pâtissier,  je me frotte à la chose sucrée, répondant au proverbe qu'"on n'est jamais si bien servi que par soi-même". Ces derniers temps, une forte envie de cheesecake m'a orienté sur pas mal de blogs, toujours aussi imaginatifs et attrayants les uns que les autres. Force est de constater que les cheesecakes, comme les cupcakes dirait-on, ont le vent en poupe.
Enfants, on réalisait à la maison, souvent les dimanches d'été, un cheesecake au citron et à la vanille, et c'est avec une grande fierté qu'on dégustait ce dessert américain frais et nourrissant. Cette recette indiquait d'asseoir l'appareil sur une vraie pâte sablée, dense et croustillante comme de la croute de pain. C'est majoritairement en souvenir de cette granulosité perdue (ma soeur confectionne toujours d'extraordinaires pâtes sablées inimitables) que je passe outre les recommandations des expertes à adopter le mix speculoos + beurre pour refranciser un peu ma madeleine. N'étant pas très à cheval sur les nomenclatures quand j'ai une idée bien en tête, je décide de faire une pâte brisée sucrée, car la richesse de l'appareil ne s'accomodera que mieux d'une pâte seulement au beurre... Cette recette vient étoffer les candidatures au concours Desserts de Fête de 750g.com.

Les proportions valent pour deux tartelettes.
Pour la pâte brisée sucrée :
-50 g de beurre doux mou
-100 g de farine T110 semi-complète
-1 c.s. de sucre roux
-1 pincée de cannelle en poudre
-1 c.s. d'eau froide
Pour le fond de tarte :
-2 c.s. bombées de confiture d'oranges amères (bio)
-1/2 kaki épluché détaillé en dés 1*1 cm
Pour l'appareil :
-1 oeuf
-25 ml de sirop de riz
-100 g de ricotta
Facultatif :
-zestes d'oranges non traitées pour décorer.

Préchauffez le four th. 7 (180° C).
Confectionner la pâte : dans un saladier, verser la farine en pluie, le sucre, le beurre, mélangez sans pétrir, ajoutez de l'eau pour former une boule. Couvrez d'un linge, réservez à température ambiante 1/2 heure.
Faites compoter le 1/2 kaki dans la  confiture d'oranges amères à feu vif pendant 3 minutes, puis baissez et continuez encore 10 minutes. Laissez refroidir.
Pour l'appareil, fouettez les ingrédients dans une jatte. Réservez.
Abaissez la pâte à quelques millimètres, garnissez-en vos moules à tartelettes que vous aurez tapissé de papier sulfurisé si besoin. Faites cuire à blanc 10 minutes.
Sortez les tartelettes, garnissez-en le fond de la compotée, puis versez l'appareil. Faites cuire de nouveau th. 7 pendant 15 à 20 minutes.
Sortez les tartelettes quand elles sont dorées sur les bords et que le centre est encore un peu pâle. Laissez refroidir à température ambiante et mangez-les quand elles auront bien refroidi. Si on préfère les faire la veille, il n'y a aucune contre-indication, sauf de laisser la gourmandise de tout-un-chacun au placard si on veut jouir du bénéfice de cette avance dans le programme...

Pour plus de desserts, c'est ici.

9 décembre 2008

Clafoutis au chocolat et à l'orange d'Hugo Desnoyer

DSCN2259 Encore une fois, mon lundi fut éclairé par les saintes papilles d'Elisabeth Scotto, grande prêtresse des mémorables fiches-cuisine de ELLE et experte ès gastronomie s'il en est. Sainte Elisabeth, priez pour nous, pauvres gourmands,  car les repas augrent toujours quelque chose de définitivement meilleur en votre patronage. L'instigateur des belles manières culinaires de ce n° 3284 n'est autre qu'Hugo Desnoyer, excellent boucher parisien*. Si je note que le monsieur est gourmet, il est aussi gourmand, et dans cette Mecque de la viande, les douceurs ne sont pas oubliées. C'est sa version hivernale du clafoutis qui a retenu toute mon attention : le clafoutis au chocolat et à l'orange. Association classique, certes, mais à part les sarments du Médoc, (ou orangettes) je souhaite appeler le 24 décembre un peu tous les jours, comme un Calendrier de l'Avent.
Avec cette solution ultra-facile, vous pouvez vraiment vous régaler en moins de deux et épater votre petit monde (si, si). Alors pour si peu de difficultés, respectez bien les consignes et vous serez ravis.
Clafoutis au chocolat et à l'orange d'Hugo Desnoyer
-100 g de chocolat noir à 70%
-2 oranges non traitées
-7 oeufs
-100 g de beurre
-200 g de sucre
semoule
-100 g de farine
-4 dl de crème liquide
-1 cl de rhum

J'ai utilisé du rhum ambré qui donne un peu plus de pointu à l'ensemble. Pour la marche à suivre, comme je suis un peu grippée, je vous encourage à filer sur ELLE à table
. 

*Boucherie Desnoyer
45 rue Boulard
Paris-14°.

2 décembre 2008

L'huile de chanvre, atout majeur !

huile_de_chanvreQuand je suis partie à la Biocoop samedi soir, je n'imaginais pas rapporter dans mon cabas un nouvel adjuvant culinaire pour mes légumes. Au détour du rayon "fruits & légumes", entre les fromages et les purées de légumes, un homme jovial, plutôt rendu à son rôle de bonimenteur ce jour-là, nous fait l'article ...
"Connaissez-vous le chanvre ?". Parmi tous ses usages, je ne le connaissais pas tellement dans son usage alimentaire. Outre ses vertus denses en AGE* (Acides Gras Essentiels), l'huile de chanvre contient beaucoup de vitamine E. Jusque-là, rien que de très entendu, il faut goûter, car je veux bien absorbé plein de super molécules divinement bénéfiques, à condition qu'elles soient bonnes au palais. Ca fait partie du jeu !
La cuillère de dégustation, même lilliputienne, y suffit : sous ce nectar vert émeraude, se cache une saveur très proche de celle des salades-cresson, sans pour autant donner l'impression d'humer la prairie (ce qui, en bonne terrienne, ne m'est éloquent que dans un cadre bucolique, au pied des piquets à vaches !).  Vraiment, la saveur est tenace, profonde mais véritablement bien dosée. Et là, on ne me tarit plus d'éloges sur cette huile merveilleuse, à verser sur les légumes crus ou cuits, à utiliser également comme masque capillaire ou en massages. Décidément, le chanvre réserve bien des surprises. A n'en pas douter, si vous tester cette huile, elle deviendra l'ambroisie de  toutes vos salades, taboulés, et plats vapeur.
Huile vierge de première pression à froid, elle résulte de graines de chanvre issues de la culture biologique récoltées matures et pressées in situ. Comme beaucoup d'autres graines (sorgho, millet...) la Touraine accueille cette culture spécifique grâce aux terrains limoneux hydromorphes de la Loire.

En conclusion : l'huile de chanvre est polyvalente (cosmétique, alimentaire, massages), ne supporte pas la cuisson, et doit se conserver au frais après ouverture pour éviter l'oxydation, et ce malgré son conditionnement en bouteilles opaques.

*Notamment en acide gamma-linolénique (3%) dont elle est l'une des rares sources végétales.

25 novembre 2008

Velouté de panais pimenté au chorizo

Velout_ChorizoPanaisPiment_Le choc des civilisations ou bien l'apprentissage du goût, peut-être est-ce finalement une seule et même chose ? La quantité de différents salchichones rapportés de Zaragoza se réduit comme peau de chagrin au fond du réfrigérateur, et selon l'agenda, il faudra patienter sagement jusqu'à l'été prochain pour ramener de nos propres mains des charcuteries ibères. Qu'importe, pour l'instant il faut faire durer le plaisir. J'ai découvert sur le site de Clotilde une recette de cake au panais et chorizo, je compris rien qu'à la lecture l'intérêt gustatif vraisemblable de cette union et préférais cependant, cette fois-ci du moins, ne pas les associer sous forme de cake. Heureuseument, mes verrines me font de l'oeil sans arrêt, vides ou pleines d'ailleurs, et quand je décide de les remplir je pense souvent à des petites portions de purée, soupes ou fruits mixés plutôt qu'à un savant mille-feuille gastronome et esthète. Une fois de plus, j'opte pour la simplicité, et décrète de concert avec mes sources que oui, ces deux-là s'entendront comme larrons en foire.
Je me trouve rassurée de prouver à mon meilleur critique (a-t-il vraiment le choix ?) que le tout est très satisfaisant. C'est grâce au fabuleux panais que je réalise maintenant des tonnes d'accompagnements nouveaux. Il a l'allure de la carotte, la teinte du céleri-boule, la consistance de la pomme de terre, et une saveur qui le démarque de tous ses confrères : très doux, presque sucré, sans note muscadée comme le potiron, c'est un genre de marron version légume. A l'instar des « vieux légumes » qu'on dirait ressortis de terre comme par enchantement, il fait chanter les volailles, adore se caraméliser dans les sauces mais sait se tenir, écrasé en purée. Les enfants l'aiment beaucoup pour sa saveur douce, ce qui permet de varier aisément la carte maraîchère hivernale.

Velouté de panais pimenté au chorizo, pour 2 personnes (à faire juste avant de servir) :

-2 beaux panais

-1 pomme de terre à purée (type Charlotte)

-sel marin

-1 c.c. d'huile d'olive vierge extra

-6 tranches de Chorizo

-1 peu de purée de piment

Epluchez et détaillez les légumes en petits morceaux. Faites cuire 10 minutes à l'eau bouillante salée.
Egouttez, mixez, ajoutez un filet d'huile d'olive pour lier le tout.
Versez dans des verrines, disposez une pointe de purée de piment et accompagnez de Chorizo.
Servez aussitôt.

Plus de recettes avec des légumes d'automne :

-Velouté de potiron et ses croquets aux lardons

-Douce de potiron

-Soupe de potiron aux carottes.

21 novembre 2008

Duo de betteraves (Chioggia et jaune)

betteraveschioggiatigr_e Quelques jours, que dis-je, quelques semaines, passés loin, très loin des fourneaux, et pourtant non, personne n'a crié famine, tordu de faim au cours de la nuit, se tortillant de douleur au petit matin devant le réfrigérateur décidément vide (Bon, ça c'est plutôt monnaie courante ici). Personne, sauf moi. Mon temps investi hors de mon carré culinaire chéri m'a permis de déguster néanmoins d'excellents sandwichs en ville, ainsi que de très sympathiques desserts chez Hardouin, LE boulanger tourangeau que l'on ne présente plus. Comme je n'ai pas fais que ça, non mais, et que mon activité était très éloignée des casseroles et autres maryses, je reviens la tête farcie d'envies fraîches, pimpantes, goûtues, et de saison. Pour ça vraiment je ne peux que vous convier à lire ou à relire le Livre de cuisine d'Alice Toklas, la compagne de Gertrude Stein, livre précieux s'il en est puisqu'il retrace les repas et la préparation des mets entre 1914 et 1954 à la table des deux américaines de souche, et françaises d'adoption.
De retour au bercail, j'ai entrepris quelques incursions du côté des chaleureuses sousoupes, sans oublier de se ragaillardir avec un délicieux et nourrissant Pain de Gênes, dont la note d'amande en tête préfigure joliment les futurs fruits déguisés des fêtes de fin d'année.
Pour reprendre en douceur, je vous propose des crudités car avec la clémence des températures ici, l'entrée chaude ne se fait pas absolument systématiquement ressentir. Tant mieux pour ces belles variétés de betteraves, la tigrée dite Chioggia qui a l'apparence d'un oignon rouge, et la jaune. Mon péché est de les aimer sans cuisson aucune, juste râpées. Rehaussées d'un trait de balsamique réduit, elles sont les compagnes idéales d'un plateau repas.
Duo de betteraves (Chioggia et jaune), pour 2-3 personnes :

1 belle betterave Chioggia (intérieur tigré)
1 belle betterave jaune
5 cl de vinaigre balsamique réduit
3 c.s. d'huile d'olive
Gomasio
oeufs de lompe rouges (facultatif)

Epluchez, lavez et rapez les betteraves. Disposez-les dans assiettes sans mélanger les couleurs. Versez un trait d'huile, de vinaigre, de Gomasio et servez aussitôt. Ajoutez les oeufs de poisson si vous voulez. Bon appétit.

11 novembre 2008

Crème de chou-fleur

cr_me_chou_fleur_petite_verrine

Tout est blanc : les fleurs du grand Paulownia, arbre gigantesque et superbe ; même les tulipes, dont les massifs regorgent depuis quelques semaines. Le Jardin Botanique est désormais mon lieu de promenade quotidien (car babychou raffole des canards et aujourd'hui le cabri a grimpé sur le haut de la poussette).

Mais pour l'heure, revenons à nos moutons : la crème de chou-fleur, qui se sert en apéritif ou en entrée, c'est selon. Elle permet de consommer du chou-fleur malgré sa petite quantité, ce qui ravira les plus réfractaires.

Pour obtenir environ 1 litre de cette crème, il vous faut :

-500 g de chou-fleur

-100 g de ricotta

-1 dl de lait entier

-1 dl de bouillon de légumes (en magasins bio)

-1 pincée de noix de muscade

-1 gousse d'ail, épluchée et dégermée

-fleur de sel

-poivre noir du moulin.

Lavez les bouquets de chou-fleur, coupez-les en gros cubes, faites-les cuire à l'eau bouillante 10 minutes avec l'ail. Egouttez-les et laissez-les refroidir.

Mixez tous les ingrédients jusqu'à l'obtention d'une pâte lisse. Réajustez l'assaisonnement si nécessaire. Déposez dans des verrines et maintenez au frais jusqu'au moment de servir.

Saupoudrez la crème de chou-fleur d'un peu de poivre du moulin, accompagnée de pain grillé frotté à l'ail.

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4 novembre 2008

Pain de Gênes

DSCN1753Il est des petites douceurs très appréciées pour leur simplicité et leur goût unique. Dans mon panthéon des gourmandises sucrées, le pain de Gênes tient le haut du pavé. Il ne se cache derrière aucune banderole et n'a pas besoin de porte-voix pour se faire entendre.  Sa mie beige, à peine dorée, aérée, véhicule le délicat parfum de l'amande, enfant chérie des desserts et autres pâtisseries. C'est pourtant en la soustrayant de la recette du Pain de Gênes que la prodigue génoise est née en 1855.

Ce pain façon cake avant tout permet de combler largement les sensations de faim, ceci grâce aux importants apports nutritifs de l'amande, particulièrement rassasiante et, ce qui ne gâche rien, extrêmemement savoureuse. Tout le monde ne peut pas se vanter de calmer la faim et les papilles, mais ce cake-là tient bien ses promesses. Il n'est pas roborratif, toutefois vous pouvez en réhausser les saveurs délicates avec l'un des partenaires favoris de l'amande, les framboises, que vous choisirez en version fruits frais, coulis ou encore sorbet. 

Pain de Gênes

125 g de beurre ramolli
200 g de sucre roux
100 g de farine
300 g de poudre d'amandes

4 oeufs entiers : jaunes séparés des blancs battus en neige

Battre le beurre et le sucre en pommade. Ajoutez les jaunes d'oeufs un à un, battez bien. Ajoutez la farine, la poudre d'amande, mélangez bien, battez jusqu'à obtenir une pâte en ruban. Incorporez délicatement les blancs d'oeufs battus en neige. Versez l'appareil dans un moule à cake chemisé ou beurré, faites cuire 45 minutes à four doux th. 6. Laissez refroidir, démoulez, ce cake se conserve 3 jours bien emballé.

29 octobre 2008

Gâteau figue-rose

DSCN1828 L'écume des  jours d'été bouillonne plus vite que toute autre, et jeudi j'ai appris que je suis l'heureuse lauréate du 3e prix du Concours de Verrines dans la catégorie "salé" du jeu organisé en juin dernier par l'indétrônable site 750g.com. Ma recette s'intitule Verrine primesautière, vous la retrouverez sur mon blog en cliquant ici, et en fiche recettes chez 750g en cliquant .

Pour l'heure, entre deux baignades ou parties de pêche, un petit remontant  pour caler son estomac n'est parfois pas de refus. En m'attardant sur les recettes de  l'été 2008 passées au crible des diverses parutions des presses culinaire et féminine qui se télescopent parfois, je constate que la figue prend du galon dans les fourneaux. Malgré son extrème fragilité, elle est presque la caporale des superproductions fruitières estivales. Et pour cause : sa rondeur, sa douceur, ses teintes violacées subtilement tigrées nous emballent. On peut la croquer doucement ou la couper en deux délicatement pour la présenter assortie de jambon de Parme ou de fromage de chèvre. Succès bien mérité. Mais il faut avouer que cette célébrité éphémère ne raffole pas des blockbusters et se préfère dans des  rôles un peu plus confidentiels. Comme un duo avec l'orange qui lui évite toute déconfiture. Quelques fruits un peu passés (eh oui, on n'est jamais prophète en son pays) m'ont contraint à devoir cuire les figues restantes, associées à de l'eau de rose, cela donne un Gâteau figue-rose. Basé sur la recette du gâteau au yahourt, cet opus contient:

-2 oeufs gros

-1 yahourt nature

-3 pots de ce yahourt contenant de la farine T65

-2 pots contenant du sucre roux

-30 g de beurre fondu

-1 sachet de levure chimique

-5 figues bien faites réduites en purée (au blender)

-2 c.s. d'eau de rose

Dans une jatte, cassez les oeufs, battez bien, incorporez le yahourt, le beurre, le sucre, battez bien. Mettez la levure, la farine, brassez. Incorporez alors les figues et l'eau de rose.

Versez cet appareil dans un moule à cake beurré ou chemisé, faites cuire à fout th. 6/7 pendant 35 minutes. Laissez refroidir et décorez selon votre envie.

19 octobre 2008

Courge sucrée et son pain d'épices craquant (en verrine)

courge_picesPour la première fois de ma vie, je me résous à associer la courge à une saveur sucrée. Ca ne m'avait jamais trop empêché de dormir jusqu'à aujourd'hui, parce que mon palais s'en tenait férocement à ses saveurs douces et séduisantes, que je croyais se suffire à elles-mêmes. C'était compter sans le pot de confiture de courge sucrine-abricots secs peu en adéquation avec ma tartinade matinale et qu'il me fallait recycler. La courge sucrine est une variété de cucurbitacées originaire du Berry, à ne pas confondre avec la sucrine, coeur de laitue. En plus, le concours mensuel de 750g m'assure même que "La Courge, c'est pas sorcier".

Alors prenons des risques ! Je ne me demande pas dans quel bouillon la faire cuire, car j'opte carrément pour un duo courge-pain d'épices poêlé.  La purée que j'ai réalisé se marie à merveille avec le croquant du pain d'épices  poêlé au beurre salé. Essayez, entre la soupe et la Tarte d'Halloween, ça change la donne et ça fonctionne. Pour 2 verrines dessert : de Courge sucrée et son pain d'épices craquant

150 g de courge crue puis cuite à la vapeur et bien égouttée
3 c.s. de miel de châtaigne
2 beaux abricots secs moelleux
3 tranches de pain d'épices
15 g de beurre salé.

Mixez le potiron froid avec le miel et les abricots. Réservez au frais. Faites dorer sur feu très doux le pain d'épices dans le beurre salé, en l'écrasant bien  pendant 10 minutes. Réservez. Disposez les miettes dans 2 verrines, surmontez de la purée, servez aussitôt. Bon appétit !

Plus de recettes salées avec de la Courge :

-Velouté de potiron et ses croquets aux lardons

-Douce de potiron

-Soupe de potiron aux carottes.

15 octobre 2008

Muffins poires séchées-amandes

muffinspoiress_ch_esLors de la dernière Fête de la Tomate, en septembre, j'ai été ravie de goûter de délicieux Muffins à la Tomate séchée. En la matière, les blogs ne laissent rien au hasard, et cette recette vient grossir le flot déjà nombreux. Mais qu'importe, c'est la saison des poires, et plus que jamais délectons-nous des fruits secs et des oléagineux pour nous prémunir contre les attaques hivernales.
Le Muffin est couramment aux pépites de chocolat, équation réconfort assuré pour le goûter ou bombe énergétique au p'tit déj'. Cette soul food Outre-Atlantique permet des tas de variantes au gré des envies. Pour la préparation de base, je me suis fiée aux conseils très avisés de Pascale Weeks. Ensuite, je brode en fonction de l'humeur du jour. Et comme une frénétique nécessité (purement et simplement physiologique, j'imagine) me pousse à consommer des monceaux de fruits secs en ce moment, j'ai opté pour ce duo poires séchées-poudre d'amandes dont le partenariat est bien établi. Le tout donne un spécifique gâteau nourrissant, pas que pour l'esprit, et délicatement parfumé sans être trop sucré.

Muffins poires séchées-amandes, pour 12 pièces :

2 oeufs
75 g de beurre liquide
1 pincée de sel
3 poires séchées détaillées en dés
50 g de poudre d'amande
300 g de farine

100 g de sucre type Mascobado

11 g de levure chimique
25 cl de lait entier
1 cuillère à soupe de sirop d'érable ou de miel
12 moules à muffins et des collerettes en papier ou 12 moules en silicone.

Préchauffez le four sur th. 6. Mêler les ingrédients secs. Ajoutez les poires, puis le reste. Le secret de la réussite tient en la tenue de la pâte qui doit conserver un aspect friable, grumeleux. Pour ce faire, il ne faut pas mélanger vigoureusement les ingrédients mais les soulever doucement et pas trop. Répartissez la pâte dans les 12 moules et  faites cuire 30 minutes. Laissez refroidir sur une grille et dégustez aussitôt, ils sont meilleurs frais. D'autres idées pour accompagner votré ? Il n'y a qu'à demander, voyez.

11 octobre 2008

Retour d'Aragon, mémo gourmand et bullage ensoleillé

pueblodegoyaAprès quelques jours en Aragon qui nous menèrent sur les routes du peintre  Francisco de Goya y Lucientes, le retour sur ma terre natale s'avère un peu brumeux, le temps de dissiper les nuages qui brouillent mon appétit et me contraignent à avaler du coca-cola plus que de raison. La cause : mon p'tit bout d'chou a consciencieusement glané les virus ibères, ainsi je vous parlerai avec mon estomac une prochaine fois !!
Je vais faire la part belle au scripturaire. L'actualité automnale mérite qu'on s'y attarde, jugez vous-même : Tours accueille les 21 et 22 novembre prochains les 4èmes Rencontres François Rabelais, dans le cadre du Forum Alimentation et Culture, organisé par l'Institut Européen d'Histoire et des Cultures de l'Alimentation (I.E.H.C.A.). Cette année, le thème très alléchant questionne ce qu'est un bon restaurant ?. Au programme des festivités, j'ai retenu Pascal Barbot, chef cuisinier à l'Astrance ; Patrick Chazallet, -je sais que l'on ne le présente plus...-, et Bernard Charret, chef aux Chandelles Gourmandes, chez qui j'irai dîner en novembre. Ce petit brainstorming transpapillaire ne me fait pas oublier le 1er Salon du Blog Culinaire, sis à Soissons le dernier week-end de novembre. L'initiative des compères qui officient sur 750g.com consacre les initiatives de la culinoblo' et inaugure je l'espère un tournant dans ce monde. A vos fourchettes, et à bientôt pour un billet sur l'histoire des si galvaudées tapas...

Image crépusculaire du charmant village perché de Botorrita en Aragon.

30 septembre 2008

Salade d'haricots blancs aux anchois

DSCN1785Les haricots, coco, moi j'aime ça. Surtout quand ils sont là où l'on ne les attend pas. C'est à dire en-dehors de la casserole de cassoulet toulousain, blancs sans beurre, rouges sans Chili con Carne, verts sans persillade. Et comme je situe les salades-repas en bonne place au firmament de mes assiettes préférées, alors les deux conjugués donnent naissance à une salade de haricots blancs aux anchois. Certes, ce libellé évoque un ragoût froid pour qui craint l'usage frais du haricot, mais ne nous y trompons pas : ici, point de notes gustatives bizarres ou de mésusage savoureux. Juste un dosage bien senti que j'envoie au concours de salades du site gourmandissime 750g.com.

Et si on a tendance à nous répéter à tout vent qu'il faut consommer davantage de légumes secs, je rétorque qu'en général c'est aisé durant l'hiver, mais que cette opération qu'on pourrait tenir comme une mesure de salut public se corse les beaux jours venus. Car si l'on ne se casse pas un minimum la tête pour sortir des sentiers battus de la cuisine on risque fort de passer à côté de belles découvertes au quotidien. Même si on n'oulie pas de servir de l'houmous à chaque occasion de dips-parties, il faut reconnaître qu'à cette saison le légume sec est un peu une cause perdue. Alors que les tomates suffisent à réveiller ce bel endormi. Démonstration.

Salade de haricots blancs aux anchois, pour 4 personnes

250 g de haricots lingot secs (dosage moyen : 60 g/personne)
100 g d'anchois cuits marinés au vinaigre
4 belles tomates lavées, par exemple la variété coeur de boeuf est la plus goûteuse actuellement
1/2 poivron vert épépiné, lavé
1 oignon frais
3 c.s. d'huile d'olive vierge extra
1 c.s. de vinaigre de framboise
1 c.s. de vinaigre de Xérès
1 tour de poivre du moulin (baies roses)
gros sel et 2 clous de girofle pour la cuisson des haricots lingot.

Facultatif :

sel de sésame = Gomasio
graines de lin.

Faites tremper les haricots blancs 6 heures avant de les faire cuire le jour-même pendant 30 minutes en cocotte-minute, dans une eau additionnée de gros sel et de 2 clous de girofle. Egouttez-les bien.

Emincez les tomates, l'oignon, le poivron.

Disposez les haricots dans un grand saladier, ajoutez les anchois, les tomates, l'oignon, le poivron, assaisonnez avec l'huile et les vinaigres. Poivrez. Rectifiez selon le goût. Brassez, réfrigérez 1/2 heure. Servez.

Nota bene : Les haricots absorbent beaucoup d'eau, n'hésitez pas à ajouter une tomate si vous aimez les salades plus "mouillées".

23 septembre 2008

Cupcakes aux graines de pavot

cup_cake_pavotDes petites douceurs à déguster avec une tasse de votre thé favori font déjà partie des billets de ce blog, me direz-vous, or celui-ci a une teinte très particulière pour moi puisqu'il a été réalisé en l'honneur du premier anniversaire de mon fiston.

J'aimais assez les graines de pavot depuis ma première collocation lors de ma première année de fac, bien loin derrière moi, et que je n'ai pourtant absolument pas oubliée. Avec Béné, on avait des conceptions différentes de la nourriture, mais des portefeuille d'étudiantes et des envies immédiates de tout essayer ! C'était en ce qui me concerne l'époque des fameuses courgettes au miel, que je ne fais plus depuis mais dont je livrerai la recette une prochaine fois, et pour Béné celle du gâteau au citron et graines de pavot, que je n'ai jamais tenté de reconstituer car c'est vraiment ma Madeleine de cette année-là. Le moindre écart de consistance ou de goût aurait raison de mes rêveries sucrées. Pourtant, grâce à cela, la graine de pavot revient sans cesse dans ma mémoire, comme un délicat leitmotiv, mi-bonbon mi-épice. Et cet incomparable croquant sous la dent...

Partout où je vais, les effluves parfumées me chatouillent sans arrêt les narines, et m'attirent une fois de plus au magnifique stand d'épices du marché des Halles, où j'ai d'abord acheté du poivre blanc en grains, de la cardamome ainsi que de l'anis vert en poudre. Puis, en terminant mes courses, une brioche aux graines de pavot me fait de l'oeil. Heureusement, je trouve ce qui me manquait pour repartir derechef au stand d'épices acheter ce qui faisait cruellement défaut à mon assortiment épicier : les fameuses graines noires très légèrement bleutées et tant désirées !

Je voulais réaliser un dessert personnalisé, aux proportions du bambin, et en matière de biscuit ses références sont plus limitées que les notres, cependant je savais -depuis peu- son penchant pour les cup cakes. Une très fine bougie orna l'un d'eux, une fois soufflée, il fut très vite dévoré ! 

17 septembre 2008

Gâteau automnal

G_teauabricotssecsamandespur_edech_tigneL'été joue les prolongations, pas au niveau barométrique, certes, mais un soleil dardant persiste, et c'est du plus bel effet. Toujours en quête du gâteau nourrissant et pas avare de saveurs, je me lançai dans une entreprise de boulangerie qui aurait pu rester hasardeuse. Les bonnes fées m'ont guidé car j'ai bien tiré mon épingle du pétrin -ou de la botte de foin, c'est comme on voudra. Inspirée par les palettes de Dame Nature, j'ai choisi les ingrédients correspondants : abricots secs, purée de châtaigne, farine semi-complète, sucre roux, miel de châtaigne et amandes. Que des choses sorties du panier de fin septembre, pour ne pas l'appréhender avec trop de menaçantes écharpes chaque matin devant l'armoire. En plus, les ingrédients peuvent varier : mangues séchées/cerneaux de noix, pommes/noisettes, poires séchées/pralin. Si vous avez des enfants à nourrir, je pense que cette déclinaison peut faire diversion jusqu'à la mi-novembre. Enfin, qu'est-ce que ça dit ?

Gâteau automnal

-4 oeufs moyens ou 3 oeufs gros
-250 g de farine blanche
-50 g de farine semi-complète T 110
-150 g de beurre fondu
-125 g de sucre roux ou en remplacer la moitié par du muscovado
-1 sachet de levure
-1 c.c. de bicarbonate de soude
-100 g d'amandes en poudre
-125 g d'abricots secs moëlleux
détaillés en lanières puis  réhydratés
-80 g de purée de châtaigne (dans les magasins bio)
-des amandes effilées + un filet de miel de châtaigne pour la décoration
-
un moule à bords hauts beurré et un peu fariné.

Mêlez intimement les farines à la levure et au bicarbonate.
Dans une autre jatte, assez grande, battez le sucre avec les oeufs pour obtenir un mélange légèrement mousseux. Une fois le stade atteint, ajoutez-y progressivement les deux farines, en alternant avec le beurre, mélangez au fouet en soulevant bien l'appareil. Puis, sans cesser de mêler, intégrez la poudre d'amandes, la purée de châtaigne, les abricots sescs. Le mélange reste "compact".
Versez l'appareil dans un moule à bords hauts (genre moule à fond amovible, à charnière, passé maître ès-gâteaux), cuire 40 minutes à feu doux th. 6. Laissez refroidir avant de démouler, puis de napper le dessus de miel et de saupoudrer des amandes effilées.
Comme ce gâteau peut se
déguster aussi au dessert et pas seulement au goûter, pour le rendre moins abrupt, choisissez alors de l'accompagner d'une crème anglaise, d'un coulis d'abricots, d'une boule de glace ou de sorbet abricot.

Plus de recettes de gâteaux et cup-cakes pour le thé, par exemple : c'est ici, mes ami(e)s !

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