750 grammes
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La cuisine selon mon envie !
25 juillet 2008

Sashimi de boeuf au gingembre

DSCN1832 Ca n'a jamais transparu dans mes billets, mais je dois vous faire une confidence : grande est mon addiction pour les sushi, sashimi et autres maki. En un mot comme un cent : le cru. Et le poisson cru, depuis la déferlante  culinaire nippone de la fin des années 1990, on connaît. Cette tocade très très largement partagée, à juste titre, ne m'a pourtant pas encore attiré vers la confection du riz gluant et les kits à sushi, parce que de temps en temps, ma foi, j'aime bien laisser aller et déguster des plateaux de suchi, sa... et caetera au resto du coin.

Une fois n'est pas coutume, j'ai réalisé des sashimi de boeuf. Régalade.

Cette idée recette intervient pile-poil dans mes baguettes, entre les vacances occitanes de mes parents qui se délectent de confits et autres cassoulets et la découverte de DSS par ma soeur (encore pas tout à fait assez parisienne sur ce point). Oui je me permet d'abréger car Servan-Schreiber père étant mondialement connu comme JJSS, on comprend bien qui est DSS, et pas DSK, nuance. Dans son dernier opus, donc, Anticancer, David Servan-Schreiber propose une réévaluation de nos alimentations afin de prévenir et améliorer le traitement du cancer. Entre autre choses, sa lecture holistique des habitudes alimentaires propose de manger sainement, entendons par-là des produits très bien choisis, davantage consommés crus ou cuits peu de temps, ainsi que l'introduction des aliments et boissons asiatiques et plus particulièrement japonais dans nos cuisines. Le refrain a été bien appris : s'abreuver de thé vert, s'amuser avec les algues sèches ou fraîches, repousser sagement tout produit transformé pour accéder à une santé optimisée. J'adhère en ajoutant cependant que nous faisons partie d'un tout, la planète, et qu'à commencer par l'air qu'on y respire, tout n'est pas contrôlable et ajustable. Mais soit.

Les grands esprits se rencontrent : dans mon dernier ELLE à Table, je décèle en bas de page, tout contre la reliure, une idée de sashimi de boeuf, d'où je tire bien entendu ma recette éponyme. Et au vu de la simplicité enfantine de sa réalisation, je file chercher des ingrédients adéquats à commencer par la viande, qui pour ce type de préparation (aucune cuisson) se doit d'être irréprochable, pure comme le matin et tendre comme la rosée. La recette ne donne aucune proportion exceptée la quantité de viande, voici ce que je propose :

Sashimi de boeuf au gingembre (pour 4 personnes)

-600 g de filet de boeuf extra-frais

-2 c.s. de sauce d'huîtres

-10 c.s. de sauce soja

-poivre moulu

-gingembre râpé ou, à défaut, gingembre en poudre

-gingembre confit pour la décoration

-une assiette creuse remplie de graines de sésame doré.

Détaillez la pièce de boeuf en cubes de 1cm x 1cm.

Préparez une sauce pour la marinade avec 10 c.s. de sauce soja, 2 c.s. de sauce d'huîtres, poivrez, épicez selon votre tolérance au pimenté.

Immergez la viande dans cette marinade et laissez au frais pendant une bonne heure. Remuez à mi-parcours.

Juste avant de servir, égouttez la viande, passez chaque morceau de boeuf dans le sésame : soit vous enduisez les 4 faces, soit vous n'en passez qu'une si vous préférez amoindrir la teneur en sésame. Décorez avec quelques brins de gingembre confit.

Servez avec du riz chaud sur lequel vous versez le restant de la marinade. Personnellement, j'ai choisis du riz noir qui se mariait très bien avec le sésame. Un riz gluant ira très bien aussi.


 

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24 juillet 2008

Mousse de fraise poivrée-zestée

DSCN1835 Jamais je ne pensais déguster d'aussi bonnes Mara des bois depuis ce jour de juin. Mais le hasard souvent fait bien les choses  et sur ma route escarpée entre les étals extérieurs des Halles, le divin producteur qui travaille sans aucun traitement proposait hier des melons à foison et deux sortes de fraises : Charlotte ou Mara. La seconde renferme la saveur unique légèrement acidulée et très fruitée incomparable des fraises des bois. Je jetai mon dévolu sur celles-ci. Malgré une attaque de front dans la barquette tout  le mercredi, il m'en restait quelques-unes non présentables. Et pour ces demoiselles, pas de lifting possible, ni même de maquillage pour camoufler les endroits talés. Heureusement,  24 heures plus tard, leur saveur reste intacte. Dans ce cas, j'opte volontiers pour un tour de blender, extrêmement pratique et rarement raté.

J'aime zester depuis l'acquisition révo-lu-tio-nnaire d'un zesteur, qui m'est devenu aussi indispensable que ma râpe à fromage. Du coup, l'alliance de la fraise pure à la texture onctueuse d'une crème sucrée-poivrée se révèle sous le croquant délicat des zestes de citron. Frais, léger, bon. A faire une heure avant, proportions données pour 4 personnes :

Mousse de fraise poivrée-zestée

-250 g de Mara des bois, rapidement rincées puis équeutées

-10 cl de crème fraîche épaisse entière

-2 c.s. bombées de sucre glace

-2 tours de moulin à poivre (baies)

-le zeste d'un citron jaune blanchi

Passez les fraises au blender pour obtenir une soupe épaisse et pas un coulis lisse.

Répartissez dans 4 petites verrines et réfrigérez une heure.

Au moment de servir, battez ensemble la crème et le sucre glace, poivrez, versez ce mélange sur les verrines, décorez des zestes, servez immédiatement.

22 juillet 2008

Mijotée d'abricots à la pistache

DSCN1829Lorsque j'étais étudiante, mes premières "vacances" se soldèrent par des jobs d'été en juillet et en août, ce après quoi, si j'en avais encore le courage, les vendanges tendaient leurs ceps et moi, à défaut de bi-ceps, mes bras devenus fébriles. Point trop n'en faut, ce type de grille estivale finit par vous tuer. L'année d'après, pour profiter de la chaleur juillettiste, j'avais décidé de partir en goguette -c'est du moins ce que, naïve, j'imaginais alors- avec plein d'amis, pour cueillir les abricots dans la Drôme, à côté de Tain-l'Hermitage, là où se concentre l'essentiel de la production abricotière et fruitière française.

A peine arrivée, le programme ne me réjouit guère : lever aux aurores pour éviter la chaleur excessive -qui nous accablait malgré toutes ces précautions dès 9h00-, la douloureuse sacoche en bandoulière pour recueillir les 10 kilogrammes de fruits qu'elle pouvait contenir, perchée sur une échelle de laquelle on n'apercevait, bien franchement rien d'autre si ce n'est ... des abricots à perte de vue. A partir de deux journées tenues à ce rythme, se produit un phénomène paranormal que même Sigmund Freud n'aurait pas renié analyser : des nuits en colorama teintées uniquement de vert et d'orange. Cette bichromie obsédante relatait l'exacerbation nocturne des images diurnes mettant en scène l'abricot charnu dans son dense feuillage.
Un tel rapport de couleurs complémentaires me parle quand il s'agit d'arts plastiques. En outre,
transpirer à grosses gouttes toute la sainte journée ne m'a jamais sied, j'en prenais vraiment la pleine mesure. Seulement je découvris l'intérêt gustatif des abricots cueillis sur l'arbre, juste à la pointe de la branche, là où le soleil darde très fort et piquette les plus beaux fruits de taches rouges enflammées. Malgré cela, à cause d'un contexte harrassant, dès mon retour en terre comtoise, j'obéis sine die à un étrange commandement : ne plus jamais manger d'abricots. Je ne pouvais plus les voir en peinture, et leur souvenir papillaire ne serait jamais l'égal des exemplaires glanés lors de ce séjour de labeur.

Quelques poignées d'étés plus tard, alors que je reste ferme sur ma dégustation nirvânesque du haut de mon escabeau, de nombreuses apparitions dudit fruit réveillent toute ma curiosité à son égard. Dois-je le rôtir, l'agrémenter de lavande ou plutôt de chèvre frais ? Sans amandes l'abricot survivra-t-il ? Autant d'interrogations premières qui doivent trouver des embryons de réponses. Pour ce faire, je me suis résolue à acheter des abricots du Roussillon, en vue de les transformer avant de les consommer. Ce qui donne une délicieuse

Mijotée d'abricots à la pistache proportions données pour 2 personnes :

 

-8 beaux abricots (variété bergeron, de gros calibre)

-1 c.s. rase de sucre roux

-10 g de pistaches non salées

-10 g de beurre

Lavez les abricots, séparez-les en deux et dénoyautez-les.

Dans une cocotte (en fonte) faites fondre le beurre, ajoutez les oreillons d'abricot l'intérieur contre la casserole, saupoudrez de sucre, recouvrez et laisse mijoter 25 minutes à feu très doux.

Prélevez délicatement les abricots pour les disposer dans un compotier, égrenez la pistache, laissez reposer. Servir à température ambiante.

Note : si vous servez cette mijotée froide, réfrigérez le compotier avec les abricots cuits une fois qu'ils ont déjà tiédi pour éviter de réchauffer votre réfrigérateur. Et n'ajoutez la pistache qu'au moment de servir. Elle supporterait mal le passage au froid.

9 juillet 2008

Concombre au curry

DSCN1678 Certaines associations culinaires paraissent déroutantes au premier abord, et un beau jour, pour peu qu'on y ait goûté, un nouveau monde s'ouvre devant soi. Rompue à l'utilisation redondante des légumes, surtout les 'gumes verts,  je m'abonne au concombre durant des semaines dès que la saison bénie s'ouvre et si le soleil y met du sien,  c'est le concombre masqué qui me poursuit !

Le plus souvent il accompagne mes salades et humidifie les grains de semoule de mes innombrables taboulés, mais c'est rarement qu'il occupe pleinement le devant de la scène. Devant cet injuste coup du sort, je tente de me rattraper en lui présentant des ami(e)s révélateurs de talents : à la menthe et au sel, au citron et au yahourt bulgare. Mais là, je voulais faire souffler un petit vent d'exotisme sans faire d'infidélités aux copains d'avant. Pour des papilles lassées des accomodations classiques infligées au concombre, je vous conseille vivement cette recette simplissime, fraîche, et savoureuse. Mon gourmet de mari a vraiment adoré. Pour moi, c'est une caution, une vraie. A vous de convertir vos foules affamées et fines bouches en tous genres ! Pour 2 personnes :

Concombre au curry

-1 concombre épluché et coupé en dés
-1/2 pot de yahourt brassé = 65 g 

-50 g de fromage frais type Saint-Morêt

-une pincée de curry en poudre
-une pincée de curcuma
-10 feuilles de menthe fraîche lavée et ciselée
-1 c.s. de jus de citron vert
-1 c.c. rase de graines de lin

Dans un petit saladier, mélangez le yahourt et le fromage à la fourchette. Incorporez le jus de citron, le curry, le curcuma. Brassez bien et lissez la surface à la fourchette. Disposez les dés de concombre, la menthe, les graines de lin. Servez aussitôt.
Nota bene : ce mélange peut s'utiliser en dip sur du pain noir.

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