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La cuisine selon mon envie !

22 juillet 2011

Salade d'aubergines pimentées

Salade_aubergines_piment

Je ne résiste pas à vous présenter encore les bienfaits de l'aubergine, star pourpre adulée par les adeptes du régime méditérranéen une fois qu'on l'a défaite de son mythe –avéré-- de pompe à huile*. Quand j'étais enfant, je croyais que la pompe à huile était l'autre nom de la fougasse. Définition acceptable pour qui a grandi dans les vertes et épaisses forêts* où ne pénètrent guère de paniers de légumes du soleil. Mais la découpe en forme de feuille du fameux pain du sud m'évoque toujours un air de garrigue parfumée au thym, romarin et origan. *Du massif jurassien dont j'ai conservé de ses terres rudes un goût prononcé pour les aliments roboratifs, penchant qui me vaut toujours interrogations et curiosité.

L'aubergine est un légume vieux d'environ 5000 ans, donc connu au moins depuis le milieu du Néolithique moyen. Apparue sur le continent africain, elle a traversé l'Inde, la Chine et le monde Arabe, dans le sillage duquel elle atteint la façade ibérique et tout le continent européen. Elle est une excellente source d'inspiration pour les épicuriens au point que la cuisine turque se targue de l'accomoder de pas moins de mille manières...

Côté linguistique, le terme aubergine fait son apparition en français au milieu du 18e siècle et est repris depuis lors dans de nombreuses autres langues. En Écosse effectivement j'avais dégusté une excellente « ratatouille with toasted aubergines ». Certains préfèrent la débarrasser de sa peau pour la consommer, mais c'est perdre autant de précieux anti-oxydants. Et si sa chair abonde en nutriments (manganèse, cuivre...), elle possède en outre une consistance qui sert de substitut aux produits carnés de l'avis des végétariens.

Comment cuisiner l'aubergine ? Pour éviter l'écueil bien connu*, fut-ce à l'aide d'une excellente huile d'olive, plusieurs possibilités sont offertes, parmi lesquelles : coupée en 4, la faire cuire à la vapeur/la faire dégorger dans du gros sel une petite demi-heure/la huiler légèrement au pinceau, la couvrir de papier aluminium et la dorer au four une bonne demi-heure. Ici, associée à la menthe fraîche, au citron et à une pointe de piment, elle se porte comme un charme.

Pour 4 personnes :

600 g d'aubergines non traitées

1 cc rase de carvi moulu

1 cs rase de sel

un demi citron jaune non traité

2 cs d'huile d'olive

1 grosse poignée de menthe fraîche

piment d'Espélette

Rincez les aubergines, coupez-les en 3 tronçons chacune, puis chaque troçon en 8. 

Plongez-les, avec la gousse d'ail en chemise, dans 1 litre d'eau bouillante additionnée de sel et de la moitié du citron jaune. Laissez bouillir 10 minutes.

Égouttez les aubergines au moins 1 heure.

Placez-les dans un plat de service et assaisonnez-les de piment, huile d'olive et menthe fraîche rincée et ciselée. Mélangez délicatement.

Couvrez, laissez tiédir et reposer 12 heures à température ambiante pour que les arômes se développent au maximum.

Vous pouvez aussi mettre le récipient au réfrigérateur 2 heures avant de servir.

Réajustez l'assaisonnement si besoin, servez bien frais, tel quel ou avec du pain grillé.

-----------Dicton ottoman « Rêver de trois aubergines est signe de très grand bonheur »-------

 

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1 juillet 2011

Galette aux herbes

Galette_avoine__semoule__menthe__basilic

En plein été, les sorbets et les crèmes glacées remportent le dessus du panier, escortées des tartes aux fruits –figues mûres, abricots au bal des débutants, cerises en pots-- mais de quoi se compose le plat principal ?

Salades composées, gratins de légumes, club-sandwiches à l'occasion. Alors pou sortir des sentiers rebattus, et afin d'intégrer la semoule de blé autrement que par le taboulé, voici une solution simplissime, que même les enfants aiment—c'est important de le souligner, leur avis est quand même rien moins qu'une garantie costaude.

Quelques herbes arômatiques du jardin, jeunes pousses et olégineux pêle-mêle, apportent de l'esprit à ces « blinis » végétariens.

Pour 4 galettes aux herbes:

2 oeufs - 90 g de flocons d'avoine - 40 g de semoule à grain moyen (pour le taboulé par exemple) - fleur de sel - 1 oignon nouveau, tige et tête émincées très finement - 1 petite échalote émincée - 1 cc de graines de nigelle - ½ cc de graines de moutarde - ½ cc de poudre de curcuma - poivre noir moulu - 1 poignée de menthe et de basilic frais, rincés et émincés - huile d'olive - eau.

Dans une jatte, battez vivement les oeufs. Ajoutez 4 cs d'huile d'olive, 200 ml d'eau, versez la semoule et les flocons d'avoine, battez encore. Incorporez ensuite les autres ingrédients. Mélangez bien à la fourchette. Laissez reposer ½ heure. Dans une petite poêle huilée, faites des galettes à dorer 4-5 minutes sur chaque face à feu modéré. Servez-les aussitôt bien chaudes. Selon la taille que vous leur donnez, ces galettes sont très bien en entrée avec une salade de jeunes pousses et quelques crudités (légume, fruit).

On peut aussi très bien imaginer les servir en plat complet, à ce moment-là réalisez des portions en conséquence et garnissez la salade d'oléagineux, de fruits secs émincés. Des petites portions de dips pour tremper ces galettes feront aussi merveille : houmous, purée d'avocat citronnée, brousse+ail+ciboulette.

24 juin 2011

Tarte ibérique i su tinto-Vendredis du vin#37

DSCN4999Pour ce vendredi du miam et du glou, j'ai choisi une tarte salée, qui se déguste comme on veut, ni vraiment chaude ni totalement froide-mais bien cuite. J'ai repris dans cette recette des ingrédients incontournables de la cuisine espagnole. Parmi les spécialités de l'Espagne orientale* il y a ici les poivrons rouges marinés –piquillos--, l'oignon doux, la charcuterie incarnée par le chorizo et une pointe de piment d'Espélette ou, à défaut, de paprika fumé dont on parfume traditionnellement les chorizos. Elle évoque la cuisine savoureuse et relevée, quoique simple et terrienne avec les oeufs, typique des contrées orientales ibériques. N'oubliez pas de faire un tour chez Tiuscha qui anime aussi un blog cuisine pour les enfants.

Tarte, pour 6-8 parts :

1 rouleau de pâte feuilletée

100 g de chorizo

250 g de ricotta

2 oeufs entiers + 2 jaunes

250 g de poivrons rouges cuits, émincés

1 oignon doux émincé

1 pincée de piment d'Espélette

sel

Étaler la pâte dans un moule à tarte et la piqueter.

Dans un saladier, battre les jaunes d'oeuf, ajouter ensuite la ricotta.

Monter les 2 blans en neige très ferme. Les mélanger délicatement à la ricotta+jaunes.

Émietter les tranches de chorizo et les incorporer dans l'appareil.

Ajuster en sel et piment.

Disposer les lamelles d'oignon sur le fond de tarte.

Recouvrir de l'appareil.

Cuire 25 à 35 minutes à four chaud.

Servir chaud, tiède ou froid avec quelques pignons grillés et une salade d'herbes. Pour l'accompagner, un vin rouge de La Rioja sera parfait. Choisir plus particulièrement un vin de la sous-région de La Rioja Alavesa, qui produit des vins charnus, typés, mais subtils. Ce tinto** ne sera pas intimidé par les arômes forts du chorizo et du poivron.

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*Catalogne, Aragon, Communauté Valencienne et Murcie.

**Vin rouge en espagnol.

10 juin 2011

Poulet en Römertopf

Poulet_R_mertopf  Tout autour de l'église Saint-Aubin à Toulouse chaque dimanche matin s'y déroule un magnifique marché. Comme tous les goûts sont dans la nature, au nord on trouve les étals d'import, au sud tous les producteurs locaux, bio. Vers 11h si vous n'avez pas un kopek en poche, autant vous retourner vers le distributeur de billets le moins proche, car celui de la Poste voit défiler une vingtaine d'imprudents venus sans argent. Car on ne s'aventure pas jusqu'à Saint-Aubin sans caddie à roulettes ou sans sac à dos, sans plusieurs billets de vingt euros. Poulet, pintade, veau et cochon du Lauragais voisins sont tellement inimitables qu'on prend de quoi manger pour la semaine à venir et autant à congeler. Ben oui, la bonne chère est ainsi faite : bien née, bien traitée, bien congelée et bien cuisinée, elle ne vous posera pas de lapin gustatif.

Tout commence le long du Canal du midi, où joggeurs et gourmands se côtoient, tout à leur affaire et concentrés sur un seul but : les bienfaits sur la santé. Entre un footing bien senti le dimanche matin et un marché hardiment arpenté, mon choix est désormais fait.

Aux vacances de Pâques c'était une pintade qui, contre toute donnée traditionnellement établie, nous avait épatée. Là, j'ai un beau poulet fermier bio qui mijote au Römertopf. Le thym du balcon, l'ail rose de Lautrec, quelques grains de sel, de lamelles d'oignon doux et un filet d'huile d'olive accompagnent la volaille. Miss aubergine l'attend sur la plaque, découpée, légèrement huilée et assaisonnée au cumin et citron.

J'y trouve : tous les produits de bouche, des fleurs coupées, des herbes arômatiques, des épices, des bijoux et des chapeaux artisanaux.

1 beau poulet fermier bio de votre région entier

2 têtes d'ail en chemise

1 oignon doux épluché & émincé

1 poignée de thym frais

3 cs d'huile d'olive

gros sel.

Avant la cuisson, laisser de l'eau un quart d'heure dans le Römertopf.

Vider cette eau, placer la volaille dedans, disposer tout autour les arômates, thym, ail, oignon, gros sel et quelques gouttes d'huile d'olive.

Verser ensuite un petit verre d'eau et refermer.

Faire cuire une heure et demi à deux heures à four bien chaud th. 7/180°C.

Le poulet ainsi cuit se déguste chaud, tiède, froid avec une belle mayonnaise maison, des tartines de tapenade...

27 mai 2011

Tarte de Printemps

F_ve_AilCrue, le vert pâle de son enveloppe n'appète pas vraiment, alors que cuite, son beau vert tendre nous fait de l'oeil. La fève fraîche est là, accompagnée des somptueux petits pois, rivière d'émeraudes dans leur cosse bien renflée qui garantit le meilleur de la saison. Pour réveiller leur suavité toute printanière, un peu candide et irrésistiblement pimpante, l'ail nouveau fait merveille.

Dans cette tarte éponyme, je fais une ode au printemps.

Purée de fèves à l'ail et au basilic, appareil mousseux et léger aux petits pois, le tout sur une pâte brisée relevée au parmesan. Un petit bonheur pour le déjeuner, le dîner, et en pique-nique.

 

Pour 6 parts.

Pâte brisée :

110 g de beurre doux froid

150 g de farine de blé blanche

50 g de farine de maïs

1 petit oeuf

1 cs d'eau froide

15 g de parmesan râpé

1 pincée de sel

Mettre dans le mixer les farines, le sel, le beurre coupé en dés, et le parmesan, donner une impulsion. Ajouter l'oeuf et mixer encore pour obtenir une boule de pâte qui se détache bien des parois. Filmer et laisser reposer une heure à température ambiante.

Pesto aux fèves (première couche) :

200 g de fèves fraîches écossées

2 gousses d'ail nouveau épluché

gros sel

huile d'olive

1 poignée de basilic rincé.

Faire cuire à l'eau bouillante salée les fèves et les gousses d'ail.

Refroidir à l'eau courante, ôter l'enveloppe des fèves.

Mixer longuement les fèves, l'ail et les feuilles de basilic avec 4 cs d'huile d'olive de façon à obtenir une purée bien lisse. Allonger avec un peu d'eau ou d'huile si besoin. Réserver.

Appareil (seconde couche) :

150 g de petits pois frais écossés

200 g de faisselle égouttée (environ 2 heures)

1 c.s. bombée de moutarde

1 jaune d'oeuf

1 blanc d'oeuf monté en neige très ferme

poivre, sel

quelques lamelles de mimolette

graines de sésame noir (facultatif).

Faire cuire les petits pois 10 minutes à l'eau bouillante salée. Les passer sous l'eau froide. Réserver.

Dans un saladier, verser la faisselle, la moutarde, le jaune d'oeuf, saler, poivrer, incorporer les graines de sésame noir (facultatif), les petits pois et mélanger bien. Ajouter le blanc d'oeuf en neige et mélanger délicatement.

Tarte_de_Printemps

Procéder à la confection de la tarte : faire une abaisse d'environ ½ cm, verser dessus le pesto de fèves en lissant bien. Poser délicatement l'appareil faisselle/petits pois. Déposer quelques lamelles de fromage.

Cuire 30 à 40 minutes à th. 7/180°C.

Déguster immédiatement avec une belle salade aux herbes.

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20 mai 2011

Burgers by Gwyneth

CalifornianBuns

Depuis quelques temps déjà, propulsée star de la toile avec son blog multi-cartes Goop, l'actrice Gwyneth Paltrow brille autant par son sourire toutes dents dehors, sa blondeur californienne que … ses talents (plus du tout) insoupçonnés de cuisinière. Si elle se décrit volontiers elle-même comme un authentique petit cordon bleu, quand, comme tout quidam, on n'est pas de la « party » il est difficile d'émettre un avis sur ses prouesses aux fourneaux.

Heu-reu-se-ment, la belle sort un ouvrage -ouf !- destiné déjà aux anglophones puis à nous, lectrices et lecteurs de la langue de Molière. J'ai essayé une seule des cinq recettes qui paraissaient dans le ELLE de la semaine passée.

Pour l'atmosphère de ces burgers, elle a trouvé l'inspiration à Hawaï, alors l'avantage c'est que rien que la lecture de la recette vous transporte sous les cocotiers, horizon azuréen, roche volcanique noir charbon et sable blanc. Si comme moi, vous décidez de faire vous-même vos buns alors là c'est bingo. Ce burger tout simple condense des épices, des graines et en y ajoutant notamment des graines d'anis étoilé, l'extase est proche.

Le verdict est vite tombé : une vraie révélation, un petit paradis des saveurs bien assaisonné, au sein duquel la seule vérité semble crier : « faites tout vous même, mangez simplement, savoureusement, et sainement ». Et à refaire souvent, en variant les ingrédients.

Burgers au thon et gingembre, recette librement adaptée du ELLE n° 3411, p. 195.

4 buns complets achetés tout prêts ou

réaliser 4 buns complets : 160 g de farine de blé blanche/60 g de farine de blé complète/30 g de farine de maïs/1 sachet de levure boulangère déshydratée/1 c.c. de fleur de sel/1 c.s. de sucre/1 c.s. d'huile d'olive/15 cl d'eau/1 c.s. bombée de mélange de graines et épices (mélange panch phoran, sésame noir, graines d'anis étoilé)/1 c.s. de graines de sésame noir ou blanc pour le dessus.

Délayer la levure dans 3 c.s. d'eau, mélanger et laisser reposer quelques minutes.

Dans un saladier, mettre tous les ingrédients secs et mélanger bien à la spatule. Verser alors la levure délayée, l'eau et l'huile d'olive. Pétrir quelques minutes. Laisser reposer 1/4 d'heure.

Former quatre boules, les déposer sur la plaque du four préalablement recouverte d'un papier sulfurisé ou d'une plaque à pâtisserie anti-adhésive. Passer un peu d'eau sur le dessus des 4 buns et saupoudrer des graines de sésame. Laisser gonfler une bonne heure. Glisser dans le four un bol d'eau pour humidifier l'intérieur du four et dorer les buns à la cuisson.

Faire cuire 30 à 40 minutes à four chaud (th. 6/7) 180°C. Laisser refroidir un peu et couper chaque bun en deux avant de les garnir avec :

Le thon au gingembre et la garniture :

8 à 12 heures à l'avance, préparer les galettes de thon. Mixer 450 g de thon frais (sans les arrêtes) avec 1 c.c. de wasabi en poudre, 2 c.c. de moutarde, 2 c.s. de jus de gingembre (passer du gingembre frais à la centrifugeuse) ou 1 c.s. de gingembre pelé et haché, 1/2 c.c. de gros sel, 1/2 c.c. de poivre, 1 gousse d'ail pelée et hachée. Former 4 galettes, les recouvrir d'un film, les placer au fais jusqu'au lendemain.

Avant de passer à table, préparer 3 échalotes grillées : éplucher et émincer les échalotes et les faire suer 10 minutes dans de l'huile d'olive. Réserver. Dans la même poële, saisir les galettes de thon 3 minutes de chaque côté. Tartiner chaque bun d'un peu de mayonnaise maison, de sauce soja sucrée (facultatif), mettre les échalotes confites, la galette de thon, un mélange de salades (roquette, mache, mesclun, feuille de chêne rouge...), refermer et servir aussitôt.

Les galettes de thon et les buns découpés peuvent être grillés au barbecue. 

Le carnet de recettes de Miss Paltrow sera bientôt sur mes étagères parce que c'est tout bonnement une cuisine vivante, amoureuse des produits de base et sans paillettes (si, si).

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"Mon carnet de recettes pour ma famille & mes amis", Gwyneth Paltrow, Marabout 2011.

13 mai 2011

Curry doux de lapin en Römertopf

Curry_de_lapinUn Römertopf déniché en vide-grenier et c'est parti pour des détours au four : ratatouille confite, pommes de terre nouvelles rôties au thym, et là curry de lapin.

Comme à l'accoutumée, j'ai fait la poudre de curry avec les composants habituels. Ce mélange-ci est particulièrement doux. Il convient donc aux gastronomes en culotte courte qui, même s'ils sont curieux, ne tolèrent guère le piquant avant quelque années. Pour donner un petit croquant supplémentaire à ce curry doux, j'ai ajouté une pincée de mélange d'épices panch phoran : sur ce billet de Beena vous trouverez tout sur le panch phoran. Et dans cet article de Clotilde aussi.

La cocotte Römertopf est un récipient en argile qui va au four. Elle permet de cuire tous types d'aliments et quasiment sans ajout de matière grasse si l'on choisit cela. De par sa matière poreuse, elle fait fonction de cuit-vapeur, et conserve un milieu humide et aéré où les aliments cuisent bien, dans le sens où ils peuvent y rester longtemps sans jamais brûler.

Pour 4 personnes :

1 lapin entier découpé

1 cs rase de poudre de curry doux

1 gros oignon doux épluché, émincé

4 gousses d'ail rose de Lautrec épluchées

200 ml de lait de coco

quelques tronçons de gingembre frais

1 cs rase de mélange panch phoran toasté (facultatif)

1 lichette d'huile d'olive

Sel fin.

Tapissez le fond du plat d'huile d'olive.

Diposez dessus : les lamelles d'oignon, les morceaux de lapin, l'ail, le gingembre frais, la poudre de curry et le lait de coco. Salez modérément. Recouvrez avec le couvercle.

Placez la cocotte dans un four froid puis commencez la cuisson à 180°C, que vous poursuivez 1 bonne heure et demi. 

Préparez un riz long grain dans un très grand volume d'eau salée, égouttez-le et servez aussitôt.

Servez très chaud.

22 avril 2011

Khoresh Iranien

Koresh_Iranien_ À quelques encâblures de Pâques, le menu ne vous est peut-être pas encore apparu. Si vous cherchez une recette épatante, facile et délicieuse, traditionnelle mais pas plan-plan, je suis prête à parier ma ration d'oeufs en chocolat que ce Khoresh d'agneau iranien pourra satisfaire vos attentes. Le Khoresh signifie plat mijoté, il s'agit d'un plat traditionnel iranien très raffiné dans ses saveurs et surprenant par la diversité de ses textures.

C'est une fois de plus dans un livre petit par son format mais grand par son contenu que j'ai pioché cette recette divine. Je m'y réfère très souvent et plusieurs fois ici j'ai évoqué petits larcins culinaires de Claude Deloffre. Même planqué sous une pile de papiers, il attire toujours mon attention. Ici le voyage forme la toile de fond. Souvenirs de lecture, recettes d'enfance et des quatre coins de la planète me transportent aux antipodes de la France. Et pourtant les recettes proposées sont si simples, si belles à regarder et toujours subtiles dans leurs goûts que tout porte à croire que moins c'est plus et que l'élégance réside dans la sobriété, (en mode comme ailleurs).

Pour cette viande d'agneau mijotée, rien de compliqué dans la réalisation mais une liste d'épicerie à prévoir puisqu'on n'a pas toujours sous la main des pistaches mondées ou des abricots secs. En revanche avec le printemps la menthe doit fleurir dans vos jardinières ou du moins, vous la trouverez aisément sur le marché. Comme la saison des oranges tire à sa fin, préparez des écorces à congeler éventuellement si vous réalisez ce Khoresh plus tard. Je vous garantie qu'un soir d'été il sera très bienvenu.

Viande fondante, écorces d'orange craquantes et riz doux, arômes qui explosent en bouche : cette recette perse mérite une vraie place au centre de toutes les tables. À mes yeux elle est un peu le curry du moyen-orient. Un plat si subtil qu'on ne l'oublie pas, qui ne requiert pas une dextérité folle et se réchauffe : il faut s'en faire un allié.

Khoresh Iranien

--------------{Pour 6 personnes :}---------------------------------------------------------------------

-3 oranges (bio car vous utiliserez aussi le zeste)

-50 g de beurre

-3 c.s. de sucre

-700 g de viande d'agneau coupée en cubes de 3 cm de côté

-huile d'olive

-20 g de beurre

-2 gros oignons jaunes (variété 'Oignon de Mulhouse') épluchés et émincés

-1 c.c. de cannelle en poudre

-½ c.c. de cardamome en poudre ou 3 capsules de cardamome verte écrasées grossièrement

-le jus d'1 citron vert

-27,5 cl de jus d'orange

-27,5 cl d'eau

-3 carottes épluchées et taillées en rondelles

-2 c.c. d'eau de fleur d'oranger

-30 g de pistaches non salées

-1 poignée de menthe

-sel, poivre

-eau bouillante

---------------{Pour accompagner}-------------------------------------------------------------------

-riz basmati ou boulgour ou semoule à couscous

----------------{Matériel}-------------------------------------------------------------------------------

-zesteur ou couteau très aiguisé

-cocotte en fonte

-petite casserole

----------------{Progression}---------------------------------------------------------------------------

Prélevez le zeste des oranges : qu'ils soient de la taille d'une allumette.

Blanchissez les à l'eau bouillante 3 minutes, égouttez-les.

Dans une petite casserole, faites fondre 50 g de beurre auquel vous ajoutez les écorces taillées et saupoudrez du sucre. Laissez légèrement caraméliser. Réservez.

Faites dorer l'agneau en cocotte avec un peu d'huile d'olive. Réservez sur une assiette.

Dans la même cocotte, mélangez 1 cs d'huile d'olive, 20 g de beurre, faites fondre les 2 oignons jaunes émincés.

Saupoudrez de cannelle, de cardamome, cuire encore 1 minute.

Ajoutez le jus du citron vert, pressez le jus d'oranges pour obtenir 27,5 cl, ajoutez 27,5 cl d'eau et l'agneau.

Salez, poivrez, portez à ébullition, mettez sur feu très très doux et faites mijoter environ 1h15.

Pelez et émincez 3 carottes.

Coupez la chair des 3 oranges en morceau, retirez les parties blanches.

Versez les carottes dans la cocotte 20 minutes avant la fin de la cuisson et les morceaux d'orange 10 minutes avant. Au dernier moment, déchirez quelques feuilles de menthe avec les doigts et parsemez-en le plat.

Servez ce Khoresh avec 2 cc d'eau de rose, de la menthe déchirée, les pistaches et accompagnez d'un riz ou autre.

Recette issue de Petits larcins culinaires (balade dans ma bibliothèque idéale), Claude DELOFFRE, p. 63, Tana Éditions, collection Foood, 2009.

15 avril 2011

Menu de Pâques

En ce temps pré-pascal il est de bon aloi de s'inquiéter du menu de Pâques, non que j'entende cette fête comme un acte chrétien mais plutôt comme l'occasion de réunir ses ouailles autour d'une table bien composée. Depuis trois ans on se pourlèche avec des souris d'agneau façon gigot de sept heures sans jamais être déçus. Mais au bout de trois ans et après un déménagement, il faut retrouver un excellent fournisseur de viande d'agneau. Chose vraiment exigeante dans la course à la bonne viande. Dans le Lauragais très proche d'excellentes fermes labellisées bio proposent des volailles au top de leur forme : ces viandes bien traitées pourraient donner du grain à moudre à Jonhatan Safran Foer ou Marcela Iacub. Espérons-le.

Soyons clairs, ne nous voilons pas la face : maintenant que consommer des viandes est devenu un enjeu voire presque une guerre, on ne passe plus tout à fait incognito dans la rue avec son sac de la boucherie parsemé de rose vichy... Quel drôle de carnivore mal-intentionné pourrait bien se cacher derrière le détenteur dudit sac à petits carreaux rose layette ? Pas si innocent ? ... Qu'importe, l'important étant de bien choisir son fournisseur : pour cela, rien de tel qu'un tour éclairé des boucheries de quartier et des étals de marché. Ou de feuilleter l'ouvrage de Michael Pollan qui fait la synthèse intelligente et incarnée entre le besoin humain --on est omnivore, ma foi !-- et les conditions pas très humaines d'élever, abattre et préparer les viandes aujourd'hui. Tout mangeur de viande slow-food a ici sa chapelle : le Dilemme de l'omnivore.

Personnellement, je me suis complètement faite à l'idée de cuisiner des viandes très peu souvent* mais de mieux les cuisiner quand je sais que je m'offre des pièces issues d'animaux qui ont eu une vie respectable et donnent le meilleur du carné dans une assiette. Leurs chairs ne réduisent pas à la cuisson, elles sont fermes et tendres, leur goût est prononcé. Donc pour ma part cet apport se concentre sur le temps du week-end où, plus nombreux, avec des enfants, il faut de la viande. Mijotées, rôties, aller-retour ou grillées, tout le monde se régale et n'est point dégoûté.

À force de réduire notablement la portion quotidienne de protéines animales j'en suis venue à sortir du dilemme : que vais-je manger ? Là, pléthore de solutions qui sauvent : légumineuses, céréales complètes, légumes racines. En revanche, éliminer totalement la viande de ma vie serait une hérésie : formidable source de fer, elle redonne un punch fou … et mon organisme épuisé me demande à point une côte de boeuf saignante, un foie de veau ou un boudin noir, véritables concentrés de vie et d'énergie.

*Tout simplement parce que cela a un coût, vous me direz que les légumes extra bons aussi, mais en fait il est devenu fou et furieusement mode de courir après le producteur local-bio le dimanche au marché après son footing ... après quoi courons-nous ...

--------------------------{Menu de Pâques 2011}-------------------------------

Soupe_Avgolemono_ Je servirai deux entrées : des asperges vertes agrémentées d'une délicieuse mayonnaise maison ainsi qu'une soupe Avgolémono. Ce consommé grec à base de riz et de citron représente une façon exotique et fraîche d'apporter du soleil sur la table, je la décris ici. Ce n'est pas une recette traditionnelle grecque pour Pâques puisque pour rompre le jeûne, les grecs prennent une soupe de foies. La soupe avgolémono est pratique puisqu'elle se sert chaude ou froide, et, partant, peut donc se préparer la veille. À base d'oeuf et de riz, parfumée au citron, elle est assez nourrissante : prévoyez de petites quantités pour vos convives, le reste du repas n'en sera que plus apprécié.

Puis pour satisfaire les appétits et les traditions, encore une fois cette année on aura

SourisAgneauGigotSeptHeures__

des souris d'agneau façon gigot de sept heures. Je préparerai une timbale de févettes à l'ail et de la polenta grillée au citron confit pour les accompagner.


Pour finir, il faudra compter avec une tarte au chocolat et une tarte au citron meringuée. Tarte_au_citron_meringu_e_TarteChocolatNoirConfitPoivronsRouges_

8 avril 2011

Yaourts à la cardamome, framboises à la rose

Yaourt___la_cardamome__framboises___la_rose

L'huile de coco se liquéfie à partir de 25°C et hier elle était liquide. Ce genre d'anecdote me pousse à oublier mon four* et les moules à tartes et à gâteaux pour porter mon attention sur les crèmes glacées, les salades – de légumes, de fruits ou parfois les deux mélangés-- et les yaourts améliorés.

*Malgré cette sage posture, j'ai quand même préparé à l'avance un très joli gâteau au citron pour un pique-nique.

Les saveurs orientales se faufilent toujours sous la porte de ma cuisine à la même période, je pense donc toujours à avoir sous le coude de l'eau de fleur d'oranger, de l'eau de rose et de la menthe. Et curieusement, comme je dois faire un houmous libanais pour ce pique-nique, j'ai mêlé le frais parfum de la cardamome à la suavité de la rose dans ces yaourts bien rafraîchissants.

Pour 8 pots de yaourt de 125 g chacun :

750 ml de lait de vache entier

1 pot de yaourt nature de 125 g (brassé, à la grecque...)

250 ml de lait concentré non sucré

10 gousses de cardamome

4 c.s. de sirop d'agave, de sirop de riz, de miel...

150 g de framboises

Sirop de rose

Dans un mortier, écrasez les gousses de cardamome grossièrement.

Dans une casserole, portez le lait à 40°C et stoppez le feu. Incorporez les gousses de cardamome.

Couvrez et laissez infuser 2 heures.

Dans un grand récipient (muni d'un bec verseur), mélangez le lait filtré, le yaourt, le lait concentré non sucré, le sirop sucrant (agave, riz, miel).

Répartissez la préparation dans les pots de yaourt et faites prendre à la yaourtière pendant 8 à 10 heures.

Réfrigérez les yaourts au moins 3 heures avant de les consommer.

Au moment de servir, répartissez sur les yaourts quelques framboises arrosées du sirop de rose.

1 avril 2011

Saupoudrez vos assiettes : Brochettes de dinde marinées au curry

Brochettes_de_dinde_marin_es_au_curryRien de plus volatile que les épices et le discours sur elles ? Les mélanges courants, d'autres plus détonnants ou carrément exaltants forcent l'emploi des poudres magiques dans nos assiettes. Ça fait une bonne décennie que j'initiai ma découverte des épices et autres condiments en lisant La Maîtresse des Épices qui décrit leurs usages culinaire, thérapeutique, sanitaire ou aphrodisiaque. Une autre Indienne du Kérala, elle, superpose divinement la cuisine occidentale à celle plus chamarrée de son Inde natale.
Depuis quelques années, je fais mon propre curry, en assez petites quantités pour ne pas que les arômes s'échappent et, de cette façon, je peux en doser la force.
Devenue inconditionnelle des graines toastées, j'aime aussi en ajouter au dernier moment dans certains massala (signifie mélange d'épices en Inde) comme les graines de sésame noires ou blanches, les graines de pavot bleu ou de nigelle. 
Si dans le cochon tout est bon, dans la volaille aussi, abats, sot-l'y-laissent, jetez le bec et garnissez vos couettes de plumes mais ayez régulièrement une petite pensée pour la marinade. Facile, économe en temps, en argent et en calories, elle est vraiment là pour simplifier l'existence. Après un bon bain parfumé, la viande peut être rôtie, saisie, léchée (par les flammes) ou mijotée... À bas l'embarras du choix avec ce dossier mensuel de Fureur des Vivres consacré à la Cuisson. 
Brochettes de dinde marinées au curry
Pour 4 portions
-1 cc rase de mélange de poudre à curry (coriandre-cumin-curcuma-fenugrec-gingembre-céleri-poivre noir-cannelle-clou de girofle-carvi-fenouil-cardamome-sel)
-400 g de blanc de volaille coupé en gros cubes
-3 cs de sauce soja sucrée
-1 gousse d'ail écrasée
-quelques lamelles d'oignon rouge
-3 cs d'huile de sésame
-quelques zestes de citron jaune (facultatif)
-fleur de sel.
12 heures à l'avance, préparez la marinade : dans un saladier, mettez la viande en cubes et mélangez-la aux ingrédients de la marinade de façon à bien imbiber toutes les faces de la viande. Couvrez et laissez reposer au frais.
Ôtez la gousse d'ail. Préparez les brochettes en piquant les cubes de viande sur 4 brochettes ou 8 plus petites, dépend de la taille des piques.
Huilez légèrement une poële et saisissez les brochettes sur tous les côtés. Baissez le feu, faites cuire doucement encore 10 minutes.
Servez très chaud avec un raïta bien frais et un riz long grain nature.

Petit lexique :
Massala ou masala : en Inde désigne tout mélange d'épices (piment-moutarde-fenugrec-assa-foetida). Ils sont légion.
Curry-carry : mélange d'épices traditionnel de l'Océan Indien. Curry en Inde, Carri/-y à la Réunion, la souche est la même. Ces épices en constituent la base : coriandre-cumin-curcuma-fenugrec-gingembre-céleri-poivre noir-cannelle-clou de girofle-carvi-fenouil-cardamome-sel**. Mais il existe presque autant de sortes de curry que de cuisinièr(e).

*Livres à dévorer :------------------------------------------------------------------------------------------------------
La Maîtresse des Épices, Chitra Banerjee Divakaruni, Éditions Philippe Picquier, 1999.
Culinary Artistry, Andrew Dornenburg, Karen Page, Van Nostrand Rheinold, 1996.
**Les Miscellanées Culinaires de Mr. Schott, Ben Schott, Éditions Allia, 2007.

18 mars 2011

Tartine légère mozzarella/oignon rouge

JaponConnexion Comme dans l'album de l'ourson voyageur Mouk, les japonais auraient voulu fêter paisiblement Hanami. Se délecter de wagashi zoomorphes à l'ombre des cerisiers en fleurs. Moi qui me suis imprégnée de l'esprit japonais au travers d'un crible culturel, je suis ébranlée par le chaos qui règne sur l'archipel depuis sept jours. Je me remémore volontiers Bonjour (Y. Ozu, 1959), fantaisiste chronique familiale sur la télé –en avoir ou pas-- et du discours muet de deux garçonnets entamant une grève de la parole. Hier encore, je rêvassais dans mon quartier devant les estampes d'Andô Hiroshige ou Hokusaï, conservées comme des bijoux, à l'horizontale dans de sobres tiroirs-vitrines que le visiteur consulte à sa guise. À la moitié du XIXè siècle, ces ukiyo-e inondent l'Europe et leurs aplats de couleurs ont à jamais influencer le travail de l'avant-garde 'arty' européenne. Mallarmé, Gauguin, Van Gogh ou Valloton les ont assimilées sans ciller, renouvelant leur vocabulaire plastique et poétique. Littéralement images du monde flottant, ont-elles fixé d'imperturbables vues, telles celles du Mont Fuji, pour que le souvenir esthétique du paysage soit mieux gravé ?

Plus éphémère mais pas moins majeur, l'art culinaire japonais résonne comme un mélange de délicate composition dans sa construction, ses saveurs, ses couleurs, et ses textures. L'alchimie opère entre la subtile Fumiko Kono et l'huile d'olive, aussi son livre de recettes saines, citadines et diablement actuelles est très très inspirant. Un morceau de ses ingrédients favoris se détache au fil de ses explications, et l'oignon rouge comme le citron figurent en très bonne place.

J'en ai toujours sous la main depuis quelque temps, et en impro une tartine à accompagner d'une salade de jeunes pousses d'épinards.

Pour 4 personnes

200 g de mozzarella en rondelles

4 tranches de pain de campagne type Poilâne

quelques lamelles d'oignon rouge émincées

quelques brins de ciboulette ou feuilles de basilic

piment d'Espélette ou poivre noir du moulin

fleur de sel

1 filet d'huile d'olive vierge extra.

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Faites préchauffer votre four.

Préparez les tartines comme suit : badigeonnez les tranches de pain d'huile d'olive, disposez dessus la mozzarella, l'oignon rouge, le sel, le piment et les herbes.

Positionnez le four sur grill fort et laissez dorer bien fort 5 à 10 minutes.

Servez bien chaud accompagné d'une salade de jeunes pousses (épianrd, roquette) et d'une vinaigrette huile d'olive, vinaigre balsamique et jus d'orange (la même proportion de chaque). 

4 mars 2011

Tarte au citron meringuée

Tarte_au_citron_meringu_e La suprématie de la tarte au citron meringuée ne fait aucun doute, ni dans les goûts de la famille, ni dans mon plaisir d'en faire à loisir. Le trio gagnant du croquant de la pâte, relevé par l'onctuosité acidulé de l'appareil s'évapore dans la texture alvéolée de la meringue italienne. Une pure ode à la gourmandise, qui n'a d'égale que l'assemblée ravie de cette succulente dégustation.

Tout est bon dans le citron, de la pulpe au zeste en passant par le ziste. Pour cette recette, j'ai encore utilisé la marche à suivre d'Anne-Sophie Pic, la prêtresse valentinoise qui explique dans Scook-Recettes pour tous les jours comment atteindre un niveau plus que respectable en la matière.

J'apprécie énormément dans sa recette la simplicité de la réalisation de l'appareil, qui ne cuit que dans la casserole. Le fond de tarte cuit à blanc, on passer la tarte meringuée au four juste pour dorer la meringue que l'on peut aussi bien passer à la salamandre. Ne vous privez pas de faire des tartes au citron jaune, avec ou sans meringue, et variez avec les agrumes de votre choix. C'est très digeste en dessert malgré les apparences.

25 février 2011

Soupe Avgolemono

Soupe_Avgolemono Là où l'hiver bat encore son plein, transformant nos petites joues en flushes tout rosissant, rappelant les gants et les parkas, et reléguant déardeurs, coton et liberty légers, j'apporte ma touche résolument ensoleillée. Avec cette soupe grecque traditionnelle au citron, les beaux jours entrent de pied ferme à la maison. Elle se déguste chaude ou froide, comme entrée en matière elle est parfaite.

Mais au fait, quézako avgolemono ? Dans cette équation étymologique on reconnaîtra le piquant citron dans -"lemono" (lime, lemon...) qui s'adosse au mystérieux "avgo"- : l'universel oeuf, bien sûr ! À l'origine, l'avgolemono est une sauce à base d'oeuf, de citron et délayée dans dans un peu de bouillon chaud. Laquelle se prête donc facilement à la préparation d'une soupe.

Quelques jolis citrons oubliés sur le plan de travail, mais pas envie d'une tarte au citron. Alors j'ai foncé sur le chapitre "Folle de citron" du livre Petits larcins culinaires de Claude Deloffre, dont j'ai déjà parlé ici. De petits larcins pour de grands régals à chaque fois. Mon unique livre de cuisine traditionnelle grecque recelait aussi cette jolie recette toute simple : oeuf-citron-bouillon. Tarzile en donne une version légèrement différente, avec notamment du poulet. Dans tous les cas, vous verrez que l'essayer, c'est l'adopter.

Pour 4 personnes : 1,5 litre de bouillon de volaille + 45 g de riz long grain rincé + 3 gros oeufs extra-frais + le jus de 2 citrons + le zeste d'un demi-citron + aneth + persil plat + poivre concassé.

Dans une casserole, faire cuire le riz environ 10 minutes dans le bouillon. Stopper le feu. Dans un bol, casser les oeufs, leur ajouter le jus des 2 citrons, le zeste et un peu du bouillon chaud, mélanger vivement. Incorporer ce mélange au bouillon/riz et continuer à battre jusqu'à épaississement. Servir immédiatement très chaud avec les herbes ciselées et un soupçon de poivre. Ou réfrigérer 12 heures et servir très frais. Ne pas conserver cette soupe plus de 24 heures après sa confection à cause des oeufs non cuits.

Petits larcins culinaires (balade dans ma bibliothèque idéale), Claude DELOFFRE, p. 85, Tana Éditions, collection Foood, 2009.

Le citron. Dix façons de le préparer, Elisabeth DER NERDERLANDEN, Les Éditions de l'Épure, Paris, 2005.

18 février 2011

Assiette pleine forme

Mon_assiette_pleine_formePour un déjeuner sur le pouce ou un dîner léger, on peut tout miser sur les légumineuses. Dans cette catégorie de super foods, les lentilles, blondes ou vertes remplissent parfaitement leurs rôles de premières de la classe. À ces incontournables de l'apport de fer en hiver, j'ai associé l'amarante, minuscule graine cultivée chez les Incas. Ces nano-billes sont un trésor nutritif, la base des régimes végétariens et végétaliens. En effet, une fois cuite, l'amarante permet de constituer des galettes et hamburgers de légumes.

Les deux cuisent à peu près aussi longtemps, c'est à dire 35 à 45 minutes : couplez leur cuisson, vous gagnerez du temps, de l'éngergie et un brin de vaisselle. Bien égouttées, lentille et amarante composent un socle à pas mal de variations, j'ai choisi de vous présenter celle du moment, bien que d'autre suivront : pour 4 personnes :

200 g de lentilles vertes ou blondes ou les deux mélangées + 120 g d'amarante + 1 grande casserole d'eau salée + 1 échalote épluchée et émincée + 1/4 de pomme ou d'avocat + graines de moutarde ou de pavot + coriandre ciselée + quelques  jeunes pousses d'épinard ou de roquette + 4 c.s. d'oeufs de truite + 1 trait d'huile d'olive et de vinaigre balsamique

L'avantage, vous préparez la veille les lentilles et l'amarante : les faire cuire 35 à 45 minutes dans un grand volume d'eau bouillante salée. Égouttez longuement.

Au moment de servir, émincez l'échalote, le 1/4 de pomme, rincez les jeunes pousses. Dressez dans chaque assiette un dôme du mélange amarante/lentille, nappée d'1 c.s. d'oeufs de truite, disposez les morceaux de pomme et d'échalote autour. N'oubliez pas les jeunes pousses et les graines de pavot ou de moutarde. Assaisonnez d'huile d'olive et de vinaigre balsamique. Servez aussitôt.

12 février 2011

Soupe de fèves au jambon fumé et pistaches

Le printemps et l'été sont les saisons pourvoyeuses de fèves, petite fabacée merveilleuse à la couleur émeraude et à la chair nourrissante et douce. Une entrave au calendrier potager m'a quand même permis de débusquer des fèves de très bonne tenue au rayon des produits surgelés. Pas besoin d'écosser les fèves; en revanche il faut les peler, surtout pour que la soupe garde toute son onctuosité.

Soupe_douce__f_ves__pistaches__jambon_cru

Ici nous ne sommes pas des aficionados de la "fête des Amoureux", ce pic annuel des dîners en tête-à-tête au restaurant nous encourageant plus à vivre cachés pour vivre heureux. Cependant, je vous assure que ce potage fera aussi une très bonne entrée en matière pour un menu de Saint-Valentin, si, par exemple, en lieu et place du jambon cru grillé, on utilise du saumon fumé, de la truite fumée sur un toast de pain complet, qui renvoient à plus de raffinement dans l'imaginaire gustatif. Mais là, c'est vous qui voyez !

Cette délicieuse soupe ne supportera pas la congélation si vous utilisez des fèves surgelées, ne l'oubliez pas ! En revanche, vous pouvez la confectionnez la veille et préparer le reste au dernier moment (jambon grillé). Elle se garde 3 jours au réfrigérateur, dans un emballage fermé hermétiquement.

Pour 4 personnes :

-300 g de fèves pelées

-750 ml d'eau

-1 cube de bouillon de légume (bio)

-20 g de pistaches non salées grossièrement écrasées

-4 tranches très fines de jambon cru type Serrano

-1 c.s. d'huile d'olive vierge extra

échalote pelée et émincée

oignon jaune pelé et émincé

-½ gousse d'ail pelée et dégermée

-sel de couleur (noir de Hawaï, rose de Bolivie comme ceux de l'excellente Terre Exotique)

-poivre noir du moulin.

Dans une casserole à fond épais, faire suer dans l'huile d'olive l'échalote et l'oignon.

Y ajouter les fèves pelées, l'ail, l'eau, et le cube de bouillon.

Faire cuire à petits bouillons pendant 15 à 20 minutes, jusqu'à ce que les fèves soient très tendres.

Mixer le tout, saler et poivrer à convenance.

Réserver au chaud et à couvert.

Enrouler les tranches de jambon comme des gressins, les faire dorer à la poële quelques minutes.

Répartir la soupe assaisonnée dans 4 verres ou coupes, saupoudrer des pistaches, de sel coloré, disposer 1 tranche de jambon/verre.

Servir aussitôt.

8 février 2011

Tatin d'Endives

Tatin_d_Endives La tarte des demoiselles Tatin est traditionnellement composée de pommes caramélisées et d'une pâte brisée sucrée. Cet édifice des desserts de la gastronomie française est souvent servi avec une boule de crème glacée à la vanille... Un peu la tarte à la crème des repas dominicaux en famille mais qui mérite bien mieux que ce statut d'icône plan-plan.

Pour autant, elle se décline aujourd'hui --et comme à peu près tout-- en version salée, et l'endive se prête très bien à ce petit jeu-là. Le blanc légume est braisé à l'huile d'olive puis caramélisé au miel, pour être enfin relevé de moutarde en grains et de noix de muscade.

Pour 6 à 8 personnes :

Préparation : 15 minutes/Cuisson : 15 + 20 minutes/Pour un moule à tarte diamètre 26 cm. :
1 rouleau de pâte feuilletée pur beurre + 1 jaune d'oeuf
4 belles endives
1 cs d'huile d'olive
2 cs de miel
1 cs de moutarde en grains
1 cs de raisins secs
1/2 cc de noix de muscade en poudre
20 g de parmesan râpé
poivre noir
facultatif *: 1 cs de moutarde au miel et 1 cs de graines de sésame noir.

Couper chaque endive en 4 et ôter la partie médiane (tronçon).
Dans un wok ou une grande poële, mettre la cs d'huile d'olive et faire braiser les endives  à couvert pendant 1/4 d'heure en les retournant pour dorer chaque face. À la fin, verser le miel et la
moutarde au miel * et laisser caraméliser quelques instants.
Dans le moule à tarte, disposer les endives préalablement braisées, ainsi que les grains de moutarde, le parmesan, les raisins secs et la noix de muscade râpée. Ajouter le poivre et du sel si besoin.
Recouvrir de la pâte feuilletée badigeonnée à l'oeuf, et saupoudrer les
graines de sésame noir* puis faire cuire à four chaud 20 minutes th. 180°C puis 190°C les dernières minutes pour dorer la surface. Servir immédiatement avec une salade de mâche ou de salade d'hiver.

4 février 2011

Moelleux chocolat cardamome

Moelleux_chocolat_cardamomePlutôt difficile de satisfaire les becs sucrés autour de moi. Entre la tarte au citron et les glaces maison, ici, très peu de desserts trouvent grâce aux yeux des hommes de la maison. Mais dernièrement, tout le monde fut comblé par : un excellent pain d'épices, une merveilleuse tarte au citron meringuée et ce moelleux au chocolat et à la cardamome. Je ne retiens pas non plus ma joie à l'idée de refaire indéfiniment la superbe crème glacée chocolat blanc et noisette, parfaite en toute saison.

J'aime de plus en plus exploiter les possibilités d'accord entre le chocolat noir et les saveurs desquelles on a tendance à l'éloigner, par flemme, par timidité ou par méconnaissance. Ces trois raisons sont valables, il faut s'en affranchir pour mieux savourer la divine fève cacaotée. Développer les accords subtils et profonds entre chocolat noir et épices avec le chaleureux duo cacao/fève Tonka, titiller les becs sucrés avec exotisme ou encore prôner la fraîcheur et la légèreté de la cardamome, la petite gousse qui renferme de précieux grains rangés serrés. Les passer au pilon exhauste la délicate saveur anisée qu'ils renferment. Exquis avec ce gâteau fondant très cacao.

Pour 8 parts dans 8 moules à canelés :

35 g de farine de blé blanche
120 g de beurre doux
2 gros oeufs
130 g de chocolat noir fort en cacao (à 70% de cacao)
80 g de sucre en poudre
1/4 de c.c. de bicarbonate de soude
1/2 c.c. de fleur de sel
10 gousses vertes de cardamome.

Vider les gousses de leurs graines et les passer grossièrement au mortier.
Faire fondre le chocolat au bain-marie et le beurre séparément.
Dans un saladier, battre les 2 oeufs et le sucre.
Y verser le beurre fondu, battre, ajouter le chocolat fondu et bien incorporer.
Joindre la farine et le bicarbonate à l'appareil au chocolat
Ajouter la fleur de sel et les graines de cardamome. Mélanger une dernière fois.
Remplir aux trois-quarts les moules à canelés préalablement beurrés avec cet appareil.
Faire cuire 5 minutes à 180°C/th. 7 puis 12-15 minutes à 145°C/th. 5.
Sortir du four, laisser refroidir et démouler.
À déguster avec un café très fort.

 

25 janvier 2011

Chai indien

Chai_indienLe froid, la brume ou le besoin de refaire le plein d'énergies positives, quelle  qu'en soit la raison qui m'y pousse, en ce moment je suis en mode soupe. Je n'ai pas d'autre façon de m'hydrater que de boire tisane, thé déthéiné ou infusion d'épices ; pas d'autre bonheur que de cuire les légumes en soupe, velouté... Même pour le goûter, ce sont des fruits centrifugés qui remplacent un yaourt ou un petit gâteau. Quoi que je suis conquise par cette version de cookies nature initiée par la Belle au Blé Dormant et relayée par Cléa. À force de rêver d'Inde et de couleurs chatoyantes comme le prêt-à-porter du printemps prochain nous en promet, j'ai invité cardamome, badiane et consorts dans ma tasse. Toutes les épices, bouillies et infusées de 2 minutes à un quart d'heure remplacent allègrement les boissons chaudes classiques. Si on y met un peu de gingembre, astringeant et tonifiant, l'effet coup de fouet est assuré, même sans théine. C'est dans la collection Foood de Claude Deloffre, où je puise avec un ravissement sans failles des idées de merveilles à déguster, que je tire ce chai indien. Un breuvage fort et suave, profond et raffiné, une sorte de mud tea si cela devait exister ! Afin de toujours avoir sous la main le mélange pour chai, réalisez-le :

2 cuillerées à café de cannelle en poudre + 2 cuillerées à café de cardamome en poudre + 2 cuillerées à café de gingembre frais râpé ou en poudre + 1 c.c. de clous de girofle + 1 de grains de poivre noir + 1 d'anis étoilé. Le mélange chai se conserve pas plus d'un an dans une boîte opaque, bien fermée. Mode de préparation : faire chauffer de l'eau avec 1 c.c. Du mélange chai par tasse et 1 c.c. De thé noir. Laisser bouillir doucement 4 à 5 minutes. Filtrer et servir chaud, nature ou sucré avec un nuage de lait.

Petits larcins culinaires (balade dans ma bibliothèque idéale), Claude DELOFFRE, p. 71, Tana Éditions, collection Foood, 2009. Chai_indien_cool_way

19 janvier 2011

Yaourt coco-framboises

Yaourt_coco_framboiseLongtemps, j'ai fait mes yaourts en ton sein, chère yaourtière SEB sans âge... De forme carrée, rdélicieusement rétro parée de ton rouge vermillon ceinte de blanc, un peu craquelée sur le couvercle et rafistolée sur le côté, tu commençais à bien marquer le poids des ans. Il a toujours manqué un couvercle sur un de tes huit pots. Depuis peu, un modèle qui t'es contemporain t'a remplacée. Une soucoupe culinaire jaune et blanche, carrossée comme une cylindrée. Clinquante, visiblement jamais usitée, je n'ai pas su lui résister. Dotée de six pots ventripotents, coiffés de tous leurs couvercles jaune, elle trône désormais à ta place. Mais tu sauras satisfaire d'autres foyers, à n'en pas douter.

J'ai voulu, pour étrenner cet objet vintage, mêler les saveurs douces de la noix de coco à celles plus chaudes de la vanille et du poivre long. Deux arômes bien accordés, qui fonctionnent à merveille avec la framboise ou les fruits rouges.

Pour 6 pots : Lait de coco 100 ml-Lait de vache entier 300 ml-Noix de coco en poudre 20 g-Yaourt nature 125 g (= 1 pot)-Sucre de canne 20 g-Sirop d'agave 2 c.s.-Framboises ou fruits rouges surgelés ou frais 100g-Vanille en poudre-Poivre long---Facultatifs : graines de sésame blond toastés-1 c.s. rase-sucre coloré pour la décoration.

Dans une casserole, faire chauffer très doucement le lait, la noix de coco en poudre, la vanille en poudre jusqu'aux premiers frémissements. Couper le feu, ajouter le lait de coco, le sirop d'agave, brasser. Réserver entre 1 et 2 heures afin de laisser refroidir et de faire gonfler la noix de coco.

Faire compoter les framboises ou les fruits rouges avec le sucre de canne une dizaine de minutes à feu vif. Râper le poivre long ou laisser infuser un chaton de poivre long dans la casserole, que vous retirerez ensuite, avant la mise en pots.

Dans un grand doseur, mélanger intimement au fouet : le mélange au lait et le yaourt. Disposer la compotée au fond des pots, verser l'appareil laitier dessus. Laisser prendre huit heures en yaourtière et réfrigérer quatre heures avant de déguster. Décorer avec des graines de sésame blond toastés et du sucre coloré (facultatif).

{Mes yaourts : Yahourts crémeux pâte de pistache et cerises noires---Yahourts gourmands fève Tonka, chocolat et caramel au beurre salé}

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